« Le cœur humain est comme le caoutchouc : un faible effort l'allonge, un grand ne le rompt pas. Si un peu plus que rien peut le troubler, il ne faut guère moins que tout pour le briser » Anne Brontë.
Quand l'on sort de la voiture, David passe une main sous mes genoux et l'autre dans mon dos pour me soulever, tandis que mes mains passent autour de son cou. Je pose un baiser sur sa joue, il me sourit alors avant de se diriger vers notre appartement.
Arrivés à notre étage, il enlève sa cravate et sa veste de costume, tandis que je pose mon gilet et mon sac pour m'installer dans le canapé. Il vient s'assoir à côté de moi en me prenant les mains.
Mes larmes recommencent à couler. Je me sens tellement coupable de la mort d'Emilien. Je sais qu'il faut que je partage mes sentiments avec mon chéri, mais cela n'est pas franchement facile.
Il me prend alors dans ses bras pour me caresser le dos. Je sais que maintenant je suis en sécurité. Puis, David ne m'a pas encore jeté, donc je peux encore compter sur lui comme il peut me demander n'importe quoi.
Je m'éloigne de lui en prenant ses mains. Je vois alors la transpiration de mes mains couler sur ses mains froides. Doucement, je les secoue pour occuper mes mains. Je prends une grande respiration pour commencer à me confier à mon Dou.
- Je me sens coupable... De la mort d'Emilien. Si je n'avais pas...
- Non, ce n'est pas ta faute, dit-il d'une voix très froide.
Je le regarde un peu perplexe, alors qu'il retire ses mains des miennes. Je le vois s'éloigner, j'ai envie de le prendre dans mes bras, mais j'ai une boule au ventre. Une partie de mon cerveau me dit d'y aller, alors que l'autre me conseille de ne pas l'approcher.
Je me lève pour passer mes jambes autour de sa taille. Il lève alors la tête en laisser en lâchant un soupir de désespoir. Mais j'essaye de le caresser comme pour le rassurer. A chacun de mes mouvements, je sens ses muscles se raidir.
Il se retourne violemment en prenant mes poignets. Son regard est noir, en colère comme jamais. Je ferme les yeux par peur de ce qu'il peut me faire. Je sens son souffle rapidement venir s'écraser contre mon visage.
- Ne me touche pas, dit-il avant de changer de sujet. J'ai besoin de passer quelques coups de fils.
Il me lâche et s'éloigne rapidement de moi en attrapant sa cravate et sa veste. J'ouvre les yeux pour le voir s'éloigner. Il a le pas rapide et lourd, ce qui me fait sursauter à chacun de ses mouvements jusqu'au claquement de la porte de son bureau.
Je ravale mes larmes, mon cœur est complétement brisé. Il m'abandonne sans rien me dire. Je me suis peut-être trop confier ou peut-être qu'il vit mal la fin du procès, mais je ne comprends pas pourquoi il ne me parle pas.
Je me rends compte que peut-être tout est fini entre nous. Il m'a dit qu'il s'occupera de tout après le procès, mais il ne le fera jamais, c'est bien trop compliqué. Plusieurs personnes m'ont prévenues, mais je me suis fait avoir comme il me confiait ses sentiments. Tout mon monde s'effondre d'un coup.
J'essaye d'oublier cela et me dire qu'il a surement un souci avec son travail et qu'il veut me protéger. Mon esprit reste tendu, mais mes larmes se calment un peu. J'essuie mes joues et monte dans notre chambre pour prendre une douche pour me détendre un peu.
Je passe le midi et l'après-midi seule à réviser dans mon bureau. J'espère vraiment que mes partiels vont biens se passer, puis le travail m'aide toujours à penser à autre chose. Quand je bosse, je ne pense à rien d'autres. C'est ma façon de m'évader.
Vers dix-neuf heures, David vient frapper à ma porte, je relève la tête pour le voir. Son regard est toujours aussi vide. J'aimerai qu'il vienne m'embrasser, mais il ne le fait pas et j'ai peur de l'approcher.
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Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...
RomansaIls ont commencés une relation, qui s'est brusquement interrompue. Il va essayer de reprendre contact avec elle, mais elle refuse tous ses appels, tous ses messages. Après quelques mois, elle va vouloir commencer une nouvelle vie avec de nouvelles b...