Chapitre 18

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Point de vue Marina

Adhira essuya les larmes sur les joues de son amie avant d'embrasser sa joue. Elle lui sourit.

- Ton ex est violent. Tu as bien fait de le quitter.

Marina explosa de rire à travers ses vestiges de pleurs. C'était nerveux.

- Il ne te mérite pas chanteur ou pas.

- Tu connais les One Direction ?

- Avant non. On s'en fiche un peu de la musique occidentale tu sais. Mais là ils sont affichés partout à New Delhi !

- Ne le laissons pas gâcher cette soirée. Pour la première fois de ma vie j'assiste à un mariage indien.

Adhira ria à son tour et ils débarquèrent du taxi que Marina paya. Son ami la guida dans les ruelles défoncées du bidonville. Près des lieux de la fête, la foule se pressait déjà, des lanternes accrochées au-dessus de la rue éclairaient chaque maison. Des toiles de couleurs étaient accrochées aux murs de tôles. De la musique s'élevaient déjà d'une petite place. Ils fondirent dans la populace gagnant les places près des mariés. Devak souriait comme un idiot et dès qu'il aperçut la Française il la présenta aux familles du couple.

Le « prêtre » commença. Le costume traditionnel de Devak illuminait la cérémonie mais Marina s'étouffa à la vue de Lalamani. Son sari totalement blanc était orné d'une multitude de bijoux. L'Indienne était accompagnée de sa sœur. Une larme de joie coula sur sa pommette.

- C'est ton ex qui te fait pleurer ? demanda Ad' en lui prenant la main.

- Non c'est juste émouvant.

- Oh... uhm... Si ton ex t'embête encore dis le moi. J'irais lui régler son compte.

Marina savait que l'homme était 100% pacifiste. La jeune femme lança les pétales de fleurs sur les amoureux.

L'étape du Thâli arriva et le collier jaune ornée de deux pièces d'or fut béni par le frère et la sœur de Lalamani puis par tous les convives. Le bijou glissa dans ses doigts et elle le donna à son voisin. La française frissonna lorsque Devak déposa un point rouge sur le front de sa compagne.

- C'est le Poddu, lui chuchota de son voisin.

Puis ils tournèrent sept fois autour d'un feu. Le très traditionnel échange d'alliances se fit, avec douceur et amour. Marina ferma les yeux, essayant de chasser les nuages lourds de mélancolie et de tristesse. Elle inspira l'air ambiant, la joie de chaque invité et un sourire se dessina sur ses lèvres rougies pour l'occasion. Devant elle Lalamani et Devak se fixaient dans le blanc des yeux. Ils étaient si beaux !

Le festin s'ouvrit et l'excitation enflamma ses veines à mesure que les verres d'alcool descendaient dans son estomac. Elle tituba jusqu'aux mariés enlacés tendrement sur la piste de danse en terre battue.

- Marina, je crois que tu es totalement ivre, ria Lalamani en se détachant de son époux.

- Pas encore, pas encore ! Hurla l'intéressé. Je ne penserai plus à lui quand je serais saoul ! Tenez avant que je parte.

Elle leur tendit le chèque et Devak s'étouffa :

- Tu n'es pas sérieuse ? 7 646 563,95 roupie (100 000 euros) pour l'orphelinat ? Tu sais ce que ça représente ?

- Tu nous as déjà offert 382 328,20 (5 000 euros) pour notre mariage, enchaina sa compagne.

- Et alors ! Soyez heureux !

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