Once Upon A Time - Malédiction

Le sang coule

Je sens les battements de mon cœur monter en flèche, avant de trouver cela vraiment stupide. Après tout, je dois juste sortir de la ville et ainsi répondre à ma principale question qui me hante depuis que j'en ai connaissance. Il n'y a qu'ainsi que je résoudrais la plupart de mes problèmes. Une grand partie, puisque je commencerais tout à 0.

"C'est du suicide. Me dit ma première conscience, ici Henry, en me tirant le bras.

 -C'est la seule solution."

J'inspire longuement et ferme les yeux, oubliant tout ce qui se trouve aux alentours. Je crois ne réaliser que maintenant qu'en passant cette limite, je risque tout aussi bien de mourir. J'en ai des sueurs froides rien que d'y penser.

Allez Norah. À trois... tu y vas. me dis-je en me concentrant.

Je commençai à compter dans ma tête, mais un bruit surgit de l'extérieur, me ramenant brusquement à moi. Je rouvris les yeux et tournai la tête vers Henry qui semblait lui aussi préoccupé par ce son perturbant. Il n'est pas méconnu de tous et pourtant, je ne crois pas me souvenir l'avoir un jour entendu à Storybrooke. 

"Une ambulance ?" me laissais-je dire à moi-même.

Mon expression changea du tout au tout et par réflexe, je jetai un regard suspicieux sur mon cher ami.

"Tu n'as quand même pas appeler une ambulance ? 

 -Quoi ? Bien sûr que non ! répliqua-t-il immédiatement, apparemment touché par cette idée Les sirènes semblent s'éloigner , ils ne sont pas là pour nous." 

Il a raison, je ne l'entends déjà presque plus. Mais en tout cas ce qui est sûr, c'est qu'un problème a été perçu en ville. Un problème assez grave pour en sortir le véhicule de secours qui doit encore être neuf, vu le nombre de fois où il a été utilisé depuis sa création. Jamais, en fait.

"Il faut que nous allions voir !" me pousse Henry en m'éloignant intentionnellement de la ligne imaginaire séparant la ville au reste du monde. 

"-Maintenant ? 

 -Oui ! C'est peut-être important. Ta limite pourra attendre plus tard, non ? Tu n'as, de toute façon, pas encore assez d'argents pour partir. En quoi cela t'avancera de savoir si tu peux quitter la ville aujourd'hui ? Ou même y laisser la vie ?" 

Et encore une fois, je l'avoue, il a raison. Toute excuse aura été bonne pour m'éviter de passer à l'acte, il a eu de la chance. Je ne peux pas nier ce qu'il me dit et finis donc par le suivre à pas de course, après un dernier regard jeté en direction de ma seule porte de sortie qui semble m'échapper une fois de plus. 

***

Nous arrivions devant une foule de personnes, tous regroupés autour du bureau du Shérif. L'ambulance était garée près de la voiture jaune dont on peut facilement reconnaître le propriétaire. 

"Que se passe-t-il ?" m'interrogeais-je en me frayant un chemin, accompagnée d'Henry qui n'en savait pas plus que moi sur le moment.  

Je ne posais pas vraiment la question, car je me doutais bien qu'avec tout ce remue-ménage, personne n'aurait prit le temps de me répondre.

"Écartez-vous ! cria le Docteur Whale arrivant tout juste sur les lieux. Il nous faut de l'espace pour pouvoir monter le patient à l'arrière de l'ambulance." 

Les habitants se décalèrent légèrement, laissant passer devant eux un lit typique des hôpitaux, élevé sur quatre roues. Je restai le souffle coupé en y voyant l'individu allongé.