Chapitre 7

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Le vol de Reykjavík jusqu'à Kiev, la capitale Ukrainienne, ne dura pas plus de trois heures. Décidément, je n'avais jamais pris l'avion autant de foi dans ma vie dans un si court laps de temps. Bon, il faisait certes moins froid, mais la température restait dans le négatif. Ce qui avait le don de m'agacer davantage. Je n'avais pas arrêté de penser à mon père durant tout le trajet. Pourquoi était-il parti de la maison sans en toucher un mot à ma mère ? C'était étrange, je savais que mes parents se confiaient absolument tout.

- Nous allons nous rendre à Tchernobyl de ce pas, commença Lafolia en arrêtant un taxi à peine sorti de l'aéroport.

- Je pensais que c'était une ville fantôme, commentai-je.

Lucas esquissa une moue étrange. Les vampires avaient-ils peur des fantômes ? Hum... Non, Lafolia serait terrorisé en ce moment-même si tel était le cas. Bien que j'avais du mal à imaginer quoi que ce soit qui puisse lui faire peur.

- Pas tout à fait, la centrale nucléaire qui a exploser en 1986 se situe à 1 h 30 du centre-ville, développa-t-elle, la ville est encore habitée, mais tous les quartiers dans un rayon de 30 kilomètres on était abandonnées. Les maisons, les écoles, les boutiques et même les hôpitaux on étaient abandonnés dans l'urgence absolue à cause du fort taux de radiations dans l'atmosphère.

Je déglutis. Je n'avais aucunement envie de me retrouver face à un loup à deux têtes ou je ne sais quoi de monstrueux. Bon, je n'étais moi-même pas humaines, d'un point de vue uniquement humain, c'était moi le monstre. Je soupirais devant cette réflexion.

- Pourquoi ils iraient là-bas si l'endroit est plein de radiations ? Ce n'est pas censé être dangereux ? Demanda Lucas qui avait l'air totalement perdus.

Lafolia gloussa. Son rire se moquait clairement de l'ignorance de Lucas.

- C'était il y a trente ans, le niveaux de radioactivité à largement baisser depuis même si, certaine zones restent hautement toxique. Nous n'irons pas là où ne pouvons aller. Et s'ils sont intelligents, dit-elle en faisant allusion à Josh et Hélène, ils feront comme nous.

Elle avait raison, il fallait vraiment être idiot pour mettre les pieds dans les zones de forte radioactivité. Cette catastrophe avait choqué le monde il y avait trente ans de cela, je n'imaginais pas les dégâts que cette explosion avait causées. Le taxi nous emmena directement à Tchernobyl, une petite ville absolument charmante et paisible. On ne se douterais pas que cette ville avait était si proche de l'explosion qui avait fait rage en 1986.

La neige donnait un aspect féerique aux petites habitations de briques ou de bois. C'était devenu une ville comme les autres. J'imaginais que le tourisme avait dû fleurir après l'incident. J'ai toujours trouvé cela triste que le drame d'une génération devienne le sujet de plaisanterie de la suivante.

Le véhicule nos déposa aux pieds d'un petit hôtel assez classique, bien loin des grattes-ciels ou des palaces parisiens, mais cela avait un aspect plus accueillant. Nous entrâmes calmement, nos valises emboîtant nos pas. Lafolia réserva deux chambres à la jeune réceptionniste dans un ukrainien parfait. C'était la reine après tout, il était évident qu'elle parle plusieurs langues. La jeune femme sembla surprise qu'une enfant de dix ans parle à notre place, mais elle se ressaisit très vite en nous donnant des clés avant de nous indiquer l'escalier menant à l'étage des chambres. Je partageai ma chambre avec Lafolia. Lucas, lui, avait droit à sa propre chambre. Lafolia était apparemment très à cheval sur les principes.

- Deux jeunes femmes ne partagent pas leur chambre avec un homme, avait-elle assurée.

