Cinquante sixième chapitre.

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Je me suis réveillée tôt le lendemain matin, du moins assez tôt pour pouvoir entendre Mahogany et Carter rire à plein poumons en bas des escaliers. Bien que j'hésite à descendre, je me rappelle que je n'ai pas le choix. Je ne vais pas rester enfermée dans cette chambre à jamais.
Quoi que..

- T'as bien dormi ?
- Oh. Salut Jack.
- Bonjour Lyah. Alors, t'as bien dormi ?
- Le lit de Jack est confortable. Enfin de l'autre Jack je veux dire..
- Oui oui je m'en serai douté, dit-il en plaisantant.
- Et toi t'as bien dormi ?
- Ça va. Le lit de la chambre d'invité de Jack est pas trop mal non plus. Enfin, de l'autre Jack je veux..
- Oui c'est bon Jack, te fou pas de moi, dis-je en ricanant.

Nous descendons ensuite les escaliers en trainant des pieds. Une fois arrivée au niveau de la cuisine, seulement Carter, Mahogany et Jack sont là. Plus Gilinsky et moi qui venons maintenant d'arriver.

- Coucou Lyah ! Dis la rousse en me sautant dessus.

Je l'enlace dans mes bras et elle me tire par la main jusqu'à un tabouret.

- Carter et moi on t'a cuisiné des pancakes.
- Cool, merci beaucoup, j'adore.
- Je sais, dit-elle tout sourire. Enfin, tout le monde aime les pancakes, finit-elle par se rattraper en paniquant.
- Hé ça va, arrêtez de stresser à chaque fois que vous dites un truc dans le genre, dis-je en croquant un morceau. En plus ils sont super bons.
- Tiens je te l'avais dit Carter que c'était meilleur avec un soupçon de vanille.
- Avec un soupçon de vanille, dit-il en l'imitant. Comment tu parles la rousse !
- Disait le chinois.
- JE NE SUIS PAS -
- Salut tout le monde ! S'écrie Taylor en descendant les escaliers.
- Salut Taylor, dis Gilinsky en lui serrant la main.

Ce dernier s'approche de moi, un sourire en coin, et dépose un furtif baisé sur ma joue avant de s'asseoir à mes côtés.
Il est mignon.
Johnson vient enfin jusqu'à moi, me dire bonjour.

- Coucou princesse.

Il dépose ses lèvres au coin de ma bouche et quitte la pièce. Je ne sais où.
Je finis de prendre le petit déjeuner en compagnie des mêmes personnes présentes à mon réveil.
Je suis ensuite simplement partie prendre une douche. J'ai promis à Carter de passer un peu de temps avec lui juste après. Il avait envie de me parler, je ne me demande même pas pourquoi, je sais pourquoi.

- T'es prête ?
- Pratiquement. Il faut juste que je ferme cette foutue robe.
- Je vais t'aider.

Aaron passe le cadran de la porte.

- Oh. Je croyais que c'était Carter, je dois le rejoindre..
- Je sais, dit-il simplement. Il t'attend en bas. Attends.

Il se place derrière moi et remonte lentement la fermeture éclair de ma robe jusqu'en haut. L'ambiance est assez pesante. Sa main descend lentement effleurer le long de mon bras, et il finit simplement par déposer un baisé sur mon épaule.
Je me retourne subitement pour lui faire face.

- Tu m'aimais vraiment Aaron ?
- Je t'aime vraiment, oui.

Je ne dis rien du tout, je ne sais pas quoi répondre de toute évidence. Je reste planté là, ses yeux me scrutant de haut en bas, et le laisse m'embrasser timidement.
Ses lèvres ont le goût de caramel. J'aime tellement le caramel. À un moment, un léger moment, j'ai cru avoir reconnu le goût de ses lèvres. Vaguement. Trop vaguement pour pouvoir lui faire de faux espoir.
Il se recule lentement et semble vouloir pleurer avant de m'ouvrir la porte.

- Ne le fais pas attendre plus longtemps.

Je lui souris timidement, mal à l'aise, et descend les escaliers rejoindre Carter qui m'attend une bière à la main.

- Ok. Tu veux aller faire un tour avec moi dans un superbe endroit poupée ? Dit-il en jouant les donjuan, ce qui me fait rire.
- Mais bien évidemment.

Il rit à son tour et nous quittons la maison de Jack pour rejoindre sa voiture.

- Alors, t'as bien dormi ?
- Vous allez tous me le demander comme ça ?!
- Je plaisante, désolé. Bon, comment tu te sens depuis hier ?
- Plutôt bien à vrai dire. J'ai passée une bonne nuit.
- Donc tu vois qu'au final tu finis par répondre à ma première question, dit-il un sourire en coin.
- Carter tu es pénible.
- Ça fait longtemps que tu ne l'avais pas dit.

Le silence retentit à nouveau. Pourquoi ils sont toujours obligés de dire des trucs comme ça et pourquoi je ne sais jamais quoi répondre ?!

- Heu ouais, si tu le dis.
- Désolé c'est con ce genre de réflexions.
- Non non ça va.
- Mais si.
- Je te dis que ça va, Carter.
- Ok, dit-il en soufflant. On est arrivés, descends.

Je quitte sa voiture pour tremper mes chaussures dans une marre de boue. Elles sont en sale état.

- Ouais désolé, j'aurai pu me garer à un autre endroit pour éviter cette flaque de boue.
- Arrête de toujours t'excuser Carter.
- Désolé.
- CART-
- Merde désolé je me suis encore excusé. Et encore désolé et.. Bordel.

Je ris à pleins poumons. Il est mignon. Il grogne tout seul avant de s'asseoir sur un banc, face à une immense forêt.

- Qu'est ce qu'on fait là ? Dis-je en m'asseyant à ses côtés.
- On venait tout le temps là, tous les deux. À vrai dire je suis toujours venu là quand je n'allais pas bien, et toi tu savais toujours où me trouver.

J'hésite longuement avant de lui poser une certaine question.

- Ça fait longtemps qu'on se connait ?
- Assez longtemps, oui. Jack m'a dit que tu pensais avoir 18 ans ?
- Oui.
- C'est bien ce que je pensais, marmonne t-il.
- Excuse moi, tu pensais à ?
- Ta mère, franchement elle est dégueulasse d'avoir fait ça.
- Explique moi, s'il te plait.
- Et bien tu sais, t'as eu un accident de voiture Ok ? Et Shawn était au volant, et les Jacks étaient également là. Ta mère leur en a toujours voulu, elle avait même pété une crise à Shawn.
- Comment ça ?
- Elle l'avait engueulé, au beau milieu de l'hôpital. On était tous là, même toi, enfin toi t'étais dans ton lit dans le coma mais.. Et enfin bon. Elle lui avait sorti des trucs du genre vous ne reverrez plus jamais ma fille, elle ne reviendra plus jamais aux États-Unis, sentez vous responsable de ce qu'il lui arrive blablabla. Shawn était tellement en train de pleurer, il s'est franchement empêché de lui sauter dessus et de la tuer. Ensuite elle a voulu qu'on supprime ton numéro de nos téléphone, et tout le reste, tout ce qu'on avait en commun avec toi. Elle ne voulait pas jamais qu'on ai de contact avec toi.
- Mais pourquoi elle aurait fait ça ? C'est dégueulasse, ma mère n'aurait..
- Lyah, écoute, elle nous a toujours détesté. À chaque fois que tu venais dans ta maison aux États-Unis, elle ne voulait pas trop que tu restes avec nous. À part Maho, ta mère était amie avec ses parents. Mais elle a toujours été spéciale, pas très commode.
- Je ne vois pas pourquoi elle ne vous aimez pas, vous êtes super cools.

Carter se contente de sourire suite à ma réflexion.

- Merci beaucoup.
- Merci à toi de m'en parler, ça doit pas être facile.
- Ouais.. Je sais pas trop. C'est plus facile de t'en parler que de ne pas te parler du tout.
- Oui... Évidemment. Alors comme ça j'ai 20 ans ?
- Ouais, t'as vingt piges ma belle ! Dit-il en se levant du banc, respirant l'air a pleins poumons. Vingt putains de piges et deux années entières de ta vie se sont miraculeusement envolées ! T'imagine ça hein Lyah ? Deux ans complètement effacées de ta mémoire.. Il se rassied à côté de moi, prenant mes mains dans les siennes, presque chuchotant. Comment elle a fait ?

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OH MON DIEU JE SUIS TROP CONTENTE POUR LEONARDO ! Enfin il a gagné son oscar ! Lui et Johnny Depp sont mes acteurs préférés alors désolée pour le moment fangirling :')
Merci de lire ❤

Lyah Jenny Fasheer ❤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant