Chapitre 50

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« Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement » de Molière.

Le matin, je me suis levée très tôt pour aller en cours. Je suis partie sans voir David, il commençait plus tard, je ne l'ai pas réveillé. Il m'a manqué toute la matinée et je savais que l'après-midi, je ne le verrai pas avant le rendez-vous avec les avocats.

Je travaille tout l'après-midi après avoir mangé un petit peu. Fred passe me voir toutes les heures pour voir si je vais bien. C'est surement David qui lui a demandé. J'essaye de ne pas montrer ma peur pour le soir, cela empêchera qu'il panique.

Au bout de quelques temps, j'entends Fred arriver de nouveau. Je lui crie que ça va, qu'il peut repartir. Il passe alors dans le salon où je me trouve et me dit que Drunogo et De Martinez sont arrivés.


Je commence à paniquer. Je regarde mon portable, ils sont arrivés à seize heure trente comme nous avons convenu, mais David n'est pas là. Je prends de grandes respirations et lui dit de les installer, que je vais juste poser mes affaires dans mon bureau.

Une fois dedans, je tombe au sol contre la porte. Je porte mes genoux contre ma poitrine. Je commence à pleurer, je tremble de tous mes membres. Je ferme les yeux et essaye de me concentrer sur ma respiration comme me la conseillé mon psychologue.

Je finis par prendre mon portable pour appeler David. Je tremble en trouvant son numéro, qui fait pourtant parti de mes favoris.

- Allo ? Mon Ange ?

- Tu... Devais..., je sanglote. Ils sont arrivés déjà... Tu me...

- J'arrive. Je n'ai pas oublié, je pensais, répond-t-il. Je suis là dans dix minutes. Ne bouge pas. Je t'aime mon Ange.

Il raccroche alors. Je pleure encore plus qu'avant. Je savais qu'il allait arriver, mais j'avais besoin de l'entendre. Je me sens un peu mieux, mais j'ai aucun moyen de me lever, je reste bloquée au sol, les yeux en larmes.

Au bout de quelques instants, je sens la porte essayer de s'ouvrir, je me décale un peu. David pénètre alors à l'intérieur et me soulève pour me poser une le bureau en refermant la porte. Il me regarde quand je me jette sur dans ses bras.

- Alex. Je suis là, reste tranquille... D'accord ? J'aurai dû être à l'heure. Je suis là et j'y reste.

Je m'éloigne un peu de son corps pour poser mes lèvres sur les siennes. Il entrouvre sa bouche pour que ma langue vienne dans sa bouche. Je ressens le café qu'il a dû boire il y a moins d'une demi-heure. Il passe doucement la main dans mon dos pour que mon bassin colle le sien.

Il finit par s'éloigner de moi en me disant qu'il faut y aller. Il me prend la main en essuyant mes larmes avec un de ses doigts de manière très délicate. Il pose un dernier baiser sur le coin de ma lèvre, puis nous prenant le couloir pour retrouver mes deux avocats.

Ils nous saluent en me regardant bizarrement, alors que je baisse la tête pour éviter de croiser leurs regards. Nous nous installons alors dans le salon pour commencer à voir ce qu'il va se passer lors du procès.

- Vous allez devoir expliquer ce que vous avez vécu. En êtes-vous capable ?

Je hoche la tête en disant qu'il me faut encore que je m'entraine sur cela. Ils soupirent alors bruyamment pour me faire comprendre que cela les agace. Je regarde David, qui me sourit doucement comme pour me rassurer.

- Je suis allée chez Emilien, je commence. Le psy m'avait dit d'aller chez quelqu'un en qui j'avais confiance. Je me suis habillée un peu sexy, comme quand l'on faisait une soirée dans un de nos appartements à l'époque.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant