Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...

Chapitre 3

« Les nuages sont comme les pensées, les rêveries, les cauchemars du ciel » de Jules Renard.

Je monte rapidement les escaliers avec un sourire aux lèvres. J'ai vraiment hâte de le revoir et que tout redevienne comme avant... Ou presque. Aujourd'hui, je me sens prête à aller plus loin dans notre relation.

Arrivée au troisième étage, j'aperçois Emilien au palier de sa porte. Il est habillé avec une chemise blanche, une cravate et un pantalon de costume noir. Je lui cours dans les bras en lui disant qu'il m'a manqué. Mais lui ne me réponds pas. Je m'en fiche, je suis tellement bien contre lui à sentir sa respiration, sa chaleur.

Il s'éloigne et m'invite à rentrer dans l'appartement. Il me parait un peu plus sinistre que les dernières fois où j'y ai mis les pieds. Il s'assoit dans un canapé blanc crème de son grand salon. Je le suis et fais de même. Je ne me sens pas trop à ma place, mais je fais un effort.

Son salon est assez vaste avec ouverture sur sa salle à manger qui fait l'angle du bâtiment. On peut y voir trois canapés ainsi qu'une table basse en verre et d'un meuble à télévision avec cette dernière posée dessus. Tout est dans les tons blancs et crème sauf les murs qui sont noirs pour la plupart.

Emilie observe les peu de gestes que je fais et détaille toute ma tenue avec les yeux. La gêne, que je peux encore avoir, laisse peu à peu place au plaisir d'être vue. Il me regarde longtemps avant d'ouvrir enfin la bouche.

- Tu es sexy dans cette tenue.

Je suis flattée par sa remarque, qui est le but de la tenue. Je lui montre par un joli sourire avant de baisser la tête. Je pose mon sac par terre et enlève ma veste pour la poser au bout du canapé où je suis assise.

Tout à coup, Il se lève pour se diriger vers la cuisine se trouvant au-delà de la salle à manger. Il en ressort en apportant du champagne. Il en sert dans deux coupes bleues. Tout ce que j'aime. Il se rappelle de cela. Je le remercie, il me sourit alors et commence à boire. Je souris encore plus et prend une gorgée.

Il me parle alors de son semestre. Apparemment, il a bien réussi ses partiels, même s'il lui en reste un à passer. Il est aussi beaucoup sorti avec des premières années qu'il a en parrainage et des troisièmes années. Il a fait toutes les soirées étudiantes.

Je suis surprise par cela, surtout qu'il n'a pas vraiment l'habitude de sortir quand l'on était ensemble. Il préférait que l'on sorte tous les deux ou que l'on reste dans un de nos appartements. C'est bien, je découvre qu'il a changé un peu.

Il m'avoue ensuite quelque chose qui me fait mal. Pendant notre séparation, il a couché avec diverses filles dans des soirées notamment, mais aussi à la faculté. Je baisse la tête, mais lui dit que je lui pardonne. De toute façon, nous n'étions plus ensemble. Puis, j'ai aussi couché avec un homme pendant notre période de conflit - du moins au début.

Emilien finit par venir s'assoir près de moi. Mon corps semble vouloir le toucher, mais je n'ose pas. Je sens son souffle sur mon visage. Je ferme les yeux pour plus ressentir ce qu'il veut me faire.

Je finis par les rouvrir quand je me rends compte qu'il ne me fait rien. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien. J'entreprends alors de l'embrasser, mais Emilien évite rapidement mes lèvres.

Il se redresse et passe la main dans ses cheveux tout en me regardant. Je me mords la lèvre inférieure comme pour le provoquer un peu.

- Tu te rends compte de ce que tu m'as fait, me demande-t-il à la limite du hurlement.