Chapitre 16 : Une robe ? Quelle robe ?

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          Je me réveillai tout en douceur ce matin. Et heureuse, malgré la douleur en moi qui n'avait pas diminué depuis la veille. Mais j'arrivai à me sentir bien. Le fait d'avoir passé une soirée... Féerique m'avait complètement remontée à bloc.

Oui j'étais prisonnière, Keylan et Adkins me l'avaient suffisamment rappelé dans leurs gestes et paroles. Mais je m'étais également rendue compte qu'à part eux, tout le monde semblait m'accepté, me traiter comme une invitée ou comme une amie. Pas comme une pestiférée. Alors j'avais pris la décision de prendre les choses comme elles arriveront. D'être enfin moi-même et moins méfiante. Sauf avec les deux hommes. Enfin trois, si on comptait l'officier parmi eux.


Et toutça grâce à Roxy. Il fallait que je trouve un moyen pour la remercier. Et quoi de mieux que de la mettre avec Antonio pour lui rendre la pareille ?

J'avais déjà réfléchi à comment le faire, mes rêves ayant été peuplés de plans tous plus tordus les uns que les autre pour les mettre ensemble.


J'avais tout d'abord pensé à les enfermer tous les deux dans une même pièce, histoire de nouer des liens plus étroits. Je ne leur aurais ouvert que le soir et... Et finalement j'avais abandonné. C'était peut-être un peu trop glauque.

J'avais ensuite réfléchi au fameux scénario de la demoiselle en détresse, pouvant lui aussi s'avérer des plus efficaces. Puis je m'étais rappelé que l'Italien était aussi épais qu'une brindille. Et ce plan avait des chances de tourner à son désavantage.


Quoiqu'il en soit, rien de ce que j'avais rêvé ne convenait à leurs deux personnages. C'est vrai, ils étaient toujours joyeux et semblaient illuminer. Et il leur faudrait quelque chose à leur effigie, sous peine que rien ne marche. Et plus j'y pensais, plus une idée germait doucement dans ma tête.

Un endroit qui éclairait autant qu'eux, qui amenait autant de bonne humeur qu'eux. Un lieu propice aux couples ou aux personnes en proie à le devenir.


Un parc d'attraction.


Quoi de mieux ? Pour ma part, il n'y avait rien de tel pour rapprocher deux personnes. Si ce que j'avais lu dans les livres étaient corrects, je crois qu'il y avait de fortes chances pour que ça marche !

Il allait pourtant falloir que je les connaisse un peu mieux avant d'aller dans ce genre d'endroit. Afin qu'ils ne se doutent de rien.


Et que j'emmène d'autres personnes également pour ne pas me mettre entre eux. Mais qui ? Abby ? Je ne pense pas que cette vieille femme soit pour. Adkins ?

Je secouai la tête durement. Non plus. Pas lui. Pas après ce qu'il s'était passé.


Mais qui d'autre dans ce cas ? Alfred ? Non, bien sûr que non. Antonio passerait son temps à l'embêter. C'était plus fort que lui. Je soufflai doucement. À part eux, je ne connaissais personne. Ça s'annonçait compliqué.



Un bruit sourd me tira soudainement de mes réflexions et ma porte s'ouvrit en grand, laissant le champ libre et chariot plus qu'imposant d'Aby. Comment je savais que c'était elle ? Rien de plus simple. Toutes les tasses en porcelaines et les nombreux gâteaux m'ayant mis la puce à l'oreille.

Et lorsque sa tête souriante dépassa du chariot, je ne pus empêcher mes lèvres de bouger également. Son sourire était contagieux. Et même si ça ne faisait pas longtemps, elle m'avait affreusement manqué.

La Belle et la BêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant