Mika : Mais t'as quoi dans la tête Bordel de Merde ! Owh !! Tu nous fais quoi là ?!! Déjà tu t'isoles et maintenant tu veux te buter !? Je sais que y'a quelque chose... Je le sens, ca se voit ! Mais toi tu te braque ! Putain parle moi, j'suis là pour toi !!
Moi : Laisse-moi s'il te plait... Je mérite pas de vivre !
J'avais dis ça lentement... Comme si chaque mot était trop lourd... Ma voix était monotone... Et lui, il était exaspéré ! Il s'était retourné et je me retrouvais à regarder une nouvelle fois le bout de verre sur mon poignet... Je saignais encore des phalanges, mais ça, ce n'était pas important...
Il se retourne vers moi. Encore une fois. Le verre s'enfonce un peu plus dans ma peau. Je crois qu'il est apeuré. Je l'entends me parler. Sa voix est lointaine. Je veux m'appliquer à faire ça. A quitter ce monde. Il se met à crier mais je ne réagis toujours pas...
Je ressens alors un coup violent. Ma tête tourne. Je le regarde, il m'a giflé. Seule sa violence m'avait fait comprendre ce que j'étais sur le point de faire. Je jetais le bout de verre loin de moi, et je m'écroulais au sol. Je pleurais tout en martelant le sol de mes mains. Je hurlais même ! Mais mes cris étaient étouffés par mes sanglots. Ma main gauche saignait encore. Je ressentais enfin la douleur !
Il s'approcha de moi, me prit dans ses bras et tenta de me calmer. J'étais dans un état de pure folie !
Mika : Pardon Naïla de t'avoir frappé mais j'avais pas le choix... T'écoutais rien de ce que je te disais ! Tu réagissais pas...
Je ne répondais pas.
Mika : Dis moi ce qui t'arrive... Ca me fait du mal de te voir comme ça...
Moi : Je peux pas te le dire...
Mika (il avait l'air déçu) : Ok. Je vais dire à la prof qu'on va à l'infirmerie, faut que tu soigne ta main.
Il avait dis à Mme EPS (j'appelais jamais les profs par leurs nom, je m'en souvenais jamais, donc je disais toujours Mme ou M. + la matière) que j'avais mal au poignet et que je me changeais pour que je n'ai pas à aller la voir...
Arrivés à l'extérieur, j'étais prise d'angoisse. Qu'est ce que je dirais quand elle me demanderait ce qui m'était arrivé ? Tant pis, j'anticiperais...
On arrive et il me laisse y aller toute seule. Finalement quand arrive le moment de la question fatidique je lui dis :
Moi : J'étais en retard ce matin, donc j'ai couru et j'ai trébuché, en tombant je me suis fait ça.
L'Infirmière : Bah dis donc, ça a dû cogner fort ! Tu t'es bien ouvert ! C'est pas des petites égratignures ça !
Moi : C'est parce qu'il y avait des bouts de verre par terre...
Elle me regarde bizarrement. Tu me crois pas ? Bah je m'en fous ! Soigne moi et laisse moi tranquille !
Je sors et retrouve Mika qui m'attend dans le hall. Je le remercie et lui demande de me laisser seule. Au début il refuse de peur de me retrouver dans un état irrécupérable. J'insiste alors il me fait promettre de ne rien faire et de tout lui raconter plus tard.
Une fois seule, je ne veux pas retourner en cours, je vais donc dans la salle B (la salle des arabes vous vous souvenez ?). Je tombe nez à nez avec Taxi 4. Toujours aussi beau celui là ! Mais il ne me regarde même pas. C'est pas plus mal, parce qu'avec la tête que j'ai, je risque de lui faire peur.
Je repense à comment je vais annoncer à Mika ce qu'il m'arrive, comment lui dire... Alors je vais au CDI, dans le but de lui envoyer un mail... Je décide de lui écrire un poème sans en être la victime. Il est intelligent, il comprendra...
« Je me fais une idée
De la vie que j'aurais pu passer,
Si t'étais encore à mes côtés...
Tu me manque, ton amitié aussi...
Qu'est ce qu'on a rit !
J'essaie de me faire une idée,
De t'oublier,
Mais tu es gravée à jamais.
Jamais je n'aurais pensé
Que tu partirais en premier...
A cause de cette pourriture,
T'as arrêté la nourriture...
Et puis t'es devenue anorexique,
Là j'ai senti qu'il y avait un hic...
Mais tu ne voulais pas m'en parler,
Alors j'ai enquêté
Mais tu m'as abandonnée
Avant que je trouve la vérité
Alors j'ai redoublé d'effort,
J'ai même donné de l'Or,
Pour connaitre la vérité,
Tant redoutée ...
Je n'aurais peut-être pas dû,
Et quand j'ai su,
Les larmes ont coulé
Et dire qu'il t'a agressée !
Tu ne m'en as jamais parlé...
Je vis dans l'espoir de te venger
Et de pouvoir tuer
Cet homme qui t'as souillé... »
Une fois mon poème finit je lui ajoute : « Je pense que tu comprendras l'histoire, c'est fictif tout en étant vrai... Donc à toi de déceler le vrai du faux... »
MESSAGE ENVOYE
Le soir même j'évite de me connecter sur MSN, par peur de sa réaction... Mais le lendemain, quand on se retrouve en cours il me met devant le fait accomplit et me force presque à tout lui raconter... Il est choqué ! Il décide donc de m'emmener de force chez l'assistante sociale... Je ne veux pas, alors il me porte de force jusqu'à son bureau...
Je ne parle pas. Elle et lui attendent que je dise quelque chose. Mais rien ne sort. Je ne veux pas me confier à un adulte. Il ne me comprendrait pas. Alors je brise le silence.
Moi : Je parlerais pas. J'ai pas envie d'être ici !
Mika : Ok. Alors je vais parler...
Moi : Nan ! Elle a pas à connaitre ma vie !!
Mika : Ecoute Naïla, t'as besoin d'aide ! Hier t'allais t'envoyer en l'air alors prend la main qu'on te tend !
Moi : J'aurais jamais dû te faire confiance ! Je me casse, je fais plus confiance à personne !
Mika : Tu te tais et tu raconte !!
Son ton était dur, il était déterminé, et ne changera pas d'avis, quitte à me séquestrer dans ce bureau. Mais moi aussi. Alors je ne parle plus. Cette fois c'est l'Assistante Sociale qui brise le silence...
Elle : Ecoute, je suis tenue par le secret professionnel, donc je ne pourrais pas en parler à qui que ce soit..
Alors je décide de parler, de tout lui dire. Elle note tout... Pourquoi est ce qu'elle écrit tout ce que je dis ? Elle me pose des questions sur mes sœurs aussi, mais quel est le rapport ? J'ai vraiment pas confiance. Bref, elle me redonne rendez vous le lendemain matin.
Je m'y rends toute seule... Elle me dit que je dois porter plainte, qu'elle en a parlé au Proviseur et qu'il est du même avis qu'elle.
Moi : Quoi ??!! Aaaaaaahh, il est beau le secret professionnel ! Allez vous faire fouttre ! Vous et tous les autres ! Vous comprenez rien ! Je ne veux plus vous voir !!!
Je sors en claquant la porte...
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Quand l'amour souffle il emporte les gens...
Teen Fiction"Quand l'amour souffle il emporte les gens, j'attendais mon tours contre le vent, Mais depuis ton tout premier regard, J'ai trop de mal à respirer sans toi..." Léa Castel ***** Ces paroles pourraient décrire parfaitement l'histoire de Naïla, qui s'...
