Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...

Chapitre 41

« Chaque esprit, chaque goût plus élevé quand il veut se communiquer choisit son audience : du même coup il trace une démarcation à l'égard des autres » de Friedrich Wilhelm Nietzsche.

- Mon Ange, faut que tu te réveilles, j'entends une voix lointaine me parler.

Je râle un peu dans mon sommeil en m'étirant sans ouvrir les yeux. Je me sens encore fatiguée et je ne veux pas me relever. Je me tourne alors de l'autre côté en lâchant un petit cri perçant. David soupire dans mon dos.

Tout à coup, il m'attrape alors que je suis nue. J'ouvre alors les yeux pour voir que l'on se dirige vers la salle de bain. Il me plonge alors dans le bain un peu chaud. Je me cramponne à son cou comme si j'avais peur de quelque chose.

- Alexie ! Je suis là... Lâche-moi s'il te plait.

Je retire mes mains de son cou pour les mettre dans le bain. Je l'observe au coin de l'œil et je me rends compte qu'il est inquiet. Il se retourne pour partir. Je me nettoie alors avec les larmes aux yeux. Je sors du bain pour nouer une serviette autour de ma poitrine. Je me regarde dans le miroir en me disant qu'il a honte de moi.

Il revient quelques instants après avec un jeans et une chemise blanche avec une veste noire. Je le regarde sans rien dire. Il pose le tout à côté du lavabo et vient me prendre dans ses bras, mais je le repousse en m'éloignant près de la baignoire.

- David... Tu te sens obligé de faire cela ? Je sanglote.

Il me regarde avec un air encore plus inquiet. Il demande alors si je ne veux plus de lui. Je lui réponds que j'ai besoin de lui, de son amour pour moi, mais que s'il n'est pas heureux, inutile de se forcer.

- Alexie... Je ne suis pas rassuré, je ne sais pas si je saurai me contrôler face à Emilien. C'est dur de te voir souffrir... J'aimerai t'emmener dans un monde où il n'y a aucun problème, mais ce n'est pas possible. Cela me rend impuissant.

Je m'approche de lui pour le prendre dans les bras. Je lui promets alors d'être toujours à côté de lui pour l'aider à se contrôler. Il sourit pour la première fois de la journée en me caressant les cheveux.

Il me demande ensuite de me dépêcher pour ne pas être en retard. Je commence alors à m'habiller, tandis qu'il va me chercher un café dans la cuisine. Je le bois à son retour avant de me brosser les dents et de me maquiller.

J'hésite alors à m'attacher les cheveux ou les laisser tomber sur mes épaules. Il me fait tourner vers le miroir et me brosse la crinière. Il les attaches alors en queue de cheval laissant deux mèches tomber en cascade sur mon visage.

Je me parfume alors, comme David, face au miroir. Nous sortons main dans la main pour descendre. Il attrape mon sac pour me le mettre sur l'épaule et il prend sa sacoche. Adrien et Fred nous saluent en me faisant la bise et en serrant la main à David.

Je demande à ce dernier, s'il me laisse cinq minutes pour passer un coup de fil. Il me dit de me dépêcher, car nous allons être en retard. Je l'embrasse sur la joue en trouvant mon portable dans mon sac et me dirige vers le balcon.

- Allo ?

- Maman ? C'est Alexie, je dis, une fois le numéro appelé.

- Oh ma puce... Ça va ? Tu es prête ? Demande-t-elle d'une petite voix. Tu veux que l'on vienne ?

- David est là pour me soutenir. Je vais bien Maman... Ne me fait pas pleurer... Dis-je au bord des larmes.

- Alors je te souhaite un bon courage. Ton père et moi pensons à toi.