Chapitre 25

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« La première chose que nous ferons sera de tuer tous les avocats » de Shakespeare.

- Mon Ange, j'entends une petite voix me parler.

Quelqu'un me caresse le visage alors que je tente de me réveiller difficilement. Je m'étire un peu avant d'ouvrir les yeux. J'aperçois, penché au-dessus de moi, David. Ce dernier me sourit ce que je lui rends avant de venir l'embrasser. Sa langue chaude rencontre la mienne encore endormie. Mais elle se réveille rapidement quand elle sent le goût que lui procure sa copine.

David finit par se lever pour me dire de me changer rapidement. Il est déjà habillé en costume bleu foncé avec une chemise blanche et une cravate assortie. Mais je ne bouge pas, je n'arrive pas à me rappeler pourquoi je dois me réveiller aussi tôt, je n'ai pas TDs et je ne retourne pas encore en cours.

- J'ai pris rendez-vous, tu as changé d'avis ?

J'ai complétement oublié que je veux porter plainte contre Emilien. Je sors alors de notre lit et me dirige vers la salle de bain. Il me suit pour me montrer le tailleur qu'il a choisi pour moi. Il va pour ressortir, mais il se rend compte que je ne suis pas bien. J'ai la tête qui tourne et je manque de me cogner à la porte.

Il me rassure en disant qu'il laisse la porte ouverte et qu'il range un peu notre chambre. Je lui souris. Pendant que je me lave, je me tiens aux parois de la douche. Je me sèche et me brosse les cheveux que j'attache en queue de cheval haute.

Je commence à me maquiller légèrement, puis j'enfile mes sous-vêtements et le tailleur. Je me regarde dans le miroir, mais je ne me reconnais pas, j'ai l'impression d'être une autre personne. Je suis mal à l'aise dans cette tenue.

Je rejoins David avec la tête penchée en avant. Il m'observe pour essayer de comprendre. Mais il ne semble pas y arriver. Je le prends dans mes bras comme pour me rassurer. En silence, il me caresse le dos.

- David, je murmure. Tu restes avec moi ? Ne m'abandonne pas... Je ne pourrais pas survivre sans toi... J'ai peur...

Je lui confie en bazar. Il me caresse le dos et m'embrasse le cuir chevelu. Il se recule alors pour s'agenouiller devant moi. Il me prend les mains et les embrasse une après l'autre. Il me regarde droit dans les yeux avant de me dire :

- Je suis là et serais toujours là. Tu dois t'y habituer Miss.

Je lui souris, ce qu'il fait à son tour. Je pose mes lèvres pleines de rouge à lèvre sur les siennes. Il se redresse et me caresse la nuque doucement. Je joue avec ses cheveux relevés avec du gel, j'en ai plein les doigts. Mais je m'en fiche un peu je suis avec lui et il reste avec moi.

Il s'éloigne et me dit de venir avant que l'on soit en retard. J'attrape alors sa main, il n'est plus surpris par ce geste, mais me demande de ne pas le faire quand l'on sera là-bas. Il m'explique qu'il ne veut pas trop s'afficher. J'accepte volontiers, je n'aime pas trop non plus être vu comme cela. Je lâche sa main et le suit dans les escaliers, l'ascenseur, puis la voiture.

Le silence règne pendant tout le trajet. Je regarde les immeubles défilés à l'extérieur, alors que David m'observe. Adrien nous pose devant un immeuble du centre-ville. Je vois alors la plaque d'un cabinet d'avocat, c'est celui de DREMEYER, un des meilleurs avocats de la région et un homme politique très engagé.

Je me tourne vers David pour le questionner, mais ce dernier ne m'adresse pas un regard. Je baisse la tête, morte de peur et je le suis à l'intérieur de l'immeuble. Le hall a un sol recouvert de marbre en forme de fresque avec une peinture sur toile au plafond. Des colonnes jonchent les murs blancs jusqu'à l'ascenseur. De nombreux hommes d'affaires sont présents. David reste distant par rapport à moi, pas un mot, pas un regard. Nous montons au dernier étage, tandis qu'Adrien reste au rez-de-chaussée.

Liaison dangereuse 2. Un amour de prof...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant