Harry était depuis une bonne heure assit en tailleur face au miroir, alors que Ron était retourné se coucher. Il regardait l'objet, ne pouvant plus dévier les yeux de la glace si envoûtante. Il y avait, dans ce miroir, tout ce qu'il espérait et désirait voir au plus profond de lui même; ses parents.
Il ne pouvait pas décrocher son regard si facilement, alors qu'il savait que l'objet renfermait tout ses vœux, et que si il osait une fois , qu'une seconde, jeter un coup d'œil autre part que devant lui, tout s'envolerait, son sourire avec.
-Tu es toujours là, Harry... retentit une voix dans son dos.
Il se retourna, surprit et découvrit le directeur toujours habillé de sa robe rouge, qui l'observait en silence depuis un bout de temps.
Harry se releva et s'apprêta à recevoir sa sentence pour avoir osé traîner la nuit dans les couloirs. Mais le directeur en décida autrement...
-Je vois que tu as découvert, comme beaucoup de gens avant toi, le bonheur de contempler le miroir du Riséd, reprit Albus Dumbledore, les mains jointes. J'imagine que maintenant, tu as compris ce qu'il fait, continua-t-il en s'avançant vers Harry.
Harry le regarda sans comprendre et Dumbledore reprit en voyant sa perdition;
-Je vais te mettre sur la voie; pour l'homme le plus heureux de la planète terre, il serait un miroir ordinaire. Il n'y verrait que son reflet. Rien d'autre que son reflet.
-Alors... murmura le jeune garçon en regardant le miroir. Il nous montre ce que nous voulons voir. Tout ce que nous voulons voir ?
-Oui... affirma le barbu en hochant la tête. Et non. Il ne nous montre rien d'autre que le désir le plus profond, le plus cher que nous ayons au fond du cœur. C'est ainsi que toi, qui n'a jamais connu ta famille, tu l'as vue soudain apparaître devant toi. Mais n'oublie jamais ceci Harry; ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la vérité. Les hommes ont péri en le contemplant... Ou sont devenus fous.
Harry regarda le miroir autrement qu'il ne le voyait avant. Ce miroir avait l'air si précieux et important. Comment pouvait-il faire du mal ? Comment pouvait on mourir ou perdre la tête, seulement en le contemplant ? C'était étrange. Il montrait simplement ce que l'on désirait. Rien dans ceci ne pouvait blesser. Certes, ça devait être dur d'observer son désir le plus cher à travers ce miroir, en sachant qu'on ne pouvait pas l'atteindre, mais de là à en devenir fou, c'était absurde, grotesque.
Le miroir paraissait si inoffensif aux yeux de Harry. Pour lui, c'était un simple objet qui le faisait en même temps du bien, et en même temps souffrir. Jamais, pour lui, il n'aurait crut qu'il était dangereux à tout sorcier qui s'en approcherait un peu trop.
Mais si Dumbledore disait ce qu'il appuyait-et tout le monde sait qu'il a très souvent raison- il était peut être plus raisonnable pour Harry de rester loin du reflet.
-C'est pourquoi demain il sera transporté ailleurs, reprit le directeur en le sortant des ses pensées.
Harry tourna vivement la tête vers lui, en désaccord avec le directeur. Il ne voulait pas voir le miroir partir. Il avait besoin de l'observer, de contempler ses parents chaque jours, de leur sourire, de rattraper toutes ces années perdues. Oui, c'était un simple miroir, et Harry ne pouvait rien faire à part regarder, et sourire, mais c'était déjà une chance pour lui de pouvoir enfin découvrir ses parents, de les connaître. Il n'avait aucune envie de les voir disparaître à jamais, dans un endroit qu'il ignorait, loin de lui.
-Et je te demande, continua Dumbledore en voyant son mécontentement, de ne pas essayer de le retrouver. Ce n'est pas bon de se perdre dans les rêves, Harry. En oubliant de vivre.
Harry hocha la tête, déçu. Alors il disait adieu au miroir, adieu à ses parents, adieu à tout.
Mais si c'était pour son bien, il le fallait. Il devait s'en détacher.
...
Harry sortit dehors alors que la neige recouvrait le sol, sa chouette accrochée à son bras. Il remit en place son écharpe rouge et jaune-orange qui lui réchauffait le cou, avant de s'arrêter près d'une petite fontaine gelée.
De là, il tendit son bras et laissa Hedwige battre de l'aile avant de s'envoler dans les airs, loin de lui, libre.
Harry réfléchit à tout ce qu'il s'était passé; le troll introduit par Rogue, sa morsure, le chien à trois têtes, Nicolas Flamel, la chose que garde Touffu, Gringotts braquée, le miroir, la discussion entre Quirrell et Rogue, sa cape... Trop de choses s'accumulaient dans sa tête.
Pourtant Harry savait que tout était relié. Par un seule chose qu'il avait essayé de découvrir mais qui avait faillit le conduire à sa perte. Ce n'était pas dur; Rogue voulait s'emparer de la chose que gardait Touffu, le chien de Hagrid, et avait essayé de faire pénétrer le troll dans le château pour avoir le champ libre. La chose étant ce qui avait été soi disant cambriolé à Gringotts, en rapport avec Nicolas Flamel. Mais et le miroir ? Et la discussion avec Quirrell ? Et sa cape ? Quel était le lien ? Le rapport ? La liaison ? Et si il se trompait depuis le début ? Si on le conduisait sur une fausse piste ? Si il était complètement à côté de la plaque ?
Et quelle serait la chose pour être gardée par un chien à trois têtes ? Et pourquoi Rogue souhaite s'en emparer ? Dans quel but ? Pourquoi lui a-t-il jeté un sort au match ? Qu'est ce que ça lui apporterait ? Et était-ce lui qui avait cambriolé Gringotts ? Non, il aurait dû user de la magie noire, comme ça avait été précisé dans le journal. Et pourquoi ne saurait-il pas en pratiquer ? Etait-ce vraiment lui qui avait introduit le troll dans les cachots ? Mais alors, que voulait Quirrell hier soir ? Et pourquoi lui donnait-on une cape avec une lettre anonyme ? Qu'est ce que ça voulait dire ? En faire usage, bien sûr, mais pourquoi précisément ? Et le miroir... Pourquoi se trouvait-il ici à Poudlard, alors qu'il était dangereux ? Surtout après tout ce qu'il s'était passé ?
Tout avait une attache. Quelque chose qui faisait que chaque indice obtenu avait un lien.
Mais Harry était comme perdu, égaré, aveuglé. Il était emprisonné dans les milliers de questions qui tournoyaient sans arrêt dans sa tête. Il ne trouvait plus le temps de se poser, de profiter. Il était obnubilé, obsédé par toute cette affaire. Ça lui montait à la tête. Il ne pouvait plus s'en détacher.
Et s'il espérait bien une chose c'est que bientôt, il puisse répondre à toutes ces questions si difficiles. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait l'impression d'être relié à toute cette histoire, d'en être la raison.
Absurde, vous lui direz. Ce n'est qu'un gamin de onze ans, qui a passé sa vie à servir son oncle et sa tante, et à subir les moqueries de son cousin. Pourquoi serait-il lié à tout ça ?
Oui, un certain Vous-Savez-Qui avait tué ses parents mais il était mort. Harry n'avait rien à voir avec tout ça, c'était évident. C'était finit.
Non, il se trompait de toutes évidences. Son esprit se jouait encore de lui.
Il secoua la tête, chassant toute ces questions sans réponses et reprit sa chouette avant de rentrer dans le château.
Demain, Jane et Hermione rentraient. Il avait hâte.
Peut-être qu'elles, elles avaient des informations...
A Suivre.
...
J'ai réussi à publier ! ( même si c mon anniv' )
Bref. N'hésitez pas à me donner des noms pour Blanche-Neige, l'ancienne chouette de Jane.
Voilà. Gros bisous <3
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Jane Windia à l'école des sorciers
Fanfiction1991. Poudlard, célèbre école de sorcellerie. 1er septembre. Une jeune fille s'avance sur le quai, chariot dans une main, ticket de transport dans l'autre. Comme chaque sorcier elle s'apprête à faire sa première rentrée à Poudlard. Mais ce qu'elle n...