Cela fait plusieurs minutes que j'appelais et que je cherchais Icare. Rien. J'étais toute seule, dans une ville que je ne connaissais pas et pour couronner le tout, je ne parlais même pas la langue locale. Après on s'étonne qu'une jeune femme ait été retrouver sans vie dans un canal. Nimporte quoi pourrais m'arriver ici. Et comme pour souligner mes mots, je sentis quelqun approcher de moi lentement. Comme si l'inconnu cherchait à être discret. Je me retournai pour contempler l'étrange rue vide. J'étais seule à une heure aussi tardive. L'angoisse devait me faire imaginer des choses. Je m'étais assez éloignée de l'hôtel comme ça.
- Icare ! Tentai-je une énième fois.
La seule réponse que j'obtenue fut l'écho de ma voix resonnant sur les pavés enneigées de Tchernobyl. Je rebroussai chemin, un peu en colère contre moi-même. Je savais qu'Icare était différent maintenant, j'aurai du lui parler avec plus de tact. Le froid était en train de me congelé sur place. Derrière moi, un bruit sec me fit sursauter. Je restai stoïque en attendant le pire. Dans un souffle de chaleur, quelqun déposa un baiser au creux de ma nuque. Mes propres frissons m'indiquaient qu'il s'agissait d'Icare.
Je me retournai vers lui pour l'embrasser à pleine bouche sans hésitation aucune.- Tu était là, fis-je soulagée en levant mes talons pour enrouler mon seul bras autour de sa nuque.
Il hocha la tête tendrement, grognant de plaisir au goût de mes lèvres. Je reajustais son noeud-papillon qui était de travers et me blottie contre son torse. Le smoking de lucas lui allait parfaitement bien. Ses mucles laissaient même à penser qu'ils étaient trop à l'étroit dans ce vêtement.
- Ne refais jamais ça ! Chuchotai-je en caressant sa joue avec mon pouce.
Il acquiesca et plongea dans ma nuque pour y deposer un baiser chaste. Une sensation de décharge électrique envahit mon corps à son toucher. Sans crier gare, Icare me plaqua contre le béton froid pour me dévorer la nuque avec des baisers. C'était délicieux. Il agissait souvent comme un enfant pourri-gâté, mais dans ce genre de situation, je ne sentais que son côté viril et menaçant. Au moment où glissa sa main sous ma chemise, une voix grave nous fit tous les deux sursauter.
- Seigneur ! Prennez une chambre, bande de jeunes en chaleurs, pesta un homme qui était relativement proche de nous.
De toutes les personnes qu'on pouvais croisés ici, il à fallut que nous tombions sur quelqun qui parle notre langue. Je n'aurais pas été aussi gêner si c'était un ukrainien qui nous aurais dit ça dans sa langue natale. Mais non.
Icare se décolla de moi à contre-coeur dans un gémissement peu accueillant. L'homme qui nous avais interrompu devait avoir la quarantaine, il était petit et avait les joues rosis par l'alcool. Il devait sûrement sortir d'un des nombreux bars de la ville. Lorsqu'il m'appercus, il s'avança d'un pas peu rassurant.
- Oh, je comprends ce jeune homme, mademoiselle est si jolie.
Son haleine empestait l'alcool à plein nez. Son regard insidieux et malsain me mit extrêmement mal à l'aise. N'entendait-il pas les grognements d'Icare visant à le prévenir de déguerpir d'ici et vite ? Moi, je les entendaient bel et bien.
- Allez vous-en, soufflai-je en me collant à Icare.
À vrai dire, c'était plus un conseil pour lui qu'une réaction face à la peur. J'avais peur oui, mais...pour lui.
- Pourquoi ? On peux peut-être s'arranger tous les trois, dit-il en levant les sourcils d'un air aguicheur.
J'étais répugnée par ce genre de comportement pervers et déplacer. Il continua de s'approcher en commençant à tripoter sa braguette. Je déglutis de dégoût devant ce grossier personnage. Lorsqu'il fut enfin à quelques centimètres de nous, il leva la main pour caresser ma joue. Naturellement, Icare ne laissa pas à sa main le temps de me toucher. Un craquement répugnant suivis d'un cri étouffé se fit entendre. En deux battements de cils, l'inconnu hurlait à l'aide en vain dans la main d'Icare. Ce dernier lui avait retourner entièrement le bras. C'était assez sinistre cette histoire de casser des membres dans cette famille. Mon vampire le maintenait par la gorge en le soulevant au-dessus du sol d'une seule main. Je l'avais vus lorsque Icare combattait avec Lucas, mais à présent j'en était certaine. Icare était devenu beaucoup plus fort et plus agile.
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Florebo Quocumque Ferar TOME II
VampireAprès avoir découvert la vérité bouleversante sur sa véritable nature, Lydia se lance dans une quête désespérée pour retrouver Icare, son amour captif. Accompagnée par la cousine du vampire et son fidèle compagnon, le trio se voit bientôt rejoint pa...