CHAPITRE 7 : Joy's Coffee

5.7K 367 1
                                    


< Bonne journée à vous, Mlle Scott. Quand est-ce que vous débutez votre nouvel emploi ? Signé : votre admirateur, Andrews. >

J'ignorais son message, non sans avoir enregistré son numéro dans mes contacts et rangeais mon portable dans le casier que l'on venait de m'attribuer. Pour commencer, pourquoi était-il réveillé à 6 h 45, s'il ne travaillait pas ? Non, je ne devrais pas penser à lui. Ni rien d'autre le concernant. C'est mon premier jour, je dois uniquement me concentrer là-dessus. Mon tablier attaché, je rejoins l'avant de la boutique où Joy m'attends. Joy devait me montrer quelques bases du métier, comme le fonctionnement des machines à café ainsi que me présenter à son équipe. Cette dernière n'était pas bien grande : Isaac, 28 ans, cheveux noir, 1 m 80, très mince, yeux sombre et bridé. Sympathique et barista le matin. Puis Dakota qui officie comme barmaid le soir et Skye qui est serveuse trois fois par semaine. Ces deux dernières que je rencontrerais ce weekend. Pour aujourd'hui, Joy me formera à la caisse et Isaac aux machines à café.

- Des questions ? M'interrogea ma désormais patronne. Non ? Parfait, on ouvre !

Une fois le store de la boutique remonté, la journée passa avant que je ne puisse dire ouf. Je terminais mon service au alentours de 15 h et je croisais brièvement l'équipe de l'après-midi. L'amie de maman me prit à part avant que je ne parte en me disant qu'elle était satisfaite de cette première journée. Elle m'attendrait le lendemain à la même heure. Et que je ne devrais pas me relâcher. De toute façon, il était hors de question que je laisse tomber ce travail !

Quand je regagnais la maison , Sven m'accueillit comme s'il ne m'avait pas vu depuis une semaine. Sa bouille et ses yeux miroir aux mienne, m'avaient manqué. Une séance de câlin plus tard, je tronquais ma tenue de travail contre quelque chose de plus confortable. Bye-bye le soutien-gorge, au revoir le pantalon et merci ma tunique ample bordeaux préféré. Je m'installe tranquillement dans le jardin et jette un coup d'œil à mon portable. Prête à faire mon rapport à Lena. Mais des messages m'attendent. Cinq pour être exacte, du même expéditeur : Caleb. Il n'a vraiment pas d'amis.

< Je suppose que ton premier jour est aujourd'hui. Comment ça se passe ? >
< Le mien est d'un ennui mortel. >
< A midi ça sera pâte au pesto et poulet. Tu en pense quoi ? > Ci-joint une photo digne d'un pro, qui donne envie de se jeter sur l'assiette.
< Est-ce que tu as des passions ? Enfin, hormis te balader avec ton chien et me suivre partout... >
< Tu trouve que je te colle ? C'est pour ça que tu ne me réponds pas ? >

Je pouffais. Débiter des bêtises, ça il sait faire ! Son dernier message remontait à plus de deux heures. J'avais envie de lui répondre mais sans avoir l'air d'une cruche. Et ça peut s'avérer compliquer, me connaissant. Reine de la gaffe. Après plusieurs secondes de réflexions, je tente de répondre le plus simplement possible :

< Bonjour M. Glue ! J'ai survécue à ma première journée de travail, sans trop de difficulté. Te suivre n'est pas ma passion mais la tienne. C'est tout à ton honneur de cuisiner pour midi. En général, je me contente d'un truc acheté dans une supérette. Et aujourd'hui n'a pas fait exception... Passe une bonne après-midi et profite de ton boulot mystérieusement ennuyeux ! >

Aussitôt envoyé, je le regrette déjà. Boulot mystérieusement ennuyeux ? Quelle imbécile... Et je m'étonne que personne ne s'intéresse à moi. Il ne répondra sûrement pas. Et à peine ais-je posé mon portable, qu'il vibre. Je me jette limite dessus pour l'attraper. Le résultait s'avère décevant, c'est Helena. < J'arrive chez toi dans dix minutes. > Génial. C'est justement ce dont j'ai besoin !

Je regagne rapidement la maison pour sortir une bouteille de Moscato d'Asti et de quoi grignoter. Il n'y pas d'heure pour l'apéro après tout. Je mets un peu de musique, histoire d'installer l'ambiance. Pendant que j'installe le tout sur la table de la terrasse, on sonne à la porte. Sans que je ne lui demande, elle entre les bras chargés de paquet. Elle les dépose sur la table et m'enlace. Lena a toujours adoré les câlins.

HARPER SEA : AdalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant