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J'ouvre la porte et découvre une salle très lumineuse (ce qui change de mon ancien environnement !!). Il y a un grand tapis qui recouvre le sol et un pauvre lit poussé contre un coin. Il fait frais dedans, la pièce est vide mais elle me plait. Dire que je vais enfin pouvoir dormir dans un vrai matelas, dans une vraie pièce... J'espère vraiment qu'Alisson disposera du même luxe que moi.

Deux grands tableaux recouvrent les murs de la chambre : un petit parc avec des enfants est représenté dans le tableau de droite. Dans celui de gauche un tableau avec des choses -des météorites ?- tombent du ciel. Autour, des gens affolés et des gens qui regardent. Je n'y fais pas plus attention car je trouve cette peinture flippante et sombre. Elle dégage certaines énergies négatives.

Je m'allonge sur le petit lit, soupire lentement... et éclate soudainement en sanglot.

Je pensais mourir, vraiment. Alors qu'elle soulagement c'est de trouver une chambre à moi tout de seule ! Qu'ai-je fait pour le mériter ? Les intentions de Hayette envers moi sont-elles pures ? Où est le piège ? Mon cœur a du mal à tenir mes sauts d'humeur et ma tête toutes ces questions.

Je fais des du'aas pour remercier Allah d'être en vie malgré que je sois toujours emprisonnée dans ce camp à la noix.

À moitié endormie et les yeux mi-clos, j'aperçois soudainement une silhouette noire dans la pièce. M'a t-on retrouver pour me ramener à nouveau sur le bûcher ?

- NON ! NON !! Je m'exclame en me relevant.

- Anissa ! C'est moi, calme-toi ! Me rassure Hayette.

C'est toujours pas la réponse que j'attendais...

- Je t'ai ramené de quoi manger, poursuit-elle en posant le plateau qu'elle tenait dans ses mains sur mon lit. Reprend des forces, ensuite part te doucher d'accord ? C'est bientôt l'heure de la prière alors ne tarde pas trop. Mon mari ne sera pas là jusqu'à la fin de la soirée donc tu peux te promener tranquillement dans la maison. Ah oui et tiens, des habits de rechange.

Je ne dis rien et hoche seulement la tête. Elle m'affiche un sourire puis sort de la chambre.

Hayette est très belle : elle a de longs cheveux noires raides et soyeux, des petits yeux noisettes, de longs cils et une peau très mâte. Elle est de taille moyenne et assez ronde. Elle est tellement belle et à côté, surtout dans cet état, je ressemble à une tâche de poulet.

Je mange rapidement tout le contenu du plateau, à vrai dire j'étais affamée. Depuis que je suis sur le camp, je n'ai jamais à proprement manger quelque chose de décent.

Après, je sors de la pièce et me dirige vers une salle pour découvrir la salle de bain. Je prends mon temps pour prendre une petite douche avec le seau d'eau tiède et le savon à disposition. Hayette a tout préparé.

Je ne peux m'empêcher de laisser apparaître une mine dégoûtée quand je vois les marques foncées des chaines sur mon ventre. Ce salaud d'Icham m'a vraiment traité comme une esclave.

J'enfile les vêtements de Hayette et me glisse dans la burqa. Je me sens bizarre dedans, même si c'est positif. Comme protégée et rassurée car même si ce voile est une obligation pour moi ici, au moins on ne me reconnaîtra plus parmi la foule et ça me va très bien comme ça.

Je sors de la salle de bain et trouve Hayette dans le salon avec... Icham, assit sur le canapé.

- Ah, te voilà ! Dit-elle. Tu as prit beaucoup de temps, hein...

Cœur De Bombe 💣 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant