Le Temps d'un Été

Chapitre 3

Matteo

Après de rapides adieux à ma mère, cinq heures de route et deux heures de bateau, j'étais enfin arrivé à Belle-Ile. Depuis le bateau, j'apercevais mon grand-père sur le quai. Il n'avait pas changé après tout ce temps, juste les cheveux un peu plus blanc. Après l'enterrement de ma grand-mère, il a décidé de s'isoler et de venir habiter ici, seul. Je me demande bien comment il a fait pour survivre dans cet endroit aussi longtemps. Mais bon, pas le temps de s'attendrir ! Il faut que j'essaye une ultime fois de négocier mon séjour.

« Je t'en supplie papa ! Je ferais n'importe quoi mais ne m'oblige pas à rester un mois ici !

-Fiston, respire l'air marin ! Avec ta mère, nous sommes persuadés que ce séjour va te faire le plus grand bien ! »

Je me rendis compte que la cause était perdue et je descendis du bateau à contrecœur. Après avoir salué mon grand-père, j'eu droit aux éternelles recommandations de mon père :

« Soit sage, ne fais pas ta tête de mule, soit poli, aide bien ton grand-père,... »

Après cela, mon père est retourné sur le bateau et mon grand-père a tenu à rester là jusqu'au départ du bateau. Puis nous sommes montés dans sa voiture et je remarquai que c'était toujours la même après toutes ces années. Quoi qu'il en soit le véhicule a réussi à nous emmener jusqu'à la maison de mon grand-père sans problème. Rien n'avait changé. Mais en rentrant dans la maison, j'eu l'impression que quelque chose manquait. Je me souvins alors de l'odeur des cookies chauds de ma grand-mère qui m'attendaient d'habitude à chaque fois que je venais passer mes vacances ici. Mais ma grand-mère n'était plus là...             

Revenant à la réalité, je pris mes bagages et les montai dans ma chambre. Je commençais à les ranger quand soudain :

« Aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh !!!!!!!! »

J'entendis alors mon grand-père monter rapidement les escaliers et le vis bientôt débouler dans ma chambre l'air affolé :

« Ca va Matteo ? Qui a-t-il ? Tu es blessé ?

-C'est horrible grand-père ! C'est bien ce que je pensais !

-Quoi ? Parle ! Tu me fais peur !

-Il n'y a pas de wifi !... »