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Lorsque l'aube du lendemain matin se lève c'est avec difficulté que je parvins à me lever. La douleur dans mon ventre était totalement insupportable et je n'avais rien pour la calmer, ne serait-ce une bouillotte ou une tisane. Je ne pouvais rien faire à part m'allonger sur le dos et tenter d'oublier la douleur en pensant à des choses tristes.

C'est donc tôt le matin que je pars prendre unr petite douche avant de me changer. Mais même l'eau bouillante que j'ai fait chauffé au préalable pour me laver n'a pas su taire mes maux de ventre.

Les anciens vêtements usés et vieux de Hayette  enfin sur moi, je pars rejoindre le salon,
pliée en deux tout en cherchant Hayette du regard... jusqu'à que ce qui ne devait jamais arrivé arriva.

Je trainais à côté de la cuisine quand tout à coup, je tombe... sur lui...
L'époux de hayette. Le chef de tous les terroristes présents sur le camp.

Je croyais que c'était une légende, une excuse; je l'avais jamais vu traîner dans cette maison donc j'avais totalement baissé ma garde. Je pensais réellement que c'était un mytho inventé par Hayette et que son mari, trop occupé pour elle, ne vivait pas ici. Tout de même, ça faisait plus de deux semaines que je vis ici et que je ne l'avais jamais vu !

Je pensais qu'elle voulait seulement que je ne me mette pas trop à l'aise au risque d'un jour croiser des gens que je ne devrai pas, quand ils rendront visite à Hayette...
Mais le voilà, juste devant mes yeux. Une peur soudaine et inconnue gagne tout mon corps en quelques secondes.

- Salam Aleykoum, je dis en reculant instinctivement.

Des frissons parcourent mon corps tandis qu'il me regarde sans bronché. Ces mots sortent de ma bouche presque comme une excuse. Est-il seulement au courant que je vis ici, moi aussi ?... Évidemment. Pourquoi Hayette aurait prit le risque de lui cacher un mensonge aussi gros ? C'est donc qu'il est d'accord. Je ne suis... pas en danger. N'est-ce pas ?...

L'époux de Hayette me fixe quelques secondes avant de tourner et de baisser la tête.

-... Wa'leykoum salam.

Il s'en va et je reste un peu sous le choc de l'avoir croisé. Le mari de Hayette - le "chef" comme ils l'appellent, a une petite mais épaisse barbe qui paraît négligée, de gros sourcils et de grands yeux verts. Impossible de rater sa cicatrice imposante sur le front, aussi.
Cet homme dangereux et influent portait une large djellaba de couleur noire, bien qu'il paraissait assez grassouillet là-dessous. D'un point de vu âge, je dirai par un simple coup d'œil que Hayette est plus vieille que lui de plusieurs années, étrangement.

Peu importe. Je décide d'oublier son visage aussi vite qu'il est parti, pour ne pas raviver de douloureux cauchemars. Je marche en direction de la chambre de Hayette et frappe.

Elle m'ouvre la porte peu après et paraît plutôt surprise de me voir derrière sa porte.

- Hey... Anissa ? Salam Aleykoum !

-... Médicament pour le ventre.

Elle me regarde bizarrement et ne réagit pas tout de suite, s'attendant sûrement à ce que je reformule aussitôt ma requête.

- Tu n'as pas comprit ce que j'ai dit ? Je dois appeler un traducteur en arabe ou ça ira ? Je demande sur un ton sarcastique.

-... Non, ce n'est pas ça. Hey, ne me dis pas que tu as croisé mon époux comme... ça ?! Elle demande, réellement inquiète cette fois-ci.

Cœur De Bombe 💣 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant