Chapitre 9

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« Tout mouvement de libération doit d'abord désaliéner l'homme dominé, détruire le système de significations que la rationalité capitaliste instaure dans la conscience du peuple » de Jean Ziegler dans Main basse sur l'Afrique.

Un matin, David vient me réveiller délicatement. Il me caresse le visage et les cheveux de manière à ce que je ne panique pas. J'adore quand il fait cela. Je me sens rassurée et apaisée pour toute la journée.

- Mon Ange, me souffle-t-il délicatement. Je sais que tu aurais pu dormir, vu que je n'ai pas cours ce vendredi, mais le Docteur Wisington arrive dans un petit quart d'heure...

J'ai complétement oublié ce rendez-vous. J'ai peut-être peur de ce qu'il va me dire. Effectivement, aujourd'hui, cela fait deux mois que je suis enfermée dans cette chambre. Et surement, je vais retrouver ma liberté de mouvement.

J'ouvre alors rapidement les yeux. Le visage de David est penché au-dessus du mien. Je sens son souffle sur mon visage. Je l'observe, ces yeux sont pleins d'espoir pour aujourd'hui. Au fond de moi, je suis un peu comme lui, mais j'ai aussi très peur...

Il me relève. Je vois qu'il est habillé en costume, chemise et cravate noire. Je suis étonnée, il ne réserve cela que pour les grandes occasions ou pour aller travailler. Il me soulève et entreprend de me déshabiller. Je suis nue devant lui quand le Docteur Wisington pénètre dans la pièce.

- N'entrez pas ! Nous sommes un peu en retard, crie David.

Il ressort immédiatement en nous disant que je peux retirer le corset au moins pour aller passer la radio. Mes yeux se mettent à briller et ceux de David font la même chose. Il me caresse le visage et défait mon corset très délicatement. Depuis une ou deux semaines, je n'ai plus mal du tout, donc je pense que c'est bon signe.

Il me passe alors un ensemble de sous-vêtements bleus foncés comme je les aime. Il me passe ensuite une robe noire assez classique et de bonne longueur. Il m'explique que cela sera plus simple pour la radio. J'acquiesce, mais je sais que ce n'est pas la seule raison.

Le médecin revient alors pour m'examiner. Il me touche un peu dans tous les sens, mais je commence à avoir l'habitude. Il me pose ensuite un tas de question, dont j'ai aussi l'habitude : ceux sont les mêmes chaque semaine. Mais il demande un truc en plus, qui choque David :

- Couchez-vous ensemble ?

Je le regarde perplexe. Je sais que cela n'a pas été envisagé depuis ce qui m'est arrivé avec Emilien. Je reste sans trop savoir quoi dire. Je trouve en plus que la question est très personnelle. Je ne me sens pas du tout à ma place.

- Non, rien du tout, finit par répondre David en baissant la tête.

- D'accord, non, c'est juste que maintenant, c'est envisageable sans souffrance, dit-il d'une voix très professionnelle.

Ensuite, David me met debout pour voir mes réactions. J'ai rapidement le tournis. Mais le médecin me dit que c'est normal, qu'il faut y aller doucement. Malgré tout, il m'oblige à aller jusqu'à la voiture de David, garée au sous-sol de l'immeuble, en marchant. Dou ne se trouve jamais trop loin. Il me maintient par la taille, ce qui fait un peu râler Wisington.

Nous roulons jusqu'à l'hôpital où j'avais été admise. Nous nous dirigeons ensuite vers le service de radiologie. Il n'y a pas grand monde, rapidement, je me retrouve en salle. Je stresse un peu avec cette blouse bleue qui me recouvre juste un petit peu. Au bout de quinze minutes, je retrouve les deux hommes dans la salle d'attente.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant