Saving Bucky I

41 | Fais ce que je te dis

Après avoir payé la note de l'hôtel avec l'argent qu'elle avait soutiré à Vostrikov, ils prirent la route en direction du port avant de prendre le premier bateau en direction de l'Europe. Étant toujours sur ses gardes, Anna décida qu'ils feraient le chemin à pied pour éviter de donner leur direction à un chauffeur de taxi. Le trajet se faisait en silence jusqu'à ce que Bucky tente d'attirer son attention en se raclant la gorge. 

- Quoi ? Demanda Anna.
- Alors on ne va pas en parler.
- Parler de quoi ?
- Tu sais si tu veux que je me rappelle de quelque chose ça serait bien que tu développes un peu ce que tu as dis.
- Et qu'est ce que j'ai dit ?
- Que tu m'aimes.
- Oui, mais tu le savais déjà.
- Non tu avais dis que tu m'aimais.
- C'est...enfin ce n'est pas le meilleur moment pour en parler.
- Pourquoi pas ? Après tout il doit nous rester au moins 30 minutes de route en rajoutant le temps que tu passes à chercher si quelqu'un nous suit.
- Excuse moi de prendre mes précautions.
- On est encore à Washington, personne nous cherche.
- Non personne...à part Hydra, le KGB, le Shield, Steve...
- C'est bon, j'ai compris. L'interrompit Bucky.

Anna continuait d'avancer en évitant de croiser son regard pour qu'il ne cherche pas à poser plus de questions. Sur le chemin ils passèrent devant un kiosque à journaux où étaient exposés un grand nombre de magazines mais un en particulier attira son regard. Elle fonça devant le stand en ignorant les appels de Bucky.

- Oh non.

Sous le choc, elle tenait le journal en tremblant quand Bucky la rejoint et lui prit des mains. Il comprit immédiatement sa réaction en voyant la photo de la jeune femme imprimée sur la couverture.

- D'où est-ce qu'elle vient ?
- C'est celle de mon dossier. Aleïev...
- Pourquoi il voudrait que tu te fasses arrêter ?
- Pour éviter qu'il ait à le faire lui même. Je suis russe, une fois emprisonnée ils vont m'extrader et il n'aurait qu'à payer le directeur de la prison pour me récupérer.

Anna leva les yeux sur le vendeur qui les regardait depuis le début, ils parlaient en russe pour qu'il ne les comprenne pas mais il avait du la reconnaître.

- Qu'est ce qu'on fait de lui ? Demanda Bucky.
- Je ne sais pas.
- Il faut qu'on le tue.
- Non.
- Il a vu ton visage et visiblement Aleïev est prêt à tout pour te trouver. Il pourrait savoir qu'on est là.
- On quitte les États-Unis dans moins d'une heure et il ne sait pas où on va, il a juste vu ma photo.
- Il vaut mieux le tuer.
- Non, on ne tuera personne.
- Vous savez qui elle est ? Demanda Bucky au vendeur.
- Non...je...je ne sais pas, je ne veux pas de problème je vends juste mes journaux.
- Il sait.

Elle l'observa un long moment et vit qu'il était terrifié. Son expression lui rappelait toutes les personnes qui la suppliait de ne pas les tuer, cette même peur qu'ils ressentaient tous avant qu'elle ne tire alors elle décida de l'épargner. Elle fit le tour du kiosque et entra à l'intérieur.