HARPER SEA : Adaline

CHAPITRE 23 : Chez toi ou chez moi ?

    - Tu viens avec moi, maintenant ! M'ordonne Caleb.

Il me tira du tabouret et nous nous retrouvions dehors en moins de deux. Je sentais la rage emané de tout son être, mais pourquoi ? Qu'est-ce qui pouvait bien le mettre dans un état pareil ?

Nous étions seuls sur le parking du bar. Il me plaqua contre la portière de ma voiture, ses mains de part et d'autre de mon visage. Sa mâchoire était crispée, ses poings serrés, les veines ressortants sur ses avant-bras. Même si son énervement restait un mystère pour moi, je ne pouvais m'empêcher de le trouver beau. Pour autant je restais tout aussi en colère contre lui !

- Qu'est-ce que tu foutais avec ce gars ?! S'écrit-il.

- De quoi je me mêle ? Je fais ce que je veux.

- Ah ? Alors la nuit dernière c'était rien pour toi ?

- Aucune idée, c'est toi qui est parti comme un voleur !

- Je t'ai laissé un mot et je t'ai appelé une tonne de fois !

- Qu-quoi ?

- Arrête de faire l'ignorante.

- Je n'ai plus de batterie sur mon portable... Et ta note m'a bien fait comprendre que c'était une nuit sans lendemain pour toi.

- Donc tu m'as délibérément ignoré. Affirme-t-il. Maintenant qui est ce mec ? J'espère que tu n'es pas ce genre de fille...

C'en est trop pour moi, je le pousse de toute mes forces. Il ne recule que de quelques pas mais ça me suffit pour lui hurler dessus.

- VA-TE-FAIRE-FOUTRE ! Si tu avais regardé deux secondes, tu aurais vu que c'était mon collègue de travail !

Je le bouscule une nouvelle fois et pour pouvoir entrer ma voiture. Mais il ne lâche pas l'affaire.

- Attends, c'était juste un simple verre entre collègue ?

Je le fusille du regard.

- Merde... Je me sens con. Je me suis rendu compte de rien. Grogne-t-il. Je t'ai juste vu avec un autre mec et j'ai...

- Tu fais bien de te sentir con ! M'écriais-je. T'as une idée de ce que j'ai ressentie quand j'ai lu ton "cette nuit était super", maintenant.

Je croise les bras et fais la moue comme le ferais une enfant de dix ans.

- Enfin, je sais pourquoi tu m'en veux vraiment ! Mais sois un peu honnête, si tu faisais comme la plupart des gens et que tu restais collé à ton portable on ne serait pas entrain de se hurler dessus. Au contraire, toi et moi serions au lit.

Il avait raison à 100 % mais j'étais suis trop têtue pour l'avouer.

- Si tu admets que tu as été maladroit avec ton mot, j'admettrais que j'aurais peut-être dû regarder mon portable.

- Sinon quoi ? Me défit-il.

Caleb m'accule à nouveau contre ma voiture. Son corps dangereusement séduisant se presse contre le mien. Impossible d'avoir une pensée cohérente dans ses conditions.

- Alors ? Insiste-t-il le sourire en coin.

- Alors je...

Ma phrase meurt contre sa bouche, dont il vient de prendre possession. Ses mains dans mes cheveux, ses lèvres contre les miennes, Caleb me fait littéralement perdre la tête.

- J'ai cru devenir dingue quand tu m'as ignoré... Grogne-t-il.

- La prochaine fois, tu me réveilleras avant de partir. Histoire que je ne me sente pas comme une énième conquête.

- Tu n'es pas...

- Chut, fis-je en posant un doigt contre sa bouche. Promets-moi de ne jamais le refaire, d'accord ? Et je répondrais à chacun de tes appels.

- Parfait. Acquiesce Caleb. Maintenant, chez toi ou chez moi ?

- Toujours présomptueux.

Il m'observe un sourcil relevé, une foutu fossette apparente.

- Chez moi, soupirais-je vaincue.

* * *

Qu'ils sont têtus ces deux-là, heureusement qu'ils se réconcilient tout aussi rapidement qu'ils se disputent !  ;)