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- Tu es prête, ma chérie ? me demanda mon père en me souriant, alors que l'on arrivait en face du célèbre mur qui donnait sur la voie 9 3/4.

- Stressée, mais ça va, répondis-je en soufflant.
- Tu veux qu'on passe ensemble ?
- Je veux bien.

Mon père hocha la tête et mit une de ses mains fermement sur mon épaule, et l'autre sur la cage de ma chouette, Blanche-Neige :

Je mis mes mains sur le guidon de mon chariot, pris une grande bouffée d'air et me jetai, suivie de mon père, vers le mur, avant de le traverser en un rien de temps

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Je mis mes mains sur le guidon de mon chariot, pris une grande bouffée d'air et me jetai, suivie de mon père, vers le mur, avant de le traverser en un rien de temps.

- C'est bon, ma chérie, tu peux ouvrir les yeux, rit mon père.

Je ne m'étais pas rendue compte que je les avais fermés. Je les ouvris et ils s'agrandirent d'eux-mêmes en découvrant ce qui se trouvait tout autour de moi.

Une grande gare s'étendait à perte de vue, et un train noir et rouge reposait sur les rails, de la fumée s'échappant par sa cheminée. Des milliers de personnes roulaient avec leurs chariots en main. Des rats, des chouettes, des hiboux, des crapauds, et quelque fois même des serpents créaient un bruit infernal qui remplissait la gare d'une atmosphère enchantée.

- C'est magnifique, dis-je en m'avançant, toujours le chariot en main.

Je regardai le contenu des chariots des autres, découvrant à peu près tout ce que j'avais dans le mien. Des sorciers circulaient en se poussant ou en gesticulant et le train n'arrêtait pas de cracher de la fumée.

- Bien, tu as tout ? me demanda mon père une fois arrêtés en face des rails.
- Je crois oui. J'ai ma baguette, mon balai, et ma chouette, souris-je.
- Et tes livres, rajouta mon père en regardant dans le chariot si je ne les avais pas oubliés.
- Aussi, soupirai-je.
- Bien. Quand tu entreras dans ce train, ma fille, tu deviendras une grande sorcière et tu découvriras mille choses magiques dont tu te souviendras toute ta vie, expliqua mon père en s'agenouillant en face de moi et en me tenant les épaules.
- Oui, mais.... Si je ne suis pas à Gryffondor ? dis-je en me mordant la lèvre.
- Il n'y a aucun risque : je suis un Gryffondor, ta mère en était une, ton grand père aussi, ta grand mère de même, et seul ton cousin éloigné était à Serpentard. Mais tu sais tout autant que moi qu'il a mal fini...
- Oui, il a tué maman, dis-je en baissant la tête, au rappel de ce triste souvenir.

C'était un mois de juin, il y a onze ans. Ma famille m'a racontée que ma mère était partie se promener non loin de chez eux et elle n'est jamais revenue. Ils ont su plus tard que c'était Selwyn, mon cousin éloigné qui l'avait tuée. Pourquoi ? Et bien parce qu'ils avaient appris qu'il n'était pas loin de chez eux grâce aux journaux sorciers, et car la Marque des Ténèbres planait dans le ciel quand ils ont découvert le corps de ma mère. A partir de ce moment là, ma famille est restée cachée pendant un long moment, craignant qu'il ne revienne les tuer. Et quand l'événement Harry Potter est apparu, il a disparu et ils ont pu vivre une nouvelle fois tranquillement. Mais depuis, je ne rêve que de me venger et de le faire souffrir autant qu'il nous a fait souffrir. Car à cause de lui, je n'ai jamais connu ma mère.

- Elle serait fière de toi, murmura mon père en ravalant ses larmes qu'il essaie en vain de cacher depuis onze ans.
- J'aimerais qu'elle soit là. A mes côtés, dis-je en relevant la tête.
- Moi aussi. Mais elle est quand même avec nous. Dans nos cœurs, dit mon père en montrant ma poitrine de son doigt.

Je hochai la tête et le gardien siffla, signalant le départ imminent du train.

- Allez, il faut que tu y ailles maintenant, dit mon père en se relevant.

J'acquiesçai, me dirigeais vers une porte et me tournai vers mon père avant de le prendre dans mes bras.

- Tu vas me manquer papa, dis-je en le serrant fort contre moi.
- Toi aussi, ma puce. Amuse-toi bien.
- Je t'aime, dis-je en entrant dans le train qui commençait à partir.
- Je t'aime aussi ma chérie, sourit mon père en retenant ses larmes de joie.

Je lui fis un coucou de la main alors que le train accélérait et rentraidans un wagon quand je ne vis plus le bout de l'ombre de mon père.

Et voilà. Le voyage commençait.






A Suivre.

Jane Windia à l'école des sorciersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant