Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...

Chapitre 64

« La nécessité de l'amour est la seule qui soit vraiment belle. Arriver à cette connaissance, telle est la tâche de l'histoire du monde » de Richard Wagner.

J'aperçois alors David dans le hall d'entrée en costume avec sa cravate à la main. Je m'approche avec un grand sourire aux lèvres. Il passe sa main dans mon dos en haussant les sourcils, mais il me pose un baiser sur les lèvres avant de demander :

- C'est quoi ?

Je lui tends alors Cœur, mais il ne le prend pas dans les bras. Il ne fait que le regarder comme s'il était dégouté de cela. Je baisse la tête en m'éloignant avec mon lapin pour retrouver le salon. Alors que j'éteins la télévision, j'entends David monter à l'étage.

- T'inquiète. Je te garde...

Les larmes commencent à monter aux yeux. Je me mets dans le canapé avec ma couverture et Cœur sur les genoux. Je joue avec ces poils blancs. Je trouve que cela me calme de caresser cet animal. Mais je me suis surement accrochée trop vite. David n'a pas l'air d'apprécier.

Je m'engage peut-être trop vite dans des choses sans demander l'avis de David ou peut-être qu'il ne comprend pas trop ma démarche, il croit que je veux être mère. Mais rien que cette idée me donne des nausées.

Il finit par redescendre. Il m'embrasse en haut de la tête. Je l'observe, tandis qu'il s'assoit sur un fauteuil en face de moi. Il s'est changé, habillé maintenant en T-shirt noir et moulant avec jean noir.

- Alexie, je veux avoir une explication... Je ne te jugerai pas avant de savoir, commence-t-il avant de me laisser la parole.

- David... Je veux pas être mère, cela n'a rien avoir. C'est juste une présence, je n'y avais pas pensé, je dis en sanglotant alors qu'il me regarde impassible. Fred est venu et comme cela a toujours été mon rêve... J'ai accepté en me disant que ce n'était pas... Que cela faisait juste un animal de plus, une présence, car les poisons... Euh c'est... Pas pareil...

Je commence alors à pleurer. Je me lève pour le mettre dans la cadre près de la télévision. Je refuse que l'on se dispute rien que pour un petit truc comme cela. J'aurai dû lui en parler et je regrette de m'être accrocher comme cela.

Je retourne m'assoir. J'entends David soupirer, il attrape alors délicatement le lapin, mais je me lève par peur qu'il lui fasse du mal. Il le caresse tendrement comme il fait avec moi. Je le regarde faire sans rien dire.

- Il s'appelle comment ? Me demande-t-il en redressant la tête.

- Cœur, mais on peut...

- C'est très jolie Alexie. Alors bienvenue à toi Cœur, on est un peu fou ici, mais tu vas t'en sortir, rigole-t-il.

Il ouvre alors la cage et m'explique qu'on achètera plutôt une petite maison qu'une cage. Il ajoute qu'il a peur pour moi cette semaine et que ses réactions sont peut-être bizarres. Je le comprends, car je suis un peu perturbée.

Je m'approche de lui pour l'embrasser tendrement sur la pointe des pieds. Il passe un bras dans mon dos et me caresses le visage calmement. Je sens que nos corps se rapprochent peu à peu quand nos langues commencent à jouer ensemble.

Il s'éloigne de moi en me soulevant pour me poser sur le canapé. Il se place contre moi. Ma tête se pose naturellement sur son épaule alors qu'il me caresse le bras et les cheveux, tandis que nos autres mains se touchent sur nos genoux.

- Alors ? Je tente de lui demander.

- Oh, je vais te raconter, me dit-il avec un petit sourire en coin.