Chapitre 43.1 -Les explications de Maurice-

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Bonsoir ! J'espère que vous allez bien ! Je suis sincèrement désolée pour cette longue absence (encore). Je n'ai aucune excuse. Ce chapitre, vous allez vite le voir, est court. Très court. Le 1/3 de ce que je fais habituellement mais je n'arrive plus à faire de long texte. Donc je vous publierai plusieurs petites parties mais bien plus souvent. Normalement, la deuxième partie de ce chapitre devrait arriver dans la semaine. Enfin je vais tout faire pour. Je me suis suffisamment absentée comme ça.

Également, j'avais une question pour vous. Je comptais faire une deuxième partie pour cette histoire où j'approfondirai plus les personnages et leurs histoires. Préférez-vous que je me centre uniquement sur ça ? Ou qu'un autre "vilain" si je peux dire, arrive et qu'on voit l'évolution des personnages ainsi ? Ou autre ?

Je vous remercie de vos réponses, de votre fidelité, vos votes et de vos commentaires. Même si je n'en parle pas souvent, ça me touche beaucoup. Vous êtes des lecteurs géniaux ! 🖤

Bonne lecture et bonne soirée !

Elena


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Accoudée contre le mur, je laissais mon regard vagabonder au travers de la fenêtre en attendant que mon père puisse trouver ses mots pour l'expliquer ce qu’il vivait avec Aby. Il survola rapidement l'immense forêt qui me faisait face avant de se poser sur les hommes en contre bas.

Antonio et Alfred étaient en train de se chamailler, Théodore courrait derrière son chien qui essayait tant bien que mal de lui échapper et Emett surveillait tout ça d'un œil vigilant. Malgré la pleine lune prévue pour le soir même, on ne sentait aucune tension dans ce petit groupe. Bien au contraire. Ils avaient l'air serein, loin de toute l'agitation qu'il avait pu y avoir pendant quelques jours.

Je laissai un petit soupir m'échapper. Qu'est-ce que j'aurai donné pour être avec eux... Ils me manquaient. Même si nous vivions dans le même château, et pour certains dans la même aile, rien n'était plus pareil depuis qu'Antonio m'avait injustement accusé. Lui et Alfred évitaient de se retrouver ensemble dans une pièce. C'en était à ce point. C'était lourd, pesant, agréable pour personne. Mais comment pouvions nous faire ? Mettre nos fiertés de côté ? Je n'en avais pas envie. J'avais tellement fait d'efforts depuis que j'étais ici que je n'en avais plus la force.

Mais il n'y avait pas que cela. Même si Emett et Alfred ne se plaignaient pas, je savais qu'ils auraient aimé ne pas se retenir en ma compagnie. On ne pouvait plus parler de rien avec insouciance. Pas sans certains tabous. Tabous qui concernaient leurs vies, leurs amis et bien plus encore.

C'était une querelle stupide, j'en avais bien conscience. Mais je me sentais trahie. Et je n'arrivais pas à passer au-dessus.

J'allais me détourner de cette vision douloureuse quand mes yeux furent happés par Keylan qui arrivait calmement vers les autres hommes. Il n'était que de profil mais je pouvais sans mal distinguer son petit air endormi et ses cheveux en bataille. Je ne voyais que lui. Lui et son sourire, lui et ses yeux pétillants, lui et sa carrure quand on essaya de le bousculer... Il avait pris une place importante dans ma vie. Et même si je ne comprenais pas forcément comment cela avait pu se faire aussi rapidement, je l'acceptais. Et j'essayais de mettre tous mes doutes et mes angoisses de côté. Pour lui.

Je souris doucement en voyant le petit Théodore essayer de le faire tomber avant de flancher devant les yeux émeraudes qui me fixaient. Comme s'il avait toujours su que j'étais à cet endroit. Mon cœur rata un battement avant de s'emballer brusquement. À son tour, Keylan me sourit et je ne pus que lui rendre.

Mais ça ne dura pas bien longtemps. Quelques secondes tout au plus avant que les autres hommes ne s'en rendent comptent. Et si certains se mirent à le charrier, mes yeux ne voyaient plus qu'Antonio et son regard fixé au mien.

La culpabilité. La tristesse. Une demande de pardon. Ses prunelles m'imploraient, me suppliaient de lui laisser une seconde chance. Et pour toute réponse, je me détournai de sa personne. C'était tôt. Beaucoup trop tôt pour que je puisse tourner la page.

La Belle et la BêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant