Adriana

62- Slow down

Musique : Slow Down - Chase Atlantic 

POV : Adriana

Je suis assise sur le canapé de cette maison que j'ai achetée grâce à l'ancienne fortune de mon mari.

Je sirote mon verre de vin en entendant le spectacle qui se produit à l'étage. 

Dès que mes hommes ont détaché Ares pour l'emmener à l'étage, il les a tous abattus un par un, alors, une dizaine d'autres hommes sont intervenus. 

Je savais que ma trahison le rendrait fou de rage, c'était le but. 

Je ne supportais plus qu'il me regarde avec autant de désir et d'amour. 

Au moins maintenant, nous ressentons les mêmes sentiments l'un pour l'autre. 

- C'est bon, madame, il est attaché, dit un de mes hommes. 

Je hoche la tête avant de me lever pour monter les escaliers. 

Je récupère une trousse de secours dans la salle de bain et me dirige vers la chambre de mon mari. 

J'entre et l'aperçois assis sur une chaise, les bras attachés ensemble derrière son dos. 

Il fixe le sol tout en respirant fort. 

Il sait que je suis là, mais il décide de ne pas me regarder, très bien, c'est mieux comme ça. 

Je pose la trousse sur le bureau de la chambre et l'ouvre pour prendre un coton que j'imbibe d'alcool. 

Je m'approche et m'assied à califourchon sur lui. 

Il ne réagit pas continuant de fixer le sol. 

Je prends dans ma main sa mâchoire que je lève pour soigner la blessure de son cou. 

À ce geste, ces yeux rencontrent les miens, froid et vide d'émotion. 

Je sais que pour le moment, je ne réalise pas tout le mal que j'ai commis, mais je laisse la culpabilité me ronger plus tard. 

Il fallait que je réagisse, tous ces hommes me hantaient et s'acharnaient sur moi. Toute cette histoire allait se refermer sur moi, alors il fallait que j'agisse pour mon bien et celui des personnes que j'aime. 

Je soigne la blessure de son cou tandis qu'il continue de fixer chaque partie de mon visage, comme s'il essayait de trouver des traces de la femme qu'il aimait. 

J'enlève ma main de sa mâchoire pour ouvrir les boutons de sa chemise. 

- Au lieu de me fixer, dit-moi ce que tu ressens, tout cela commence à devenir gênant, dis-je pour ne pas lui montrer que son regard me perturbe. 

- Es-tu sûr de savoir ce que tu fais ? me dit-il durement. 

Je lève mon regard vers lui. 

- Je n'ai jamais été aussi sûr de moi, dis-je en passant le coton sur son torse taché de sang. 

- Alors ne me détache jamais de cette chaise, réplique-t-il d'un ton menaçant. 

Sa menace aurait pu me faire peur il y a quelques mois de cela, mais aujourd'hui, cela ne me fait plus rien. 

Je me lève brusquement et me place dans son dos pour ouvrir les chaines qui enserraient ces mains. 

Je me replace en face de lui, attendant une réaction de sa part. 

- Je ne compte pas t'enfermer ici toute ta vie, alors vas-y menace-moi maintenant que tu es libre, dis-je avec un air de défi. 

Il réfléchit un moment avant de se lever de la chaise avec lenteur.