Chapitre 48

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Après nous avoir annoncés que Lydia allait intégrer le Coven le soir même, Olvia se chargea de prévenir tous les sorciers à fin qu'ils se réunissent dans le jardin des sœurs. Ma lionne semblait particulièrement stressée. Je sentais ses petites mains moites sur mon bras.

- Calme toi, lui chuchotai-je dans l'oreille alors que nous étions assis sur le canapé.

Elle revint un moment à elle avant de me sourire de façon assez triste. Je pensais qu'elle avait peur que la soirée d'intégration se passe mal, mais j'avais tort. Elle continuait de fixer le sol encore perturbée par toutes les pensées qui lui venaient en tête.

- J'aurais aimé qu'elle soit là, murmura-t-elle si bas que je mis quelques secondes à comprendre.

Elle sera dans la paume de sa main le collier que sa mère lui avait offert durant son dernier anniversaire. Ma petite lionne semblait brisée.

- Je suis sûr qu'elle t'observera de là où elle est maintenant, la réconfortai-je en l'amenant sur mon torse afin de lui caresser les cheveux.

Je sentis brièvement quelques larmes ruisseler sur mon tee-shirt et le long de mon abdomen.

- Je ne te laisserai jamais seule, rajoutai-je voulant que ses larmes cessent.

- Merci Icare, renifla-t-elle en cachant ses yeux.

Je ne pouvais m'empêcher de sourire. Elle me faisait littéralement fondre. Comment diable ai-je pus vouloir l'éloigner de moi dans le passé ? Je ne referais plus jamais une telle erreur.

- Avec plaisir mon petit ange.

Je vis ses joues devenir roses. Qu'est-ce que j'adorais la voir gêner. Son parfum n'en était que plus enivrant. Cela faisait approximativement quatre jours que je n'avais pas bus de son sang. Je n'osais pas lui demander une telle chose, puis, elle semblait beaucoup trop occupée à gérer des affaires au téléphone avec Rose, Olvia, son père. Elle avait même fini par renouer contact avec Katy et sa bande. Elle avait prétexter un voyage familial d'urgence à la dernière minute. Pas sûr que tout le groupe avait avalé ça, mais depuis la mort de sa mère, je voyais Lydia reprendre une certaine joie de vivre communicative depuis qu'elle s'était remise à parler à Katy.

Je ne voulais que son bonheur. La voir aussi triste était un supplice. Quelque part, je me sentais encore responsable de ce qui était arrivé à Diana. Je me sentais responsable de son malheur. Nous sommes censé protéger ceux qu'on aime aime. Alors, quand la personne que vous aimez le plus, souffre, vous ne pouvez que vous en mordre les doigts et en prendre le blâme.

- Tu vas bien toi ? Demanda-t-elle soudainement.

Sa question me prit de court. Je ne m'attendais absolument pas à ce que ce soit elle qui s'inquiétait pour moi à l'heure actuelle.

- Oui, oui, pourquoi ?

- Tes crocs, ricana-t-elle en faisant glisser un doigt sur une de mes canines.

C'était dans ce genre de moment que je détestais être un vampire. Je n'avais même pas remarqué que mes canines étaient en balade.

- Pardon, dis-je en me relevant du canapé la poussant ainsi légèrement au passage.

Vite ! Reprend tes esprits ! Ne pense surtout pas à sa peau fine et délicate, à son parfum rendu addictif depuis l'apparition de la marque... MERDE !

- Suis-moi, dit-elle en me tendant la main.

Je l'obéis sans contester. La brûlure intense qui se propageait dans ma gorge était insoutenable. Elle m'amena devant Koala qui semblait en pleine préparation du thé.

Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant