Chapitre 4

4.1K 220 28
                                    

« Cette inscription orna, dit-on, un mur de la bibliothèque d'Alexandrie : Une Bibliothèque est un hôpital pour l'esprit » de Serge Bramly, Madame Satan.

J'ouvre les yeux en entendant quelqu'un crier mon nom. Je ne vois pas très clair. Je vois le mur du plafond blanc. J'entends une voix beaucoup plus proche. J'essaye de bouger, mais je suis complétement paralysée. Je commence à hurler.

- Mademoiselle, calmez-vous, me dit un homme habillé en noir avec deux bandes rouges sur le torse et des cheveux blonds.

Il se penche sur moi pour regarder mes yeux. Il me touche le bras pour voir si je réagis, mais je n'y arrive pas. Les larmes commencent à couler le long de mon visage. L'homme se présente alors comme un pompier, j'arrête immédiatement de hurler. Je suis sauvée, personne ne peut plus me faire de mal.

Malgré tout, je panique encore un peu. Je n'arrive plus à bouger, ni à m'exprimer. A chaque fois que j'ouvre la bouche, aucun mot ne sort. C'est comme si j'étais devenue muette et paralysée.

Un autre pompier explique à celui qui est au-dessus de moi, en train de me parler, qu'il faut me mettre un collier pour les cervicales et me transporter aux urgences. Le pompier aux cheveux blonds m'explique que si j'ai mal, je dois hurler. Effectivement, c'est le seul moyen que j'ai de communiquer.

Le deuxième pompier très grand et costaud avec les cheveux bruns vient se placer dernière moi pour me passer un collier autour du cou, délicatement. Un dernier pompier m'entoure d'un drap. Je me rends alors compte que je suis complétement nue devant ces trois hommes. Je ferme alors les yeux.

- Non non ! Hurle l'homme derrière moi.

Il me donne une petite tape au visage et me demande de garder les yeux ouverts. J'essaye de le faire, mais parfois la honte m'envahit et fermer les yeux me permet de fuir loin de la réalité. A chaque fois, il me donne un coup. Il a surement peur que je perde connaissance.

Après m'avoir mis une perfusion et vérifié mes constantes, ils me soulèvent délicatement pour me mettre sur un brancard. Ils m'attachent le haut du buste, les hanches et les chevilles au brancard pour éviter que je bouge.

Je ne peux pas voir où est Emilien, mais je me rends compte qu'en plus des pompiers, il y a des policiers, qui demandent à me parler. Mais le blond lui explique que je ne suis pas en état et qu'il ne sait pas encore ce que j'ai. Les larmes continuent leur route sur mon visage.

J'entends aussi un homme menotté bouger. Je pense que c'est Emilien. D'ailleurs, il explique que je me suis fait cela seule et qu'il m'a trouvé ainsi. Il ment encore, je n'arrive pas à y croire. Je me rends alors compte de la gravité de mon erreur... Je n'aurais jamais dû venir le voir...

Les pompiers transportent le brancard à travers l'appartement d'Emilien, puis sur le palier et dans l'ascenseur pour finalement arriver jusqu'au camion des pompiers. Ils me soulèvent pour me mettre dedans. Je me sens un peu mal à l'aise.

Pendant le trajet, les deux hommes se tiennent au-dessus de moi et se posent pleins de questions comme si je n'entendais pas. La majorité des questions concernent ce qu'a pu me faire Emilien. J'ai envie de leur dire que c'est de ma faute, mais je ne peux pas. Cela me rend malade.

Le camion finit par s'arrêter. Les deux hommes sont rejoints par le troisième. Ils me sortent du véhicule. Les gyrophares me font mal aux yeux. Je veux les fermer, mais aussi savoir où je suis. Je regarde un peu partout autour de moi sans trop pouvoir bouger. Le bâtiment semble très étroit avec des carreaux blancs aux murs. Un médecin assez grand et très maigre s'approche.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant