Chapitre 73

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« C'est peut-être le secret d'un vrai couple : chacun doit révéler ou réveiller quelque chose chez l'autre » de Gilles Legardinier.

David me caresse lentement le dos en m'embrassant de temps en temps le cou et les bras. Je ferme les yeux pour me concentrer sur sa respiration. J'essaye de me sentir en sécurité, mais je n'y arrive pas. Mes larmes continuent à couler au rythme de ses pas.

Tout à coup, j'entends les parents d'Emilien me dire que je n'ai pas le droit de faire cela à leur fils, que je suis une salope ou une pute, que je n'aurai aucune chance dans la vie pour devenir quelqu'un de bien. Je me crispe un peu plus autour du cou de David, qui me dit de fermer mes oreilles.

Nous arrivons rapidement dans le parking du sous-sol pour rentrer dans la voiture. David tente de me mettre sur le siège, mais je ne veux pas me détacher de lui, malgré ses doux mots qui parviennent à mes oreilles. Il demande alors à Adrien de rentrer rapidement.

Pendant tout le trajet, il essaye de me rassurer, mais c'est un échec. Je n'arrive pas à croire ce que j'ai entendu. Je suis complétement perdu. Il ne m'apprécie pas, il me déteste jusqu'à me détruire, alors que je sais très bien ce qu'il a fait. Il se défend, mais je ne croyais pas que l'on puisse être aussi méchant.

Quand l'on arrive, il me sort de la voiture et j'entoure mes jambes autour de sa taille pour rester contre lui. Il passe un de ses bras sous mes fesses et l'autre dans mon dos. Je sens l'ascenseur monter doucement. 


 Une fois dans l'appartement, il me demande où je veux me mettre, mais je ne réponds pas. Il retire ses chaussures non sans difficulté. Il me porte jusqu'à notre chambre et me fait basculer sur le lit.

- Alexie, lâche-moi. Je suis là... Il ne t'arrive rien. Tu es chez nous, me murmure-t-il.

Il prend mes jambes pour les allonger et m'attrape les bras pour les mettre le long de mon corps. Il me regarde très inquiet, je le vois en ouvrant mes yeux pleins de larmes. Il me caresse le visage en mettant mes poignets sur mon ventre.

Il finit par se lever et se diriger vers la salle de bain en disant qu'il revient. Je me mets alors en position fœtal en prenant mes genoux contre ma poitrine. Je continue à pleurer bruyamment sans pouvoir me contrôler.

J'entends des pas revenir vers moi. Il pose un verre d'eau sur la table de nuit, ainsi qu'un gant humide. Il s'assoit non loin de moi sans me toucher. Je sens sa panique dans sa respiration très irrégulière.

- Alexie, tu veux que je te laisse ? Que j'appelle quelqu'un ? Me demande-t-il doucement en se plaçant au-dessus de mon visage pour voir mes réactions.

Je fais non de la tête sans pour autant venir vers lui. Il me caresse lentement le bras avant de se lever pour s'éloigner de moi. J'ai l'impression qu'il me rejette alors que j'ai vraiment besoin de lui. En même temps, je ne dois pas être belle à voir en ce moment. Il en a surement marre.

- Dou... Je suis désolée... Je vais venir avec toi, lui dis-je en essayant de prendre sur moi pour me relever.

- Alex, je refuse de te blesser plus, dit-il d'une voix inquiète. Tu me demandes de rester, je reste.

- Je veux toi... Je te veux... Mais...

Il se rapproche de moi, quand j'essaye de me lever du lit. Il m'attrape par les mains pour se pencher et poser ses lèvres sur les miennes. Je sens qu'il est inquiet, car ses lèvres sont dures et sa langue est plus rapide et moins humide que d'habitude. Mes mains viennent caresser son cou, que j'ai maltraité quelques instants plus tôt, alors que les siennes viennent encadrer mon visage.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant