Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...

Chapitre 11

« Je me réveille plein de toi. Ton portrait et le souvenir de l'enivrante soirée d'hier n'ont point laissé de repas à mes sens » de Napoléon Bonaparte.

Il se redresse pour se mettre debout. Je le regarde s'éloigner de moi comme un déchirement. Il ne peut pas me faire cela... Après ce que l'on a vécu, je veux le retrouver, pouvoir avoir une nuit contre sa peau, contre son corps.

- David... Je ne veux pas... Tenter quoi que ce soit... Juste que... L'on se... Retrouve, je tente d'articuler entre deux sanglots.

Il se retourne pour me voir, mais ne vient pas me consoler comme à son habitude. Il reste là à m'observer en larmes sur le lit. Mes jambes sont trop lourdes pour que je me lève. Je prends un oreiller pour me rassurer dans les bras, mais cela ne marche pas.

- Alexie... Mon Ange... Je ne doute pas de toi... Mais depuis que tu m'as quitté les cauchemars ont recommencés... Et je suis très violent dans ces moment-là. A ton contact, je pensais que cela allait s'améliorer, mais non... Je ne veux pas te mettre en danger...

Je pleure de plus en plus. J'ai envie de lui, pour le rassurer déjà. Puis, il ne doit pas être bien quand il se réveille seul la nuit. Je veux être là pour lui, je le dois surtout après tout ce qu'il a fait pour moi.

- David vient t'assoir, s'il te plait, dis-je d'une voix très dure.

Surpris, il vient rapidement s'assoir au bord du lit. Il sèche doucement mes larmes avec ses doigts. Il a une respiration très calme, mais parfois il inspire plus. Cela montre qu'il se contrôle. Il ne faut pas que je traine à m'exprimer.

- Je ne veux pas t'abandonner seul avec cela. Alors s'il te plait. Cette nuit, dors avec moi. Je te promets de partir si tu me fais mal... Mais... J'en ai besoin et je sens que toi aussi. Tu parais fatigué, je veux que tu puisses récupérer un peu...

- Mon Ange...

- Non, ce n'est pas négociable, je le coupe.

Il est une nouvelle fois surpris par ma détermination. Il n'ose pas trop répondre. Je me penche et pose ma tête sur son épaule pour lui murmurer une nouvelle fois que je veux l'aider. Il hoche la tête nerveusement avant de me faire lever.

J'ai du mal à tenir debout, il me porte alors dans ses bras. Il prend la direction de deux chambres à gauche en sortant de notre suite. Il en ouvre une en bordel avec des couettes en vrac, les cousins déchirés, du papier aussi et des plumes. Il m'explique que c'est lui la nuit.

- Je n'ai pas peur David, lui dis-je en lui portant un baiser au coin de la lèvre.

Il remue la tête un peu déçu de ma réaction. Il pensait surement que cela pourrait me faire peur, mais c'est tout le contraire. Je veux l'aider à aller mieux, qu'il soit seul me ferait paniquer. Je n'arrive pas à l'imaginer au milieu de la nuit, seul face à ses démons.

Il marche jusqu'à la deuxième chambre et me dit que c'est ma chambre s'il me blesse. Je le regarde et essaye de le convaincre que cela n'arrivera pas.

- Promet-moi juste que tu viendras te réfugier ici... Je dormirai avec toi... Mais je ne suis pas sur...

- Oui, je te le promets, je le coupe en le regardant droit dans les yeux. Tu sais qu'avec nos cauchemars on est bien barré.

Nous nous mettons à rire. J'adore l'entendre dans ses moments-là. J'ai l'impression qu'il respire la joie de vivre. Il m'embrasse alors doucement en penchant un peu la tête. Nos lèvres font justes de tous petits mouvements comme pour se découvrir.