Chapitre 42

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À l'approche de la fin de leur séjour au Portugal, Pierre et Helena décidèrent de s'éloigner deux jours du groupe d'amis de Pierre. Ils souhaitaient éviter toute confrontation avec Maxime, d'autant plus que les tensions entre lui et Pierre étaient si vives que ce dernier avait à peine retenu son poing lors de leur dernière altercation. Ce temps à part leur permettrait également de réfléchir calmement, Pierre ressentant le besoin de prendre du recul pour mieux comprendre l'impact de cette situation sur son amitié avec Maxime.

Avant de partir, Pierre envoya un message à Léa pour la prévenir de leur escapade à Lisbonne et l'informer qu'ils rejoindraient le groupe peu avant le départ d'Helena. Ces deux jours en tête-à-tête représentaient une pause bienvenue, loin des projecteurs qui les suivaient depuis leur arrivée. Leur relation attirait tellement d'attention qu'il devenait difficile de se promener tranquillement dans les rues sans se sentir observé, chaque geste tendre étant immédiatement immortalisé et partagé. Ils aspiraient à un peu de liberté, pouvoir simplement se tenir la main sans craindre d'être reconnus, et savourer ces instants intimes avant de retourner en France, où leurs carrières respectives les replaceraient sous le feu des projecteurs.

Le dernier jour du séjour d'Helena se déroula sous le signe de la complicité et de la découverte. Ils explorèrent Lisbonne ensemble, flânant dans les ruelles pavées, s'arrêtant dans les petits marchés locaux pour goûter aux spécialités portugaises et s'imprégnant des couleurs vibrantes de la ville. Ils profitèrent de chaque instant, savourant ces moments simples avant leur séparation.

En passant devant une petite boutique, Helena s'arrêta, le regard attiré par une bague exposée dans la vitrine. C'était une belle chevalière, dont la sobriété et l'élégance l'avaient immédiatement séduite.

« Pierre, regarde ! Elle est magnifique, non ? » s'exclama-t-elle, les yeux brillants.

Pierre suivit son regard et esquissa un sourire. « Tu veux qu'on entre ? » lui proposa-t-il.

Il portait lui-même plusieurs bagues, dont une qui ressemblait vaguement à celle qui avait attiré Helena, un cadeau de ses parents à Noël.

« Elle te rappelle un peu celle que tu as déjà, non ? » demanda-t-elle en souriant, touchée par la coïncidence.

« J'ai envie de marquer le coup et de t'en offrir une, » poursuivit Helena, le regard pétillant. « Regarde, on peut même la faire graver. Ça te fera un joli souvenir de nous. »

Pierre sourit, touché par son attention. « Si tu veux, mais alors moi je t'offre celle-ci, » répondit-il en lui montrant une bague en or, délicatement ornée d'une pierre blanche. La bague, fine et élégante, semblait briller sous la lumière tamisée de la boutique.

Ils échangèrent un regard complice, chacun comprenant la symbolique de ce geste.

« Bom dia! » s'écria Helena avec un accent portugais un peu bancal, un sourire espiègle aux lèvres.

Pierre éclata de rire en la voyant si enthousiaste. « Je pense que je vais continuer en anglais, ma belle » répondit-il, amusé par son effort.

« Viens, on fait graver tes initiales, PGM » proposa-t-elle, les yeux pétillants d'idées.

« PGM ? Mais tu veux m'abattre ou quoi ? Non, ça fait trop, je suis un mec de la musique »répondit Pierre en secouant la tête, faussement outré.

« Mais mon chat , t'es nommé aux NMA, bientôt aux Grammys et j'en passe ! Bien sûr que t'es Pierre Garnier Musique » lança-t-elle, un clin d'œil malicieux.

Pierre pouffa de rire. « Je pense que PEG, c'est mieux. Personne n'aura la ref » dit-il en rigolant, l'air taquin. « Le E, c'est pour Edgard, mon deuxième prénom, mes initiales quoi, la base. »

Helena secoua la tête en souriant, amusée par ses idées farfelues. « On part sur ça, tête de nœuds » répondit-elle, un clin d'œil malicieux.

Ils sortirent de la petite boutique portugaise, les mains pleines de leurs nouvelles bagues, chacune marquant un souvenir particulier. Une pour chacun, comme une façon de sceller ce premier voyage ensemble et de finir sur une note mémorable. Ils quittèrent la petite boutique portugaise avec deux nouvelles bagues, une pour chacun, pour immortaliser leur premier voyage ensemble et conclure sur une belle note, surtout avec la chevalière gravée des initiales "PEG".

« Ce soir, restaurant ? » demanda Pierre avec un sourire.

« Oui, monsieur, » répondit Helena en jouant avec son ton.

Ils arrivèrent au dernier restaurant du séjour. Helena avait un vol tôt le matin pour Bruxelles, tandis que Pierre devait passer ses derniers moments au Portugal avec ses amis. Ensuite, elle s'envolerait pour le Canada, où elle allait monter sur scène aux côtés d'autres artistes français. C'était encore difficile à croire pour elle, tout ce qui lui arrivait. Les opportunités se succédaient à un rythme effréné, et parfois, elle avait du mal à réaliser que tout cela était bien réel.

Assis face à face dans le restaurant, Pierre, perdu dans les yeux bleus d'Helena, lança soudain :
« Je crois qu'on ne te l'a jamais dit, mais... tes yeux sont tellement bleus qu'on pourrait s'y noyer dedans. »

Helena le regarda, un sourire moqueur se dessinant sur ses lèvres.
« Pierre, Pierre, originalité zéro niveau des disquettes... mais t'as fait fort pour le restaurant ! » taquina-t-elle.

« On a vécu des rebondissements ici, » murmura Helena. « J'espère que ton désaccord avec Maxime va s'arranger. »

Pierre soupira, les yeux légèrement fuyants. « J'ai encore besoin de digérer tout ça... mais parlons pas de ça. » Il cherchait à changer de sujet, ne voulant pas revenir sur la tension avec son meilleur ami.

À la fin du repas, après avoir discuté longuement, Pierre retira sa nouvelle chevalière et la tendit à Helena, son regard empreint de sincérité. « J'ai vraiment envie que tu la gardes en mon absence, » dit-il doucement. « Comme ça, je serai un peu avec toi quand tu seras au Canada. Tu me la rendras ou pas, quand tu voudras. »

Helena, touchée par ce geste, regarda la bague dans sa main, puis Pierre. « C'est un beau cadeau, Pierre... Je la garderai précieusement, » répondit-elle, émue.

Ils rentrèrent bras dessus bras dessous, marchant lentement sous le ciel étoilé du Portugal, savourant les derniers instants de leur escapade ensemble. À l'hôtel, après une journée remplie de sourires et de souvenirs, ils échangèrent une dernière nuit intense et passionnelle. La connexion entre eux, déjà forte, se renforça encore dans ce moment d'intimité, leur donnant l'impression que le temps s'était arrêté.

Les voisins de leur chambre d'hôtel typique portugais, eux, n'étaient sûrement pas prêts d'oublier cette nuit.

Pierre envoya un dernier SMS à Helena avant qu'elle ne prenne l'avion pour Bruxelles. Il lui souhaita un bon vol, lui demanda de l'avertir une fois arrivée, et lui dit qu'elle lui manquerait. Il conclut en lui disant qu'ils s'appelleraient bientôt, signant avec un simple « Bisous, jtm. »

Après l'avoir déposée à l'aéroport, Pierre prit un moment pour souffler avant de composer le numéro de Léa. Elle lui répondit rapidement, lui indiquant que le groupe était parti dans un club de plage. Elle lui donna l'adresse et Pierre décida de les rejoindre, bien qu'il ait en tête une toute autre préoccupation : Maxime.

Quand il arriva, il aperçut Maxime au bar de plage, seul. L'atmosphère était étrange, tendue. Pierre s'assit en face de lui, sentant que l'air était plus lourd que jamais. Maxime ne leva pas les yeux, regardant son verre avec insistance. Pierre savait qu'il n'allait pas échapper à cette discussion.

L'ombre des projecteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant