Prologue

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Mercredi 25 janvier

Mon dieu, mais qu'est ce que j'ai fait ? Comment ai-je pu en arriver là une fois de plus ? Je m'étais promis que tout était terminé, que je ne recommencerais plus et j'ai replongé. Comment ai-je pu être si naïve ? Comment ai-je pu croire une seule seconde que j'arriverais à garder le contrôle de la situation ? Depuis le premier jour, je n'y suis jamais arrivé.

J'ai honte, je me sens mal et en même temps tout me paraissait tellement évident il n'y a encore que quelques minutes. C'est comme si nous devions assouvir un besoin primaire, comme nécessaire à notre survie. C'est comme si cette fusion était aussi vitale que le fait de respirer. Comme si j'étais restée en apnée ces dernières semaines et qu'on me donnait enfin l'oxygène qui me faisait défaut.

Mais maintenant que mon esprit sort peu à peu du brouillard toxique dans lequel seul lui peut me plonger, je me rends compte que ce n'était pas de l'oxygène. C'est du poison. Un poison qui m'est vital. Et je n'ai pas encore trouvé l'antidote.

C'est ainsi que malgré la honte et le dégoût de moi même qui m'habitent, je trouve la force de me relever, de récupérer mes affaires éparpillées un peu partout et de partir en claquant la porte. Je n'entends ni ses cris ni ses paroles, je ne vois ni son regard qui se trouble ni ses traits qui se durcissent. Je ne ressens que la culpabilité qui se fraye un chemin dans mes veines et qui envahit en quelques secondes tout mon corps. La douleur embrume mon esprit parce que je sais que tout va recommencer, je vais à nouveau souffrir, je vais encore me décevoir et par dessus tout, tous mes efforts pour le repousser ont été réduits à néant.

Mon téléphone vibre et lorsque je réalise que mon "presque" petit-ami est en train de m'appeler, je ne trouve pas la force d'appuyer sur le bouton vert. Ma culpabilité ne fait qu'augmenter à la vitesse de la lumière et je suis incapable d'entendre sa voix à cet instant précis. Je prends alors conscience que je ne vais pas faire souffrir que moi et ma douleur augmente instantanément. Il ne mérite pas ça.

J'ai replongé. Et c'est la pire chose que je pouvais faire.

Malgré nous (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant