Chapitre 12

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Victoria

                  

Il est 13h30 et je ne sais toujours pas ce que je vais faire. Je me repasse sans cesse la dispute que nous avons eue hier sur le port. Ai-je été trop méchante ? Non il le méritait ! Je pense que je ne vais pas y aller... Mais bon, en même temps si j'y vais cette histoire de bouteille sera finie et on en parlera plus...

Je repense à tout ce que je m'étais imaginé par rapport à notre première rencontre. Si j'avais su, j'aurais laissé cette bouteille continuer de voyager avec les vagues...

Les larmes commençaient à me monter aux yeux, je me ressaisis donc et décidai d'y aller. Je n'avais rien à perdre. Je commençais donc à me préparer et mis la bouteille dans mon sac. Une fois prête, je partis prévenir mes parents :

« Je vais faire un tour dans le centre-ville.

-Toute seule ?, me questionna mon père un peu étonné.

-Oui, mentis-je, je vais faire un peu de shopping.

-Tu ne veux pas que je t'accompagne ?, demanda ma mère.

-Papa, Maman, je suis grande et responsable, vous pouvez bien me laisser sortir un peu seule non ?

-Bon d'accord mais fais bien attention ! »

Victoire !! Je sortis donc de la chambre et claquait la porte au moment où j'entendis :

« Garde bien ton téléphone avec toi comme ça si quelque chose t'arrive tu nous appelles vite d'accord ? »

Je ne répondis même pas et sortie de l'hôtel. Mes parents se sont toujours inquiétés pour moi. Je trouve cela gentil, cela montre qu'ils tiennent à moi mais parfois un peu trop je trouve...

Je me dirigeais vers le centre-ville et arrivait bientôt sur la place où se trouvait la boulangerie. Il y avait un monde fou. Tous les touristes qui avaient pris le bateau du matin venaient de débarquer. J'essayais donc de me frayer un chemin et quand j'arrivais devant la boulangerie je tombais nez à nez avec Matteo :

« Tu es venu, me dit-il avec un sourire triomphant.

-Ne te réjouis pas trop vite !, lui répliquais-je.

-Ca t'embête si on va ailleurs ?

-Non je suis d'accord il y a trop de monde ici. »

Il m'emmena sur le port où il y avait autant de monde que dans le centre-ville  et nous nous frayions difficilement un chemin. Il alla jusqu'à l'endroit où il avait mis son vélo et monta dessus avant de me dire :

« Allez, tu grimpes ?

-Tu te fous de moi là ?

- Mais non, c'est juste qu'il y a trop de monde ici, je ne veux pas qu'on se fasse bousculer et que la bouteille se casse. »

Comme je ne bougeais toujours pas il continua :

-Allez quoi, on va à l'extérieur de la ville, tu me donnes la bouteille et on se revoit plus jamais. C'est bien ce que tu veux non ?

-Bah oui, comme toi !

-Alors viens, il y en a pour cinq minutes.

-Pff, faut se calmer mon gars, c'est qu'une bouteille !, soupirais-je tandis que je montais sur le porte-bagage.

Le Temps d'un ÉtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant