Chapitre 26

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Vous avez été nombreux à vouloir la suite, alors petite surprise pour ce soir !

En espérant que la suite vous plaise tout autant. :)

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"Helena ?"

Elle déglutit difficilement, serrant la rambarde de l'escalier. Puis elle descendit les marches lentement. Quand elle arriva au bas de l'escalier, leurs regards se croisèrent, et elle sentit une vague d'émotions la submerger. Au même moment, elle entendit sa famille quitter la maison.

"Qu'est-ce que tu fais ici, Pierre ?" demanda-t-elle, sa voix cassée par l'émotion.

Il fit un pas vers elle, mais elle leva la main pour le stopper. "Non, reste là. Réponds juste à ma question."

Il soupira, passant une main nerveuse dans ses cheveux. "Je suis venu m'excuser, Hele. Je sais que j'ai tout foiré. Entre cette vidéo, Ilona, tout ça... Je sais que tu dois me détester, et je comprends. Mais je t'assure, rien de tout ça n'est ce que tu penses."

Helena sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine. Pierre était là, devant elle, avec son air désespéré et ses yeux qui semblaient la supplier. Toute la colère, toute la douleur qu'elle tentait de refouler remontait à la surface, bouillonnant comme un volcan prêt à exploser.

Elle le regarda, les larmes aux yeux, et la colère éclata enfin.

"Mais putain, Pierre, tu crois que tu peux venir ici, débarquer comme ça, et que je vais tout oublier ? Que je vais tout pardonner parce que tu as fait quelques kilomètres et que tu t'excuses ?"

Pierre ouvrit la bouche, mais Helena leva une main, le coupant avant même qu'il puisse répondre.

"Non, écoute-moi !" cracha-t-elle, la voix tremblante d'émotion. "Parce que c'est toujours toi qui parles, toujours toi qui t'excuses en disant que t'as merdé, mais jamais je parle, moi. Tu prends toute la place, tu t'excuses, tu te plains, et moi, je suis censée juste encaisser en silence ?"

Pierre resta silencieux, désemparé. Helena se rapprocha de lui, ses yeux flamboyant de rage et de tristesse.

"Le problème, c'est pas que t'as couché avec ton ex, Pierre. Le problème, c'est que tu fais le gars désespéré, celui qui m'écrit des chansons comme si t'avais toujours attendu que je débarque dans ta vie. Tu débarques ici, tu fais une putain de crise chez moi, devant tous mes potes, tu frappes Leon, tu prétends devenir fou à cause de moi, que je suis différente, que t'as jamais ressenti ça. Et même pas deux jours après ça, tu t'empresses d'aller baiser avec ton ex. Mais c'est pas n'importe quelle ex, bordel ! C'est Ilona ! La meuf qui a compté le plus pour toi, celle qui t'a brisé en mille morceaux !"

Chaque mot qu'elle prononçait semblait comme une claque, et Pierre restait sans voix, chaque phrase le frappant de plein fouet. Helena pouvait voir la douleur dans ses yeux, mais ça ne suffisait pas, elle avait besoin de tout lâcher, de tout dire.

"Imagine, Pierre, imagine que je recouche avec Leon sous prétexte que toi et moi, ça avance pas. Tu imagines ?"

Pierre baissa la tête, incapable de la regarder dans les yeux. "Je suis désolé..." murmura-t-il.

Mais c'était la goutte de trop. Helena cria presque, sa voix brisant le silence pesant de la maison.

"ARRÊTE ! Arrête d'être désolé, arrête de t'excuser encore et encore ! Tu crois que ça suffit ?! Putain, Pierre, c'est toi qui me rends folle !"

Elle pouvait sentir sa respiration se faire plus rapide, son cœur battant si fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Elle avait toujours été la fille calme, celle qui encaissait, qui essayait de comprendre les autres, mais là, elle ne pouvait plus. Elle avait trop encaissé, trop gardé en elle.

L'ombre des projecteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant