Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...

Chapitre 61

« Faire un procès à un riche, c'est cracher contre le vent », Un Proverbe Russe.

David passe ma main dans mon dos pour me diriger vers l'ascenseur. Fred et Adrien se place juste derrière nous et les avocats juste devant. Je garde mon regard sur les yeux de David, qui sont tournés vers moi.

Je sens que ma respiration accélère, mes battements de cœur augmentent. J'essaye de fermer les yeux quelques instants, mais je retrouve mes rêves. Je baisse alors la tête pour éviter de pleurer.

David me prend le menton dans les mains et, avant que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, il dépose un baiser au coin de ma lèvre. Je glousse timidement et discrètement en lui rendant. Il me sourit en commençant à me caresser les reins.

Nous finissons par arriver dans le hall, toujours aussi immense. A l'extérieur, je vois l'eau couler à travers les grandes vitres de l'entrée. Tout a l'air très triste, cela me rend encore plus mal à l'aise.

Les avocats nous proposent du café, ce que je refuse, alors que David accepte. Nous nous dirigeons vers la machine à café, alors que Fred et Adrien restent à bonne distance en observant tout ce qui se passe autour de nous.

J'ai la tête basse par honte. J'ai peur de croiser des connaissances de droit, comme Vik, qui y vient régulièrement pour connaitre du monde notamment. Puis, j'ai aussi la trouille de croiser des gens de l'entourage d'Emilien.

Tout à coup, Fred se rapproche de nous comme Adrien, comme s'ils veulent nous protéger de quelque chose. Je lève alors le regard et j'aperçois alors les parents d'Emilien rentrant dans le tribunal. Je me colle un peu plus à David. Mes tremblements deviennent incontrôlables.

David me prend la main pour nous diriger vers les toilettes. Nous rentrons dans la cabine pour les handicapés - même si je suis réticente. Il me fait assoir et s'agenouille devant moi en me prenant les mains.

- Alexie ? Regarde-moi. S'il te plait, me demande-t-il.

Il attrape mon menton entre deux doigts pour que mon regard vienne croiser le sien. Je suis un peu paniquée, pas par sa présence, mais plutôt par ce qu'il va se passer dans quelques instants. Une larme s'échappe de mes yeux, ses doigts viennent l'essuyer calmement.

- Il ne t'arrive rien. Je suis là d'accord, je ne pars pas. Inutile de paniquer, même si je sais que cela est très dur pour toi.

- Merci Dou, lui dis-je avant de poser mes lèvres sur les siennes comme pour me rassurer.

Il se relève en m'entrainant avec lui. Il pose ses mains dans mon dos et sur ma nuque pour rapprocher nos deux corps, tandis que nos langues jouent ensembles. Je lui masse le dos délicatement comme pour montrer que je suis aussi là pour lui.

- Je t'aime mon Ange, me dit-il avant de me mordre l'oreille droite.

Il finit par ses détacher de moi en disant qu'il ne nous reste pas longtemps avant de combattre une de mes grands peurs. Il sort de la cabine et se regarde dans le miroir pour retirer le rouge à lèvre que je lui ai mis dessus.

Il laisse un dernier baisser dans mes cheveux avant de positionner sa main sur mes reins pour m'entrainer vers le hall non long de lui. Nous ne marchons pas trop vite comme si nous voulions retarder le plus possible ce que l'on va vivre dans quelques instants.

Je parcours le hall avec mes yeux, plus aucune trace de la famille d'Emilien. Cela est un soulagement - de courte durée. Les avocats rigolent avec d'autres personnes, que je ne connais pas, sauf le Docteur Martin, qui est là aussi.