Musique : Woo - Rihanna
Cela fait déjà plus de dix minutes que la pièce est dans le calme.
Le seul bruit que je perçois est celui du restant du corps de mon père qui continue de bruler, emportant avec lui toutes les horreurs qu'il a commises.
Adriana quant à elle sirote un verre de vin rouge tout en regardant le spectacle.
Les hommes de main ont emporté le corps de toutes les autres victimes pour nettoyer la salle, ne laissant plus que moi, le seul survivant.
J'inspecte chaque fait et geste d'Adriana en m'attendant à tout de sa part.
Il y a une semaine de cela, je la chérissais dans mes bras et maintenant, je me retrouve attaché sur une chaise à côté des restants de mon père.
Adriana ordonne de se débarrasser du corps de mon géniteur et les hommes se précipitent dès que sa voix a fait écho dans la pièce.
La salle enfin nettoyée, Adriana donne son verre à un des hommes pour enfin poser son regard sur moi.
Elle s'approche de moi d'une démarche féline, avant de me tourner autour en posant sa main manucurée sur mon torse.
Comme étant enfermé dans une cage, je ne suis que sa proie et elle la chasseuse qui attend patiemment d'en finir.
Elle se repositionne face à moi et lève sa robe, ce qui me laisse voir ces jambes, mais surtout la jarretière qu'elle porte.
Je laisse tomber mon regard sur ces jambes, ne pouvant pas m'empêcher de les dévorer du regard.
Quand je pose mon regard sur la jarretière, je remarque qu'une dague y est glissée.
Elle enlève la dague et sans que je m'y attende, Adriana s'assoie sur moi.
Ces jambes de chaque coté de mon corps, sa poitrine collée à mon torse et son dos cambré sur moi, me rendent dingue.
Elle le sait, car elle sourit fièrement.
Adriana est une tentatrice, elle sait jouer de ses atouts et je tombe la tête la première dans son jeu, non pas parce que je suis un homme, non, parce que c'est elle qui est sur moi, elle qui me regarde de ces yeux remplis de malice, elle qui me rend vulnérable dès qu'elle est près de moi. Aucune autre femme ne pourra me faire l'effet qu'Adriana a sur moi, puisqu'il n'y a qu'elle qui ait réussi à percevoir mes faiblesses.
Sans que je m'y attende, je sens la pointe de sa dague piquer légèrement la peau fine de mon cou, mais je ne bouge pas, la laissant faire de moi ce que bon lui semble.
Elle laisse la pointe suivre une trajectoire sur mon cou avant de s'arrêter sur ma carotide.
Elle pose son regard sur moi pour discerner une once de peur chez moi, mais elle n'en trouvera pas, j'attends que la mort vienne me chercher depuis un long moment.
Voyant que je ne réagis pas, elle enfonce légèrement la lame de la dague dans ma peau.
Je ne détourne pas mon regard du sien pour la mettre au défi d'enfoncer plus l'arme.
Pensant qu'elle relèverait le défi, je suis surpris de la voir baisser l'arme.
- Je ne te tuerai pas, murmure-t-elle en approchant ces lèvres des miennes.
Elle sourit légèrement en voyant mon incompréhension.
- J'ai voulu te tuer, quand j'ai réfléchi à ce stratagème, mais en ayant bien réfléchi, ce n'était pas la meilleure idée, dit-elle en jouant avec la dague entre ses doigts.
- Alors, je me suis demandé qu'est-ce qui pourrait bien te faire plus souffrir que la mort ? réplique-t-elle en arrêtant de jouer avec l'arme pour me regarder intensément.
Elle pose la pointe de l'arme sur le haut de mon bras tout en continuant son chemin sur mon torse.
- Toute ta vie a été dirigé par ton père qui voulait faire de toi un excellent héritier, tu t'es battu pour un héritage que tu ne voulais pas, soufrant toute ton enfance, emplissant tes souvenirs d'innombrables traumatismes qui n'ont cessé de te hanter en grandissant et qui ont fait de toi l'homme froid et insensible que tu es aujourd'hui.
Elle retrace les événements de ma vie sans aucune once de sentiments.
- Même si tu n'as jamais désiré cette vie, tu te sens légitime après que tu t'es autant battu pour faire perdurer ce trafic en faisant au mieux pour que personne ne se mette en travers de ton chemin.
Elle arrête son parcours sur mon torse pour piquer la pointe de l'arme où mon cœur se trouve tout en levant son regard vers moi.
Adriana approche son visage du mien pour poser sa deuxième main sur ma joue.
Ce mouvement accentue la sensation de la dague sur ma peau, mais cela n'est rien comparé à la sensation divine de ces légères caresses sur ma joue.
Je ferme les yeux pour profiter de la tendresse de son geste.
Elle avance ses lèvres près des miennes.
- Tout ce pourquoi tu t'es battu m'appartient désormais, ton business est à mon nom, la maison à mon nom, tout est entre mes mains, murmure-t-elle en plantant la dague de sorte que de fines gouttes de sang viennent tacher ma chemise blanche.
J'ouvre subitement mes yeux.
Elle se lève et croise ses bras pour admirer le spectacle.
Comment aurait pu-t-elle mettre tout à son nom ? C'est impossible, enfin j'espère, car je sens la rage monter en moi.
- Grâce à mon super ami de fac qui s'y connait en informatique, j'ai réussi à changer tous les noms sur les papiers d'héritage. Bien sûr, tout est fait dans les règles. Étant donné que je suis ta femme et que je porte ton nom, cela a été un jeu d'enfant pour tout placer dans mes mains, dit-elle avec désinvolte.
- La mort était trop douce pour toi, Ares, réplique-t-elle durement.
Je crois défaillir, la seule chose pour laquelle je me suis battue toute ma vie vient de me filer entre les doigts par la femme que j'étais censé aimer.
De la voir être aussi heureuse face à mon malheur accentue ma haine envers elle.
Je ne savais pas que cela était possible d'aimer puis de détester une personne aussi rapidement, mais désormais, je le sais.
Toutes ces années à souffrir des sévices de mon père pour rien.
Je ne cache pas ma rage et la regarde pesamment.
- Je ne savais pas que tu me détestais autant, dis-je en contrôlant ma colère.
Elle rigole joyeusement.
- Maintenant, tu le sais.
- Placez-le dans la chambre, faites qu'il soit bien attaché, je reviendrais le soigner, dit-elle en voyant le sang qui coule de mes différentes blessures.
Elle me regarde une dernière fois avant de sortir de la salle.
Si elle croit me voler tout ce qui m'appartient et puis, partir comme si de rien n'était, c'est qu'elle ne me connait pas assez bien.
Je te le ferai regretter, princesa.
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Des mensonges, des trahisons, des meurtres, des confidences, ces derniers chapitres étaient mouvementés... Quand est-il pour la suite ?
<3
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Adriana
RomanceDéterminée et indépendante , Adriana Mendez s'est toujours débrouillée toute seule , mais tout bascula quand elle se réveilla seule dans une zone déserte , abandonnée dans une voiture sans aucun souvenir des événements passés . Elle va croiser le ch...