Chapitre 42

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Bonjour,

Une pensée pour la Belgique en ce nouveau chapitre... Je ne sais pas s'il y a des belges parmi mes lecteurs mais j'espère que vous allez tous bien.

Bonne lecture,

-TodayIsAGoodDay-

P.S: J'ai battu mon record : 1200 mots rien que pour vous ! <3

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Victoria

« Si Victoria, je me rends compte que ces journées passées avec toi m'ont fait tellement de bien. Et tu m'as écouté. J'avais besoin de parler de tout ça et tu as été là. Et je n'oublierai pas cela. »

Je n'en revenais pas de tout ce que Matteo venait de dire. Si l'on m'avait dit que le garçon qui m'avait ignoré à la boulangerie serait, une dizaine de jours plus tard, en train de se confier à moi... J'étais tellement heureuse en ce moment qu'un immense sourire se dessina sur mes lèvres. On était tellement bien ici, tous les deux. Je le vis alors s'approcher de moi, et il posa délicatement ses lèvres sur les miennes.

Je ne pourrais décrire ce qui se passa à cet instant là dans ma tête... Juste que c'est probablement un moment que je n'oublierais jamais. Il finit par s'éloigner de moi et me regarda à nouveau droit dans les yeux, un joli sourire illuminant son visage. Ne sachant quoi dire, j'ai reposé ma tête sur l'épaule de Matteo et je sentis un bras entourer ma taille. Nous profitions chacun de ce moment un peu hors du temps. Lui et moi, seuls, sur la plage, avec les étoiles qui illuminent le ciel...

Attendez, les étoiles ?

« Oh zut !, criais-je en me relevant soudain.

-Qu'est-ce qu'il y a ?, demanda Matteo inquiet.

-Il fait nuit Matteo !!

-Oh merci je n'avais pas remarqué !, ricana-t-il.

-Non, ce que je veux dire c'est que je n'ai pas prévenu mes parents ! Je pensais que je ne passerais que l'après-midi avec toi. Autrement dit, quand ils vont me voir rentrer à cette heure je vais me faire tuer sur place !, m'affolais-je. »

Comprenant enfin la gravité de la situation, Matteo s'activa à son tour et nous étions maintenant en route vers chez moi. Arrivée devant ma porte, je me retournai gênée vers lui :

« Euh je..., commençais-je.

-Ne t'en fais pas pour moi, me dit Matteo un grand sourire aux lèvres, on se voit demain. »

Il déposa un baiser sur mon front et je rentrais chez moi. La lumière du salon était allumée, j'étais fichue... J'allais directement en direction de la pièce, pas la peine de faire comme si de rien n'était. Ma mère était assise, les bras croisés et tapai nerveusement du pied. Mon père semblait plus calme mais quand même assez contrarié :

« Alors ? Tu nous explique Victoria ?, commença ma mère.

-Je suis désolée, je sais que je n'ai aucune excuse. Je n'ai pas vu le temps passer, dis-je timidement.

-Tu n'as pas vu le temps passer ?, répéta ma mère. Et qu'est-ce que tu faisais de si intéressant pour oublier de nous prévenir ?

-Je... j'étais à la plage avec Mathilde et des amis à lui euh à elle et on s'est baigné, on a parlé et ... le temps est passé si vite...

-Oui, le temps est passé si vite..., répéta ma mère. »

Puis un silence pesant s'installa. Je restai debout, face à eux, attendant qu'ils continuent.

« Bon, et bien je t'annonce que jusqu'à la fin de ce séjour, tu passeras toutes les journées avec nous jeune fille !

-Quoi ?, m'exclamais-je. Mais et Mathilde ?

-Eh bien tant pis pour elle, tu n'avais qu'à respecter les règles.

-Mais...

-Ca suffit Victoria, tu n'as pas passé plus de deux jours entier d'affilé avec nous depuis que nous sommes arrivés ici ! Tu vas bien réussir à nous supporter les quelques jours qui restent non ! Et donne-moi ce téléphone ! »

Sans rien répondre, je lui donnai mon téléphone et partie dans ma chambre. Pourquoi faut-il qu'il m'arrive cela au moment où tout va bien avec Matteo ?! J'avais bien eu raison de ne rien dire à ma mère à propos de lui...

Je relevai la tête quand j'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir. Mon père entra et vient s'asseoir à côté de moi.

« Merci de n'avoir rien dit à maman au sujet de Matteo, dis-je après un silence.

-J'ai pensé qu'elle avait eu sa dose en émotions pour aujourd'hui, répondit mon père.

-Je suppose que la sanction est sans retour...

-Tu suppose bien, tu aurais dû nous prévenir et tu le sais.

-Oui...

-Tu sais, je sais que c'est dur à croire mais ta mère ne fait pas ça pour t'embêter. »

J'allais répliquer quelque chose mais il me coupa :

-Non écoute moi ! Elle voulait que l'on passe des vacances tous les quatre, comme chaque année. Alors, te voir juste les matins lors du petit déjeuner, ce n'est pas trop ce qu'elle attendait.

-Je sais tout ça et j'en suis désolée, me défendais-je. Mais je grandis, j'ai envie de voir des amis, de rencontrer d'autres gens. Vous êtes ma famille et je vous aime plus que tout, mais il me faut un peu d'espace...

-Je le sais Victoria... Et c'est pourquoi j'ai réussi à négocier ça !, dit-il en me tendant mon téléphone.

-Oh merci !! Mais pourquoi tu fais ça ?, demandais-je étonnée.

-Parce que j'ai eu ton âge Victoria... Et je sais qu'il y a un garçon qui, en ce moment même, s'inquiète pour toi et attends de tes nouvelles...

-Merci, répétais-je en le prenant dans mes bras.

-Mais tu resteras quand même avec nous jusqu'à notre départ...

-Oui..., répondis-je simplement. »

Il me dit bonne nuit et sorti de ma chambre. Je m'empressai d'appeler Matteo pour le prévenir que l'on ne pourrait plus se voir. Mais je ne comprenais pas : il m'avait dit de ne pas m'inquiéter pour ça...

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J'étais réveillée depuis une bonne demi-heure mais je restai dans ma chambre. Je craignais la réaction de ma mère... Mais je du bien m'y résoudre et je m'installai à la table de la cuisine. Etonnamment ma mère était très souriante ce matin. En même temps, elle avait eu ce qu'elle voulait. J'allais passé toutes mes journées avec eux... Puis je pense à Matteo. Ces derniers jours ici, j'aurai du les passer avec lui...

Une fois le petit déjeuner fini, j'allai me préparer et une fois prête, je m'installai dans le salon, attendant que l'on parte faire je ne sais quelle visite. Je ne dis rien tout le long du trajet en voiture. Je devais faire acte de présence certes mais ma mère n'allait pas m'obliger à faire semblant d'être heureuse. Je n'avais pas reparlé de ce qui s'était passé hier avec Matteo. Il m'avait juste demandé qu'elle était mon programme pour la journée d'aujourd'hui... Son manque de réaction par rapport au fait que l'on ne pourrait plus se voir me décevait...

La voiture s'arrêta, nous venions d'arriver. Nous étions en bas d'une grande colline et un long chemin de terre serpentait jusqu'à son sommet.

« Allez, c'est parti pour un peu de randonnée en famille ! »

Nous étions à présent à la moitié de la montée et je n'en pouvais plus. Je m'arrêtais un instant pour souffler mais mes parents et ma sœur continuaient d'avancer. Je me relevais donc pour les rattraper quand j'entendis non loin derrière nous :

« Allez les gars, dépêchez-vous un peu ! »

Le Temps d'un ÉtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant