Chapitre 59

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PDV Icare.

Cela faisait plusieurs minutes que Lydia m'avait laissé seul avec une Hélène clairement en mauvaise posture. Ne pouvant plus bouger ses bras, sa magie ne lui était d'aucune utilité. Du moins je le pensais, jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche pour commencer à m'ensorcelé. Un coup directe dans la mâchoire m'a permis de rectifier cela.

- Sale sangsue de merde, pesta-t-elle en crachant du sang.

L'odeur du liquide écarlate était en train de me monté à la tête. Cette soirée, riche en émotion, avait fait plus qu'attiser mon côté vampirique. Entre haine, tristesse et violence, je ne savais plus où donner de la tête. Pourtant, je n'avais pas envie de son sang. Non, c'était bien celui de Lydia que j'avais en tête.

- Tu n'es pas en mesure de dire de telles insultes, rappelai-je en lui saisissant le bras de façon violente en lui arrachant un cri de douleur.

- Lorsque... Ils arriveront... Vous ferez beaucoup moins les malins.

- Dommage que tu ne seras plus là pour voir ça alors, rétorquai-je.

Elle se tut avant de soupirer bruyamment.

- Si c'est ce soir que je dois mourir, alors j'accepte ce châtiment... Fit-elle vraisemblablement résignée.

- Tu n'as pas ton mot à dire là dedans, il me semble. Je vais te laisser une chance. Rien qu'une seule et je ne me répéterais pas. Comment arrêtes-tu ton armée de mort ?

Lui laisser une chance ? Tss... Laissez moi rire. J'allais encore la faire souffrir un petit moment. Il était rare que Lydia cautionne mes excès de violence, je comptais bien en profiter encore un peu.

- Je... Commença-t-elle. La bague, elle doit être détruite.

C'était étrange. Je sentais la sincérité dans ses propos. Mais, pourquoi faisait-elle machine arrière aussi vite ? N'étais-ce pas elle qui avait commencer tout ça ? C'était définitivement louche.

- Où est la bague ? Continuai-je impatient.

Elle releva la tête difficilement vers moi. Les yeux pleins de larmes. Ce n'était plus de la comédie.

- Je l'ai enterrée sous les racines d'un flamboyant. Il est... À quelques kilomètres d'ici, sur la plage de l'étang-salé.

La situation critique m'empêchait de douter de ses mots. Les cadavres livraient un combats ardant contre les membres de notre famille. Je devais agir vite.

- Tu me laisses partir maintenant ? Je suis désolée, j'ai crus que... Une dizaine de mort était suffisant mais... Je me suis trompée. Pardonnez-moi.

Ses larmes de crocodile de m'ateignaient pas du tout. Elle était vraiment sincère dans ses paroles, mais il était trop tard pour changer ce qu'elle avait fait.

- Icare ? Demanda une petite voix cassée derrière moi.

C'était Lydia. Elle était revenue. Le ton de sa voix si fragile était un véritable crève-coeur. Je me retournai pour l'enlacer. Elle enfonça ses petites mains froides sous mon tee-shirt, sûrement pour se réchauffer.

- Je suis désolée, chuchota-t-elle en sanglotant.

- Je sais, je sais, c'est bon... Tout va bien.

Hélène nous observait sans dire un mot. Elle n'avait pas intérêt à ouvrir la bouche, elle l'avait bien compris.

- Elle vient de me dire où est la bague, je dois la détruire pour arrêter ce massacre, expliquai-je. Tu veux bien restée ici, pour la surveillé le temps que je revienne ?

Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant