Chapitre 60

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Je n'osais plus rien dire. Pour la première fois depuis un certain temps, Icare me faisait vraiment peur. La haine que je lisais dans son regard me donnait la chaire de poule.

- Réponds-moi, ordonna-t-il en grognant de rage.

- Je... Elle m'a dit que... Qu'elle avait eu une petite fille avec Josh... Je... Je ne voulais pas être celle qui sépare une enfant de sa mère, avouai-je la voix tremblante.

Icare serra les poings en entendant ma réponse. J'avais du mal à le croire, mais on aurait dit qu'il semblait encore plus en colère contre moi.

- C'est une blague ? Je te rappel qu'elle nous à séparés, nous, de notre enfant.

Son ton était d'une froideur inégalée. Je savais pertinemment ce qu'elle avait fait.

- Je sais... Jai eu un moment de faiblesse excuse-moi, fis-je en versant quelques larmes.

Ce regard. C'était exactement le même que j'avais vus dans mon rêve il y avait quelques mois. Un regard plein de rancune et de mépris. J'étais pétrifié par la tristesse. Icare, m'observa sans dire un seul mot pendant de longue minute. Son regard incandescent sur moi me mettait mal à l'aise.

- Excuse-moi, craquai-je soudainement contre son torse.

Le voir m'observer ainsi me brisais le coeur. Je voulais juste qu'il me rassure et qu'il me dise que tout aller bien se passé. Cette nuit avait été un véritable ascenseur émotionnel.

- S'il te plait, pardonne moi, continuai-je en attrapant son tee-shirt.

Sa respiration bestiale se calma peu à peu. Mais ses yeux rouges m'indiquaient qu'il était toujours furieux. Par instinct, je posais mes lèvres sur les siennes, un baiser de réconciliation, ça devait marcher.

Icare émit un grognement rauque avant de mettre un bras autour de ma taille pour m'attirer avec force contre lui davantage.

- Je dois me calmer, lâcha-t-il en se détachant de moi à contre-coeur tout en fermant les yeux.

Il passa un main dans sa chevelure argentée en serrant la mâchoire. Rien que ces deux petits gestes le rendait extrêmement sexy. Je me mordillais la lèvre inférieure sans me rendre compte que j'étais en train de le dévoré du regard.

- Arrête tes pensées salaces, ricana-t-il nerveusement, j'essai de me calmer, tes phéromones me déconcentrent.

- Désolée, fis-je quelque peu gênée.

Il sourit, dévoilant ainsi ses crocs que je trouvais toujours aussi fascinantes.
Pourquoi est-ce que je me sentais bizarre ? Pourquoi avais-je autant envie de lui, là maintenant ? C'était... Étrange. Je le désirais comme jamais je ne l'avais désiré auparavant.

- Lydia... Gronda-t-il en ouvrant ses yeux flamboyants.

- Je... Suis désolée, je sais pas ce qui m'arrive.... Hélène m'a fait quelque chose avant que tu ne la tue.

- Qu'est-ce que c'était ? Demanda-t-il soudainement en fronçant davantage ses sourcils.

- Bah... Elle était en train de me l'expliquer.... Jusqu'à ce que tu arrives et que tu la tue, soupirai-je.

Il soupira aussi à son tour en détournant les yeux de moi. Pourquoi ne me regardait-il pas ?

- Depuis quand je t'intimide ? Ricanai-je.

- Ce n'est pas le cas, je me retiens pour ne pas te sauter dessus, tu sens étrangement bon tout à coup. Enfin... Plus qu'habituellement je veux dire, expliqua-t-il en avalant sa salive.

Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant