HARPER SEA : Adaline

CHAPITRE 12 : Rendez-vous

Nervosité, anxiété, tension... Tous ces mots pour qualifier mon état de stresse. C'était ridicule. Parce qu'il était impossible qu'un mec comme Caleb s'intéresse à quelqu'un comme moi. Il ne l'a jamais fais auparavant alors pourquoi maintenant ? Est-ce que son accident à changer ses perspectives ? C'est possible ?

Je veux y croire. J'essaie de me persuader que c'est le cas quand j'enfile ma tunique par dessus mon short en toile. Les vieilles baskets que je mets date de l'époque où je voulais devenir skateuse professionnelle. Ma planche doit encore traîner quelque part dans la maison. J'attrape un sac avec une bouteille d'eau, un cahier et mon IPod. Le minimum vital.

Lorsqu'il sonne à la porte, il est midi pile. Ponctuel. J'ouvre non sans avoir jeter un coup d'œil à ma coiffure. Une sorte de chignon approximatif qui se veut naturel mais que j'ai refais au moins cinq fois.

- Salut, prête pour l'aventure ? Me demande Caleb en m'observant de bas en haut.

Je fais la même chose. Il porte un bermuda beige de randonnée avec un t-shirt blanc moulant. Parfait pour souligner ses épaules, son torse et ses épaules que je rêve de mordre... Quoi ?!

- Alors ?

- Pardon ? Rougissais-je quand sa fossette apparu. Ou-oui, on y va !

Je ferme la maison à clé derrière moi et le rejoins au portail où sa voiture est garée. Je siffle admirative.

- Ne me dis pas que ce Land Rover Defender t'appartiens ?

- Plus exactement, c'est celle de mon père. Mais je suis le seul qui l'a conduit. Tu aimes ?

Il m'ouvre la portière et me tends la main pour m'aider à grimper.

- Elle est classe. Acquiesçais-je en me débrouillant seule. Du coup de je me demande si mes vêtements sont appropriés ?

Caleb me rejoint et s'installe au volant. Il regarde ma tenue une fois de plus avant de répondre :

- Pas d'inquiétudes, tu es parfaite.

- Aujourd'hui je porte une soutiens-gorge. Tu auras beau fixé mon tee-shirt, tu ne verras pas mes tétons.

Je ris pour masquer ma gêne. Je le vois regarder une nouvelle fois ma poitrine avant que son regard ne croise le mien. J'arque un sourcil et il se détourne pour observer la route aussi mal à l'aise que moi. Le silence pensant que nous traversons la ville. Je le brise pour lui demander où l'on va.

- Mon endroit préféré, c'est un secret. Enfin beaucoup plus secret que ta fameuse plage ! Ricane-t-il.

- On a au moins le sarcasme en commun, pensais-je. Tu sais j'ai vécus ici jusqu'à mes dix-huit ans, cette ville n'a plus beaucoup de secret pour moi.

- On verra bien. Je compte bien te surprendre.

Après une vingtaine de minute à rouler, nous arrivons à la lisière de Harper Sea. Il se gare le long d'une barrière, juste à côté d'une autre voiture. Caleb sort le premier et vient ouvrir ma portière.

- Nous allons marchés un peu. Ça ira ? M'interroge-t-il en me tendant une nouvelle fois la main.

- Tu me prends pour une petite chose fragile ou qu... Aaah !

Je venais de rater la marche de la voiture pour tomber littéralement dans les bras de Caleb. Et cet idiot sentait divinement bon !

- Je ne savais pas que la galanterie te ferait cet effet, chaton !

Je me hérisse et me décolle de lui pendant qu'il rigole. Nous entamons notre balade dans une petite clairière après qu'il ait récupérer son sac à dos. Nous nous enfonçons dans la forêt en suivant le chemin de terre principal quelques minutes avant de bifurquer entre les arbres. Nous longeons un ruisseau. Je suivais Caleb aveuglément vers cet endroit que je ne connaissais sans doute pas. Contrairement à ce que j'aurais pensé, il semblait complètement dans son environnement au milieu de toute cette nature luxuriante. Il n'était pas en sueur ou essoufflé à cause de l'effort, ce qui n'était pas moins plaisant à regarder. J'aurais pu admirer le mouvement de ses épaules des heures si il ne s'était pas retourné pour me parler. Je m'arrête à quelques centimètres de son torse et lève les yeux vers lui :

- À partir d'ici, on continue tout droit sur deux cents mètres. M'explique Caleb. Tu passes devant.

- Pourquoi ?

- Je veux voir ton visage quand on y sera. C'est non négociable.

Il me contourne et patiente jusqu'à ce que je me mette en route. Je m'exécute sans rechigner. Parce qu'à vrai dire, j'ai hâte de découvrir l'endroit. Comme une gamine, je trépigne même d'impatience.

- Ton jardin secret est si exceptionnel que ça ?

- Tu t'en rendras compte bien assez vite.