Le lendemain, le réveil fut difficile mais pas impossible. Je manquais de me fouler la cheville à cause des bouteilles qui traînait au sol en me rendant à la salle de bain. Par chance je n'avais pas de gueule de bois. J'étais seulement épuisée. J'abandonnais ma meilleure amie à son triste sort et quittais la maison pour me rendre au travail.A ma pause, Lena m'annonçait par texto qu'elle me détestait et que j'étais la pire meilleure amie qui soit pour avoir oublié de lui laisser de l'aspirine. Puis me disait que la soirée avait été génial. Le reste de la journée passa tranquillement, j'apprenais encore les subtilités du café.
Aux alentours de quinze heures, je regagnais la maison vide. Helena était partie prendre son service à la clinique. Avant de partir elle avait tout nettoyé et sorti Sven. Cette fille est génial ! Ca me laissais du temps pour enfin déballer mes affaires. Grimpant les escaliers pour aller dans ma chambre, je retins ma respiration en passant devant celle de ma mère... La mienne est plutôt spacieuse. Suffisamment pour contenir un lit double, une bibliothèque et une armoire. Tout était tel que je l'avais laissé. Les livres restant sont toujours à leur place ainsi que mes vêtements d'adolescente. Certains devait encore être à ma taille. J'espérais que mes jeans le soit en tout cas. Vu la taille de mon derrière, j'avais quelques doutes. Par contre il n'y aurait pas de problème avec le haut, étant donné que ma poitrine n'avait pas été autant gâté par la nature que mes fesses. Bon, il y avait quelques avantages : pas de problème de dos, pas non plus obligé de porter un soutien-gorge constamment pour maintenir mes seins. Ce dernier point n'en n'était plus vraiment un, vu ce qu'il s'est passé à la plage avec Caleb...
Bref, il faut que je commence à aménager les affaires que j'ai ramené et faire le tri de ce que je conserve ou non. Je vins à bout de tout mon bazar aux alentours de 21 h. En sueur d'avoir tout réorganiser de fond en comble, je me rendais compte que la maison était bien trop grande pour une personne seule... Je tirais les sacs poubelles à l'entrée et prenais une douche bien mérité. Une fois propre avec mon pyjama sur le dos, je me prépare un plateau repas et m'installe sur le canapé. Sven lui se niche contre mes jambes pendant tout le dîner. J'en profite pour regarder mon téléphone, pas de message. Aucune nouvelle de Caleb non plus. Cela ne devrait pas me toucher sauf que c'est le cas. Pourquoi ne pas lui envoyer un message la première vous allez me dire ? Peut-être la peur du ridicule... En plus d'avoir l'air collante et d'être ignoré aussi. Mais le ridicule n'a jamais tué personne alors. Je me lance :
< Bonjour M. Glue, je suis ravie de voir que tu soignes tes soucis d'addiction pour moi. Mais je suis un peu déçu de ne pas avoir reçu de photo de ton repas alléchant aujourd'hui... Bonne soirée ! >
Comme l'autre jour, je regrette mon geste. Pour éviter de trop y penser, je m'occupe de la vaisselle et puis je me décide à farfouiller dans le sac que m'a laissé Lena la veille. J'y découvre des affiches de mes groupes préférés, des bougies, un plaid super moelleux turquoise et des cadres style baroque. Rien qui méritait que je ne m'emporte au final... Je m'empresse d'ajouter la couverture duveteuse à celle déjà posé sur le canapé et disposais les quelques bougies sur la table basse. Mon portable en main, je pris une photo que j'envoyais à Lena pour m'excuser et la remercier pour ces cadeaux que j'adorais déjà. Avant d'aller me coucher, je rédigeais et publiais la suite de ma fiction. J'arrêtais vers 23 h. Je fus rejointe par Sven qui se mit une fois de plus contre mes jambes dans le lit. Lorsque je pris mon téléphone pour programmer le réveil, j'avais un nouveau message. De Caleb :
< Bonsoir, chaton. Pas le temps. Débordé.>
Pas le temps ? Débordé ? Et il ose m'appeler chaton ?! C'était idiot de ma part de penser que notre relation serait différente aujourd'hui...
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HARPER SEA : Adaline
RomanceAdaline Scott, vingt-trois ans, les yeux vairons, a quitté Harper Sea, sa ville natale il y a cinq ans, par besoin d'indépendance et de liberté. Elle ne pensait pas devoir y retourner de si tôt à cause du décès de sa mère. Elle y retrouvera des souv...