Chapitre 25

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- Elle veut vous voir, clamai-je à mes parents en entrant dans leur chambre paniquée.

Lafolia ne savait pas que mes parents étaient arrivés, par ma faute elle le savait maintenant. Mes cheveux étaient toujours aussi noirs, je ne pouvais pas me détendre dans une atmosphère aussi tendue. J'avais l'impression d'être constamment à vif. Sur les nerfs

- Maintenant ? Demanda mon père en se levant d'un bon du lit.

- Oui... Elle... Elle veut se présenter à maman comme il se doit. Faites attention, elle peut paraître inoffensive, mais au moindre faux pas nous sommes tous morts, avertis-je.

- Nous connaissons la réputation de Lafolia, mais merci ma puce, dit ma mère avec un sourire crispé.

Avery n'avait que huit ans, fort heureusement elle ne savait encore rien de ce monde et ne risquait donc pas de divulguer des informations sur les Precens. Sur nous. Elle ne semblait pas comprendre toute la situation, mais attrapa la main de ma mère fermement. Comme si elle avait peur que l'on soit séparés.

- Tout va bien, la rassura ma mère en caressant ses petites boucles couleur or.

Tout le monde me suivi dans un silence des plus pesant et agaçant. J'étais à peu près certaine que Lafolia savait qui nous étions, elle attendait juste de sauter sur le moindre faux pas que nous allions faire pour commencer à poser des questions gênantes jusqu'à savoir la vérité. J'en étais sûre, mon instinct me disait que j'avais raison. Elle savait. Alors pourquoi un tel cinéma ?

- Prêt ? Chuchotai-je à l'ensemble de ma famille une fois devant les grandes portes.

Tous hochèrent la tête en ne disant mot. La voix aiguë de Lafolia succéda aux grincements sombres de l'énorme porte.

- Voilà enfin la famille Spencer au complet !

La reine se leva de son siège et descendit les trois pauvres petites marches qui l'emmenaient sur le tapis or et rouge de la salle du trône. Elle s'approcha avec un étrange sourire sur le visage.

"Elle savait "

Ma conscience me hurlait de m'enfuir avec toute ma famille, mais c'était trop tard pour reculer. Tous ceux-ci était en partie de ma faute. Enfin aussi celle de mon père qui avait eu la merveilleuse idée de me retrouver dans un aéroport en Ukraine. Incroyable ! Et pourtant... D'ailleurs, il ne m'avait toujours pas dit pourquoi il avait quitté le domicile familial sans donner de nouvelles. Selon Lafolia, mon père ressemblait à un ami à elle. Mais qui était donc cet ami si particulier ? Ressemblait-il vraiment à mon père ?

- Ravis de vous rencontrer, ma reine, fit poliment ma mère en s'inclinant gracieusement.

D'un geste du coude, elle ordonna à Avery de reproduire son geste.

- Votre majesté, ricana Avery en exagérant sa révérence.

Un frisson me parcouru la nuque. Lafolia s'approcha de ma petite sœur avec une lueur mauvaise dans les yeux. Mon corps refusait de bouger et bien avant que je ne puisse le faire, Lafolia était juste à côté de ma sœur.
Je déglutis. Avery prenait ça à la légère, mais c'était une enfant, elle n'allait tous de même pas faire de mal à une enfant de huit ans totalement ignorante des bonnes manières dans le milieu de l'aristocratie.
La reine leva le bras en ne lâchant pas son regard. Puis elle caressa gentiment la tête de Avery.

- Elle est adorable, complimenta Lafolia en observant ma mère qui n'avait même plus osée respirer depuis que la vampire était dangereusement proche de sa fille.

- M... Merci, bafouilla-t-elle.

Je risquai un coup d'œil à mon père qui était devenu aussi blanc qu'un linge d'hôpital. Sa plus grande peur ici, était de ne pas pouvoir nous protéger. Il venait de se rendre compte que si Lafolia aurait voulue tuer Avery, elle l'aurait fait bien avant qu'il ne bouge le petit doigt.

Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant