Le Temps d'un Été

Chapitre 22

                  
Victoria

Je dois l'avouer, je suis contente de retrouver Matteo. J'arrive sur le port, notre fidèle lieu de rendez-vous, et l'aperçois. Sans que je m'en rende compte, un grand sourire se forme naturellement sur mes lèvres. Il me sourit à son tour.

« Hey !, commençais-je toute joyeuse.

-Oh, tu es de bonne humeur aujourd'hui, profitons-en ! »

Mon sourire disparu aussitôt :

« Ah non, tu ne vas pas commencer !, m'exclamais-je.

-Wow on se détend ! Je te taquine c'est tout !..., me dit-il en rigolant, Bon, on y va ? »

J'acquiesçai et le suivie jusqu'à l'endroit où il avait l'habitude de mettre son vélo.

« Mais attend, comment allons-nous faire ? Tu ne vas pas pédaler avec moi sur le porte-bagage pendant tout le trajet et nous n'avons qu'un seul vél... »

Je m'interrompis en arrivant à l'endroit où était d'habitude accroché son vélo. A la place se trouvait un scooter.

« Tadaaa !, fit-il un grand sourire aux lèvres.

-Hors de question !

-Quoi ?

-Je ne monterai pas sur ce scooter ! »

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Je m'accroche de toutes mes forces à Matteo, ne voulant pas tomber. Eh oui, je me trouve à présent sur ce fichu scooter, malgré moi... Mais Matteo ne m'avait pas vraiment laissé le choix et ne voulant pas que cette journée devienne dès le début un fiasco, j'avais cédé. Me voilà donc assise derrière lui serrant sa taille de mes bras de toutes mes forces. Au départ, j'essayais d'éviter de le toucher mais quand il a commencé à prendre de la vitesse, je n'ai plus hésité ! Je sentai ses abdos à travers son t-shirt et je me sentis rougir. A mon grand soulagement, il s'arrêta bientôt et je pus enfin descendre. J'essaye alors d'enlever mon casque mais celui-ci reste bloqué. Oh non, pas le coup du casque, pas le coup du casque, me répétais-je tandis que Matteo s'approchait de moi.

« Tu as besoin d'aide ?, me demande-t-il.

Je tirai un grand coup sec et mon casque se détacha enfin.

« Non c'est bon !, lui dis-je un grand sourire aux lèvres. »

Pendant qu'il range nos casques, je découvre enfin l'endroit où il m'a emmené. C'est magnifique. Devant moi s'étend la mer à perte de vue. J'aperçois un petit chemin qui longe toute la côte et commence à marcher.

« Hey, t'aurais pu m'attendre !, s'exclame Matteo après avoir couru pour me rattraper. Alors comment tu trouves cet endroit ?

-C'est ... magnifique !, lui répondis-je ne trouvant pas d'autres mots.

-Je savais que cela te plairait, dit-il fier de lui.

Nous continuons de marcher en silence. Cela fait du bien aussi, de n'entendre que le bruit des vagues qui se jettent sur les rochers.

Nous atteignons bientôt le bout du chemin. Un grand phare se dresse à présent devant nous, au bord d'une falaise. Tandis que Matteo rentre à l'intérieur du phare, je m'approche doucement du bord de la falaise. Le vent souffle plus fort et ma peau commence à frissonner. Une idée me vient. Je sais, j'aurai l'air ridicule mais personne ne se trouve autour de moi et Matteo est à l'intérieur du phare. Je lève donc mes bras à la perpendiculaire de mon corps, me retrouvant ainsi dans la position culte du film qu'on ne site même plus. Mes longs cheveux dansent dans le vent tandis que je ferme les yeux pour profiter pleinement de ce moment de pur bonheur. Je n'ai plus qu'à attendre que Léonardo arrive, m'enlace de ses bras et chuchote à mon oreille : « Regarde Victoria, tu voles ! ». Mais à la place j'entends :

« Euh... tu nous fais quoi là ? »