L'idée de rester seule avec elle m'ajoutait un stresse supplémentaire. Depuis qu'elle avait clairement exprimée son dégoût envers ma famille, je ressentais un profond mal à l'aise en sa présence. Du calme Lydia, pour le moment, vous partagez un but commun ; retrouver Icare et tuer ceux qui l'ont enlevé. Lafolia n'a pas besoin d'apprendre la vérité pour le moment. Ça ne ferait qu'empirer la situation. Je fis donc bonne figure devant elle. C'était très dur, elle me terrifiait. Néanmoins, à l'heure du repas du soir, nous nous retrouvâmes tous les trois dans la chambre de Lucas pour discuter du plan que nous allons mettre en marche.

- Lucas, tu partiras fouiller la petite ville de Pripiat à quinze kilomètres au nord d'ici, lieux de l'explosion et Lydia, nous partirons ensemble inspecter à Kopatchi, située à sept kilomètres de là où se trouvera Lucas, c'est compris ?

Nous hochâmes la tête en silence. Mais une question me brûlait les lèvres.

- Pourquoi je ne pars pas seule de mon côté ? S'il y a d'autres lieux, autant couvrir le maximum de ville si cela peut nous faire gagner du temps.

Lafolia arqua un sourcil avant de répondre négativement de la tête.

- Tu ne maîtrises pas totalement tes pouvoirs, il te reste encore pas mal de progrès à faire. Si tu t'aventures seule dans ses lieux en ne connaissant pas ce qu'il t'attend, personne ne pourra te défendre en cas de confrontation. Je refuse de prendre ce risque.

Son intonation me faisait clairement comprendre que quoi que je puisse dire, il n'en sera pas autrement.

- D'accord, cédai-je, mais que faire si Lucas les trouvent ?

- C'est une mission de reconnaissance. Nous ne pouvons pas nous permettre de les affronter directement rien qu'en sachant où ils se trouvent. Il nous faudra mettre au point un plan lorsque nous aurons analysé le contexte des lieux et lorsque nous serons s'ils sont seuls où non. C'est pour cela que nous devons nous retrouver ici, à l'hôtel après l'inspection, peu importe si nous les avons trouvés.

Je regardais ma montre qui affichait dix-neuf heures quarante-sept. Le soleil ne semblait plus de ce monde, il avait laissé la place à une nuit noire.

- Quand partons nous ? Demanda Lucas.

- D'ici quelques minutes, prenez de quoi vous battre au cas où nous rencontrerons des invités inattendus, rétorqua Lafolia en soulevant sa valise avec légèreté.

Elle l'ouvrit et dévoila une longue série de poignards en tout genres. Dague, couteau-suisse etc...
Mais comment elle avait fait pour faire passer tout ça à la douane sans se faire arrêter ? On aurait pu la prendre pour une psychopathe, même si elle était relativement jeune physiquement parlant.

Je décidai de me taire et de choisir le premier objet qui me tombait sous la main. Une dague parfaitement aiguisée avec un manche vert serti de petite feuille d'or. Lafolia en choisit deux avant de retourner la valise vers Lucas qui choisis une lame un peu plus longue. Hum... On avait l'air d'une bande de tarés prêt pour un assassinat.

- Bien, commença Lafolia, vous êtes prêts ?

- Oui ! Dis-je en chœur avec Lucas alors qu'une grande montée d'adrénaline me parcourait les veines.

Nous allons enfin chercher Icare. J'allais enfin pouvoir le serrer dans mes bras après deux longs mois sans lui. J'allais lui faire oublier toutes les tortures qu'il avait subis. Même si cela n'était pas forcément pour ce soir, je sentais que le moment de notre réunification n'allait pas tarder. Je pouvais le sentir, Icare n'était pas loin. Malheureusement, cela signifiait que Josh et Hélène également.





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Désolé du retard les bébés ! Je suis épuisé ! Je finis ce chapitre avec un mal de crâne ahurissant. Mais je l'ai fait pour vous ! J'espère qu'il vous plaira !!!! *-*

Kiss !

Pas de chapitre demain ! " Le dimanche, il chôma " oui, c'est tiré de la bible alors laissez-moi mdr

Ananas, Sabots et Cagette <3

Looovee.

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Florebo Quocumque Ferar TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant