Cœur De Bombe 💣

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2 jours plus tard

Je suis indignée et outrée. Offusquée et trahie. Il a deux jours est arrivé le fameux moment... j'ai enfin pu voir celui qu'on nomme « le chef ». La première chose qu'il avait ordonné en me voyant était... qu'on me tue. Qu'on m'égorge et qu'on envoie ma tête au président français en guise d'avertissement. Drôle de première rencontre vous me direz, hein...

Je ne me souviens pas vraiment de tout, juste que j'étais en train de pleurer toutes les larmes de mon corps et que j'hurlais le nom de mes parents. Tout le monde était déjà prêt à m'égorger et dire que j'étais terrorisée serait un mot trop faible. J'ai crié, je me suis débattue de toutes mes forces quand on m'a attrapé... J'étais complètement sauvage et folle, submergée par la haine et j'avais même donné une patate au « chef » dans mon élan. J'avais entre autre signé mon arrêt de mort...💀 ⚰️

Je croyais vraiment mourir. Jamais, jamais je n'aurai pu accepté de quitter ce monde de cette façon. Soumise, indigne. J'étais à genoux par terre, on m'a fait baissé la tête. Je regardais l'homme devant moi droit dans les yeux. Je voulais mourir en regardant celui qui allait me tuer, même si ç'aurait été ma dernière vision.

C'était une manière pour moi de me dire que je garderai la tête haute malgré tout... je ne pensais à rien à part à mes parents. Tous mes amis, ma famille, ma vie d'avant... je me fichais de tout ça. Je ne souhaitais qu'une seule chose, c'était de revoir le visage de mes parents avant de mourir.

Et voilà qu'arrive le fameux "cependant"... Donc cependant, la femme dont ma parlé Sabry, Hayette, dont je ne connais rien - hormis que c'est la femme du chef - est entrée en scène. C'est elle qui est supposée être "ma grande sœur". A ma grande surprise elle était en pleure et elle a supplié le chef - son époux - de m'épargner. Elle ne m'a pas regardé dans les yeux mais ses manières... le ton sur lequel elle parlait de moi... j'avais l'impression qu'elle m'aimait déjà sans me connaître. Ma première impression avec cette femme m'a réellement touchée. Elle se prêtait tellement au jeu que j'en étais venu à l'apprécier malgré les circonstances. Elle était venue pour me sauver.

Cette femme lui a assuré avec un ton ferme que je voulais me radicaliser avant d'être kidnappé, que cela faisait déjà quelques mois que je prévoyais de faire le "djihad" pour rejoindre ma sœur. Hayette était vétue d'une burqa noire, je n'ai pas pu voir son visage. Elle jouait très bien la comédie, même trop. Avait-elle déjà fait ça avant ? Sauver des femmes qui allaient être égorgées par son époux ?
Qui est-elle réellement ? Une comédienne ? Une espionne ? (ça expliquerait peut-êtrele fait qu'elle ne voulait pas me voir mourir)... Pas impossible.

Hayette avait réagit exactement comme Sabry me l'avait dit.

D'ailleurs, en parlant de lui, je l'avais observé avant d'être sur le point de me faire égorger comme une sale bête. Il était derrière tous les hommes, les bras croisés, assistant à la scène comme s'il se prêtait là à un spectacle intéressant. J'ai d'abord cru qu'il m'avait menti et je voulais seulement le tuer avant de mourir et lui arracher ses yeux avec mes propres doigts pour cette trahison. Finalement, qu'est-ce que je pouvais attendre de plus de la part d'un terroriste ? C'est lui qui m'a kidnappé, après tout, alors pourquoi il voudrait me sauver quelques jours après ? Qu'est-ce que je suis stupide.
Et voilà que la situation se retourne et que je suis sauve, en partie grâce à lui et à son plan infaillible.

Le chef, choqué de la réaction de sa femme, m'a de suite posé des questions pour en connaître plus sur moi : pourquoi je portais un habit provoquant - un jean en soit - au moment des faits, par ex. J'ai répondu, au hasard, que c'était pour me fondre dans la foule et mener à bien mes projets. Malgré mes lèvres qui tremblaient et mes blancs qui laissaient croire que je mentais, il a prit la peine de m'écouter, puis m'a renvoyé dans "l'enfer des gentils" comme le surnomme Alisson. C'est la maison abandonnée où j'étais depuis mon arrivée dans ce camp.