Chapitre 14 : Un petit remontant ?

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          Tout d'abord, je voulais m'excuser pour le temps que j'ai mis à finir ce chapitre. J'ai eu une semaine de folie... Ensuite, je voulais vous remercier pour les votes, les lectures, tout ! On a dépassé les 1K et sincèrement, je ne l'imaginai même pas ! Du coup, ça vous dirait un petit bonus ? Qu'Est-ce que vous voudriez pour fêter ça ? Dites-moi tout !

En attendant, je vous fais des bisouus et vous souhaite une bonne lecture !

Elena

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          À mes côtés, Antonio avait enlevé sa main de mon épaule de la manière la plus rapide qui soit, avant de se figer totalement. Je ne percevais plus le moindre de ses mouvements. Seul un froid mordant caressait désormais ma chair dénudée, seul témoin de son action.


Alfred, quant à lui demeurait aussi immobile qu'une statue, la main gauche en l'air prêt à frapper l'italien et les yeux écarquillés.

Pour ma part, je me tournai lentement vers Adkins, complétement indécise. Ça venait vraiment de lui ça ? Ce grognement quasi inhumain ?


Et pourtant, quand je le regardai, je trouvai parfaitement logique que ce soit le cas. Avec ses yeux d'un éclat irréel, sa mâchoire contractée, ses yeux plissés et l'entièreté de ses muscles bandés, il ne semblait plus humain du tout. Il avait tout d'un animal qui attendait le moindre faux pas pour déchiqueter sa victime.

Et je me sentais étrangement sereine. Je n'avais pas peur de l'homme assis en face de moi sur le qui-vive. Pas peur de ses yeux, emplis d'une fureur à peine contenue. Je ne saurais pas l'expliquer. C'était peut-être mon côté masochiste qui ressortait ? Allez savoir. Mais j'avais le pressentiment qu'il y avait autre chose derrière, sans que je n'arrive à mettre le doigt dessus.


     -On va sortir hein Alfred ? Hésita Antonio.


Mais le moustachu n'eut aucune réaction. Il semblait mortifié. Pas un clignement de cil, ni même un tressautement de sa fameuse moustache qu'il devait sûrement lustrer tous les jours. Lui qui était si expressif n'osait plus bouger.


     -Hein Alfred ? Répéta-t-il plus durement.


Comme si c'était le signal tant attendu, le moustachu revint à lui et tout se déroula au ralentit. Son corps partit en avant d'un même ensemble, ses yeux s'écarquillèrent davantage, comme si c'était encore possible et il tomba littéralement à la renverse avant de se relever tout aussi rapidement. Désormais sur ses pieds, le petit homme se dandinait, trop gêné pour faire autre chose et ses joues prirent rapidement une teinte vermeille. Il y eut comme un silence de flottement, où tout le monde tentait de ne pas montrer son léger rictus. La scène avait été tellement spontanée et ridicule !

N'en pouvant plus, Antonio éclata de rire faisant rougir Alfred de plus belle mélange entre gêne et colère.


     -Et ça te fait rire, sale tête brûlée ? S'exclama-t-il.


Alors qu'Antonio allait répondre, il fût brusquement interrompu par Adkins, qui visiblement perdait patience.


     -Dégagez !


Sa voix rauque avait pris une teinte plus basse encore, comme si c'était possible. Quelque chose à mi-chemin entre un grognement et un vieillard enroué.

La Belle et la BêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant