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  Comme vous devez vous en douter, Hichem, je ne l'ai pas rencontré dans le coin d'une rue ou dans un parc. Comme pour les autres, ou du moins la majorité, je l'ai rencontré sur le net, et pendant une semaine environ il m'a testé, histoire de savoir à quel genre de fille il avait à faire : il avait peur de tomber sur la beurette de cité type, qui fait peur aux hommes ou sur la beurette qui a toujours les portes ouvertes. Après avoir donc vu que j'étais simplement une petite meuf sans problème qui vivait à la campagne il a finit par me donner sa vraie identité. Enfin bref, il était très droit masha'Allah...

C'est à ce moment là que je repris la prière. Malheureusement pas pour moi, ni pour Allah Soubhanou La Houwa, mais pour lui, pour qu'il soit fier de moi... Il ne m'y a jamais forcé, mais je savais qu'il appréciait que je me lève aux horaires pour la faire... Le hic, c'est que comme ce n'était pas pour moi, je ne ressentais pas ce bien-être dont j'entendais parler partout, et je la faisais surtout le plus rapidement possible... Au bout d'un mois j'arrêtais, mais je le lui cachais. Il était tellement bon, que je ne voulais pas le perdre. Pourtant je savais que j'aimais toujours Karim, il était toujours la dans un coin de mon cœur mais que voulez vous... Pour une fois j'avais suivi ma raison... Mais plus pour très longtemps... Donc n'étant pas allé au Maroc cet été là, Hichem et moi passions notre temps à discuter. Il était intéressant, gentil et très intelligent ! Il avait tout ce dont nous, les filles, nous pouvions rêver ! Jamais je n'ai connu de garçon aussi respectueux !

Je lui avais raconté mes déboires avec Jalel et raconté mon histoire avec Karim. Il ne comprenait pas comment des hommes pouvaient faire du mal à une fille comme moi : c'est-à-dire une fille douce et qui ne s'énerve jamais. Je ne répondais pas quand il me disait ca mais mon cœur se serrait car je savais que ce que je ressentais pour lui n'était pas aussi fort que ce que j'avais ressentis pour Karim. Je savais que je ne pourrais plus aimer comme j'ai aimé... Mais je m'accrochais à lui, il représentait, à l'époque mon futur (comme les autres me direz vous !)... Il était différent des autres, tellement fragile, et pourtant il avait un caractère de Marocain-Algérien bien trempé ! Une vraie boule de nerf ambulante. Par exemple il ne supportait pas Jibril. Je n'avais plus le droit de lui parler ou quoi que ce soit d'autre. Mais moi je le considérais comme mon frère... Souvent ses crises de jalousies finissaient mal, voir très mal... J'ai toujours été jalouse mais j'ai toujours pris sur moi, je ne voulais pas créer de problème. Mais sa jalousie à lui me mettait hors de moi, tellement que la mienne ressortait aussi !

En effet, il connaissait une fille avant qu'il ne me connaisse. Et j'avais appris qu'elle avait des vues sur lui, ce qui pour moi était insupportable ! En plus de ca, il parlait avec elle comme si de rien était... Il me disait toujours qu'il n'y avait rien entre eux que ce n'était que sa meilleure amie. Ce qu'il ne comprenait pas, c'est que moi aussi j'avais mon meilleur ami ! Pour lui c'était impossible ! Je ne devais pas avoir d'autre homme à qui me confier que lui. Hors comment se confier à son homme lorsque c'est lui qui nous blesse ? Donc Jibril, pauvre de lui, devenait au fil du temps la raison exclusive de nos disputes. A cause de toutes ces crises, je m'éloignais inconsciemment de lui. Lui qui était si tendre était aussi bien trop jaloux pour moi ! Ou plutôt possessif ! Il aurait du faire dans la demi-mesure. Mais c'était aussi la preuve qu'il m'aimait. Le problème c'est que je n'avais pas l'habitude d'être « enfermée »... Karim et Jalel n'avaient jamais montré la moindre pointe de jalousie alors je n'arrivais pas à supporter ce comportement. Certes Jibril l'avait été pendant un temps mais il comprenait que je puisse avoir une vie...

Donc je m'éloignais d'Hichem, et Karim, comme à son habitude refit son apparition... Qui l'eu cru ? Je sais que vous vous y attendiez, il n'y avait pas de suspens !! Donc il réapparut au alentour de Mai 2009... Je préparais les fiançailles de mon cousin qui a son âge... Ce qui me fit un pincement au cœur, étant donné que Karim et moi avions envisagé de se fiancer... Donc j'étais en pleine préparation de ses fiançailles et en pleines révisions pour le bac de français, quand je reçus un appel de lui. Comme à son habitude il m'appelait en masqué, j'étais au lycée, donc je décrochais immédiatement...

Quand l'amour souffle il emporte les gens...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant