Chapitre 22

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L'intéressé me sourit sincèrement en donnant son fils à sa compagne.

- Oui, c'est moi ! Qui crois-tu que je suis ? Ricana-t-il.

Je ne m'attendais absolument pas à le voir ici, qui plus est, je ne l'imaginais pas marié et père de famille. Le docteur Monet l'observa avec une lueur dans les yeux. On aurait dit qu'elle allait le dévorer.

- Je... Hum... Non, je ne savais simplement pas que tu avais une famille... Enfin, une femme et des enfants.

La petite Ohara courus jusqu'à mes jambes pour que je la porte. Comment pouvais-je résisté devant une si belle frimousse ? Je voulais tellement la prendre dans mes bras... Malheureusement avec une main invalide c'était impossible. A ma grande surprise, Icare commença à faire des grimaces absolument adorables à la fillette qui se tordait de rire et qui réclama vite les bras du vampire au lieu des miens qui lui semblait subitement moins accueillant.

- Et bien, reprit Adrian, tu le sais maintenant ! Stella, la reine veut me parler, je reviendrai quand j'aurais terminé !

Après avoir embrassé sa femme et ses deux enfants, Adrian s'éclipsa sans un bruit. Je me doutais bien que Lafolia allait lui annoncer la trahison et la mort de son frère. Il allait être dévasté. Mon cœur se serra dans ma poitrine, j'étais triste pour lui.

- Tout va bien ? Risqua Stella en berçant son fils.

- Oui, mentis-je, juste un peu surprise, mais rien de bien méchant.

Elle se contenta de ma réponse, savant pertinemment qu'elle n'obtiendrait pas plus d'informations de ma part.

- Très bien, attendez-moi ici, je vais confier les enfants à mon petit frère qui doit se trouver à l'étage en dessous.

La doctoresse récupéra Ohara dans les bras d'un Icare qui ne voulait plus la lâcher avant de disparaître par là où nous étions arrivés. Nous fûmes alors seul, Icare et moi dans son immense laboratoire. Pièce remplie de bouquins, de microscopes, de bureaux avec des tas d'ordinateurs. Je ne connaissais même pas la plupart des étranges machines qui étaient entreposées ici. Soudain, une voix enchanteresse me plongea dans une transe impossible à résister. Icare semblait dans le même état que moi. Nous suivîmes le son de cette voix jusqu'à une pièce remplie de réservoirs d'eaux qui devaient être reliées au bassin que l'on avait vu. C'était incroyable. D'immenses tubes aquatiques traversaient la pièce. Certains étaient reliés entre-eux, d'autre ne faisait que passer d'un mur à l'autre. La douce mélodie que nous suivions nous poussa à lever nos têtes. Juste au-dessus de nous, une femme avait le haut du corps hors de l'eau. Elle s'appuyait contre le rebords en pierre et chantait un air nostalgique d'une tristesse assourdissante. La jeune femme se tripota ses longs cheveux blonds en continuant son chant.

- Incroyable, murmurai-je.

Elle se tut immédiatement et tourna la tête dans notre direction. Elle parut effrayée et sauta dans l'eau en faisant apparaître sa queue recouverte d'écailles lumineuses. C'était une sirène. J'étais totalement émoustillée. Je venais de voir une véritable sirène. J'étais comme une petite fille.

- Je vois que vous avez fait la connaissance de Yolandie, fit Stella en apparaissant derrière nous. Elle est très, très timide, surtout devant les beaux garçons, ajouta-t-elle avec un clin d'œil en direction d'Icare.

Ce dernier ne compris rien et fit une moue perplexe qui m'obligeait à rigoler.

- Je vous la présenterez plus tard, la reine m'a charger d'examiner le prince, alors allons-y !

Nous fîmes demi-tour et retournâmes à la première salle. La forte lumière des néons me rappelait l'ambiance froide et stérile des hôpitaux. Stella me dit m'asseoir sur une chaise de bureau et sortie des bandages propres d'une trousse à pharmacie.

Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant