Jane Windia à l'école des sorciers

Blessure

Mais qu'est ce que c'était que cette chose encore ?

-Harry Potter... murmura la voix qui me fit sursauter.

Alors c'était elle. C'était... ce machin qui parlait en silence.

Et Quirrell l'avait gardée cachée pendant tout ce temps sous son ruban...

Je me frottais les yeux en soufflant, non seulement terrorisée mais aussi chamboulée par tout les évènements qui s'accumulaient.

Je n'en pouvais plus; je désirais seulement fuir cet endroit de fou, laisse la Pierre derrière moi, et partir loin de Quirrell et de son... double.

Mon cœur battait à la chamade et à tout moment je pouvais m'évanouir.

J'allais mourir. Nous allions mourir. Quirrell voulait s'emparer de la Pierre, et son double maléfique avec lui, c'était peine perdue; ils allaient nous tuer, Harry et moi.

Pourquoi m'étais je inscrite à cette école ? Pourquoi avais je décidé de suivre Harry ? Pourquoi moi ?

Je ne pouvais pas faire comme tout bon sorcier; apprendre et me taire ?

J'envias Drago. Oui, je l'enviais; certes il avait un père sévère et strict, mais il avait une vie paisible, le petit roi de Serpentard, la cour à ses pieds. Il avait tout. Pourri gâté. Mais tout.

J'avais presque envie de devenir comme ses deux toutous; lâche, indifférente, insensible. Je ne serais pas là si j'avais été leur semblable. Je ne serais pas sur le point de mourir !

-Nous revoilà face à face, continua la deuxième tête.

Non. Non. C'était impossible ! Non ! Pas lui ! Mais j'étais en plein cauchemar !

-V...Voldemort... chuchota Harry, pétrifié de stupeur.

-Oui...

-Non ! C'est impossible ! criais je sous l'effroi. Ca ne peut pas être lui ! Voldemort est mort !

Les larmes me montèrent aux joues quand je me remémorais le visage de mon cousin, le partisan du mage noir, l'assassin de ma mère. C'était impossible.

J'avais cru, j'avais cru que Voldemort n'était plus qu'un souvenir, qu'il avait déserté. Qu'il était mort !

Mais je m'étais trompée. Il était là, devant moi. En chair et en os pour ainsi dire. Il était vivant.

-Voyez ce que je suis devenu, reprit la tête en ignorant mes paroles, comme si il était attristé. Regardez ce que je dois faire pour survivre; vivre au dépend d'un autre comme un parasite.

Voldemort était un parasite; pour moi, pour ma famille, pour Harry... pour tout le monde.

-Le sang de licorne me permet de survivre, mais pas d'avoir mon propre corps.

Harry avait raison; c'était lui, l'homme masqué la nuit de notre retenue. C'était bien Voldemort.

-Mais il y a quelque chose qui a ce pouvoir... continua le mage de sa voix cassée.

Oh non non non ! Pas la Pierre ! Il ne manquait plus que ça: pas la Pierre !

-Quelque chose que j'obtiendrais sans peine puisque tu l'as dans ta poche !

Quoi ?

Je me tournais vers Harry et remarquais que sa main était crispée sur sa poche.

Alors il l'avait depuis le début. Et il le savait. Elle ne l'avait jamais quitté.

Je remontais les marches doucement une à une, espérant m'enfuir le plus discrètement possible.

J'arrivais en fin en haut quand Harry se retourna et grimpa à toute vitesse l'escalier de pierre.

-Attrape-les ! hurla Voldemort.

Quirrell claqua ses doigts et un mur de feu apparurent, me fouettant de pleine violence.

Je hurlais sur la douleur, en me tenant la partie brûlée.

Je m'écroulais à terre, serrant la mâchoire jusqu'à saigner.

Mon bras avait été touché et était désormais carbonisé, produisant une souffrance atroce qui parcourrait mon corps.

Les larmes coulèrent le long de mes joues, avant de s'écraser sur le sol. J'avais si mal. J'avais l'impression qu'on me coupait en deux.

La plaie s'était ouverte et le sang affluait, trempant le sol autour de moi. J'essayais tant bien que mal de couvrir l'hémorragie de ma main libre, mais ça ne servait à rien. Le liquide rouge continuait de se déverser autour de moi, et la douleur était de plus en plus forte.

Malgré ma douleur indomptable, je jetais un coup d'œil et vis seulement l'ombre de Harry, chercher une issue.

Il cria mais je n'entendais presque rien, la douleur préoccupant tout mes sens.

Je n'entendais que des brides de conversation, l'esprit ailleurs. Je n'arrivais pas à me détendre et à guérir. Le sang affluait, se mélangeait à mes larmes, et je ne voyais presque rien, les yeux embrumés par les larmes de douleur et de peur.

J'allais mourir. C'était décidé. Si je ne stoppais pas l'hémorragie, j'allais mourir seule dans cet endroit sinistre, laissant derrière moi mon père chamboulé et écroulé de tristesse après ma perte.

J'allais mourir à 11 ans seulement.

Mais j'allais mourir dignement.

-Harry.. arrivais je à articuler. Harry...

Rien que ces mots m'arrachèrent un cri, et le brun ne fit pas attention à moi.

J'avais si mal. Ma main était désormais rouge et mon bras de même. Mes vêtement étaient sales et crasseux, la poussière les rongeant, et le sang les collants à ma chair.

Je n'avais plus de larmes. La torture était de plus en plus aigue et insupportable. Il ne me restait sûrement plus que quelques minutes avant la fin.

Soudain, je vis Quirrell se jeter sur Harry et ce dernier s'écrouler sur les marches.

Je ne voyais pas ce qu'il se passait, les flammes et les larmes me barrant la vue.

Harry était en danger et j'étais sur le point de mourir. Je ne pouvais pas finir ainsi. Je ne pouvais pas.

Je pris toutes les forces qui me restaient et me relevais. A peine avais je posé un pied sur le sol humide, qu'une douleur fulgurante traversa ma jambe et m'arracha un cri strident. Je n'y fis peu attention, et continuais de me relever. Un pied, la jambe, un pied, la jambe.

Au bout d'un certain temps, je pus enfin tenir debout et commençais à avancer.

Mais la torture me ramena vite à la réalité et je titubais avant de m'écrouler non loin des flammes.

Quand mon bras meurtri percuta la pierre, une douleur plus forte et puissant que les autres fit vibrer mon corps et je lâchais un dernier cri de détresse avant de tomber lourdement dans l'inconscience.

A Suivre.

...

Je m'excuse encore pour ce chapitre merdique -_-