Chapitre 31

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L'aéroport de Lisbonne bourdonnait d'activités en ce matin lumineux d'été. Des familles, des couples et des voyageurs solitaires se croisaient, traînant valises et sacs à dos. Pierre, Maxime, Léa, Paul et Thomas venaient de franchir les portes automatiques après avoir récupéré leurs bagages. Ils étaient enfin arrivés.

Pierre, tirant sa grande valise noire derrière lui, prit une profonde inspiration, sentant l'air frais et légèrement salé de la côte qui s'infiltrait dans l'aéroport. Il se sentait déjà ailleurs, prêt à vivre ces vacances tant attendues.

« Bon, maintenant il nous faut la voiture de location », dit Maxime, jetant un coup d'œil à son téléphone. « La maison n'est pas loin, c'est juste de l'autre côté de la route. »

« Oh, sérieux, pas tout de suite ! Laissez-moi déjà prendre un café, j'ai besoin de me réveiller », grogna Léa en baillant, ses cheveux en désordre après le vol.

« On a le temps », répliqua Thomas avec un clin d'œil. « On est en vacances, non ? »

Pierre sourit en voyant ses amis s'agiter autour de lui. Il était épuisé par le vol, mais l'excitation du voyage lui redonnait de l'énergie. Ils traversèrent l'aéroport en direction du café le plus proche. Alors qu'ils s'installèrent pour un café rapide, Pierre laissa son esprit vagabonder.

C'était la première fois qu'il mettait les pieds au Portugal. Il avait toujours rêvé de découvrir ce pays, avec ses paysages spectaculaires, ses petits villages pittoresques et sa gastronomie réputée. Mais quelque chose le tourmentait. Helena... Elle aurait adoré ce genre de voyage. Ils avaient souvent parlé de partir ensemble découvrir l'Europe du Sud, et pourtant, c'est ici, sans elle, qu'il se retrouvait.

Maxime, remarquant le silence de Pierre, lui donna une tape sur l'épaule.

« Hé, tu rêves déjà des plages ? Allez, ça va être génial. T'as vu les photos de la maison qu'on a louée ? On va en profiter à fond. »

Pierre secoua la tête en souriant.
« Ouais, t'as raison. J'ai hâte. »

Après leur café, ils se dirigèrent vers l'agence de location, où une petite Fiat familiale les attendait. Maxime, fidèle à lui-même, insista pour conduire, tandis que Léa s'installa à l'avant avec la carte ouverte sur son téléphone, prête à jouer les copilotes.

« Prêts pour l'aventure ? » cria Maxime en démarrant, un large sourire aux lèvres.

« En route pour le paradis ! » lança Thomas en exagérant son enthousiasme, les bras levés à l'arrière.

Alors que la petite voiture quittait les abords de l'aéroport et s'engageait sur l'autoroute, Lisbonne s'étendait à l'horizon. Des ponts suspendus traversaient le fleuve, des bâtiments aux façades colorées bordaient les collines, et le ciel bleu promettait une journée magnifique.

Pierre regarda par la fenêtre, les rayons du soleil caressant son visage, et sentit enfin la tension des derniers mois s'évaporer. Les vacances commençaient enfin.

Ils prirent leur temps pour s'installer. Léa avait pris la plus grande chambre en bas au rez-de-chaussée, tandis que les garçons s'étaient réparti les quatre chambres à l'étage.

« Ça manque cruellement de présence féminine ici. J'ai hâte que les filles arrivent », se plaignit Léa.

Plus tard dans la journée, Clara, Sofia et Élodie rejoignirent le groupe, fraîchement installées dans la maison. Tous étaient ravis de revoir Pierre, qu'ils n'avaient pas vu depuis un moment, en partie à cause de toute la médiatisation dont il faisait l'objet.

Ce soir-là, Pierre et ses amis se réunirent autour d'une table en bois en plein air. Ils avaient la chance d'être non loin de l'océan. L'air doux flottait sur leurs visages tandis que les canettes de bière s'accumulaient et les rires fusaient. Pierre semblait enfin détendu, comme à son habitude. Peut-être était-ce grâce à l'alcool, peut-être était-ce l'ambiance des vacances, mais ce soir-là, il paraissait pensif, plus qu'à l'accoutumée.

L'ombre des projecteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant