Chapitre 67

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« On dit que, dans un couple, il y en a toujours un qui souffre et un qui s'ennuie : je crois qu'il vaut mieux être celui qui souffre, car il ne s'ennuie pas, alors que celui qui s'ennuie souffre aussi » de Frédéric Beigbeder.

Je me réveille en sursaut sans me rappeler d'un quelconque rêve ou cauchemar. Je transpire de partout, je suis en nage. Je tremble, ma respiration est saccadée comme si l'on était en train de m'étrangler.

J'aperçois alors David sortir de notre salle de bain, habillé en costume bleu et chemise blanche avec une cravate également bleu. Il regarde son portable sans trop regarder autour de lui. Il a l'air concentré, mais aussi soucieux.

Tout à coup, il relève sa tête pour me voir. Les larmes commencent alors à me monter aux yeux. David panique alors en s'approchant de moi. Il pose son portable sur la table de nuit avant de me prendre dans ses bras.

Je me sens bien dans ses bras. Il me rassure de manière délicate et tendre. La honte m'envahit parfois, même si je sais qu'il est sincère avec moi. Je voudrais pouvoir lui donner plus pour qu'il ne se lasse pas.

- Alex ? Ca va mon Ange ? Encore un cauchemar, murmure-t-il à mon oreille.

J'éloigne la tête de son épaule pour le voir et pouvoir lui répondre. Il garde ses mains sur ma nuque et dans mon dos, alors que mes mains caressent son torse à travers sa chemise. Le problème, c'est que je ne me rappelle de rien. Je suis en panique pour rien du tout.

Pour me concentrer et me calmer, j'essaye de savoir ce que j'ai à faire aujourd'hui et si David est là ou pas. Mais rien, mon esprit est vidé de tout comme si on m'avait enlevé ma mémoire. Cela me rend encore plus mal.

- David, je ne sais pas, je sanglote. J'ai un trou de mémoire... Aide-moi... Je finis par le supplier.

- Oh mon Ange, je suis là. D'accord ? Je vais appeler le Docteur Martin, tu veux ? Demande-t-il.

Je hoche la tête en baissant le regard. Mes yeux sont remplis de larmes, je commence à voir flou. Mes tremblements ne sont plus du tout contrôlable. Je ne sais pas pourquoi je suis dans cet état, et cela me rend encore plus mal.

- Tu vas au procès aujourd'hui ?

- Comme tu me l'as demandé, répondit-il tout en me caressant la joue avec ses doigts.

- Il s'y passe quoi ?

- Les médecins et les psychiatres doivent parler, dit-il calmement. C'est le moins important, rien de neuf, je ne serais pas obligé de t'en parler.

- Reste avec moi, s'il te plait.

Il m'embrasse alors tendrement en disant qu'il fera tout ce que je veux et même cela, si j'en ai besoin. Il me caresse doucement à travers mon - son - T-shirt gris. Il détache sa cravate qu'il pose sur la table de nuit et défait deux boutons de sa chemise pour paraitre plus décontracté.

Je me lève alors avec son aide pour aller dans la salle de bain. Il m'observe jusqu'à ce que je ferme la porte. Je l'entends bouger, mais j'essaye de me regarder dans le miroir pour comprendre, me comprendre.

Je commence à me changer et me laver rapidement. Je décide de rester au naturel et de ne pas utiliser de maquillage. Je prends quand même soin de ma peau en mettant de la crème et je me parfume un peu - je sais que David aime ce parfum.

Je ressors de la salle de bain. Je vois David assis sur le lit. Il m'explique que le Docteur Martin témoigne et passe nous voir juste après pour m'aider, mais faudra que je parle un peu plus que d'habitude. J'accepte en lui disant que s'il est là ça ira.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant