Cœur De Bombe 💣

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NDL : L'AÏD MABROUK LA FAMILLE, profitez bien de la vôtre en ce jour si spécial qui marque la fin du mois de Ramadan !

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- Vas-y fait lui boire de l'eau. [...] Arrête de lui caresser les cheveux, tu la gènes.

- Ouais.

Je sens que des mains douces attrapent mon crâne pour le soulevez lentement, quand un gobelet se pose sur mes lèvres. On abaisse mon menton pour ouvrir ma bouche et y renverser de l'eau, quand brusquement je me réveille en sursaut. Je crache l'eau de ma bouche comme une grosse baleine.

- MAIS... Anissa !

J'ouvre à moitié les yeux et je trouve Hayette trempée.

-... ah, c'est toi.

- Comment ça : "c'est moi" ?... enfin bref oui c'est bien moi, et le plus important c'est que tu ailles bien.

Je me sens complètement vide, vide de tout, vide d'énergie. Je le sentais, je sentais que mon corps n'en pouvait plus. Il était à bout, je l'avais trop exploité et en plus de ça il ne se reposait pas assez. J'avais juste assez d'énergie pour faire un effort et lever ma tête afin de regarder mes jambes qui me piquaient atrocement... quand je vois ce qui m'ait arrivé pendant mon sommeil.

- Mais... c'est quoi ç... Non ! N.. NON ! NONNN !!!! NON ! PUTAIN, C'EST QUOI CAAA ???

En pleure, je regarde Hayette et elle hausse les épaules, le visage neutre.

- On a pas pût faire autrement, désolée ma belle. C'était soit ça, soit tu mourrais. Mais heureusement, grâce à Allah tu es toujours là, parmi nous, ta vraie famille.

- Mais putain QU'EST-CE QUE TU ME RACONTES EPARGNE-MOI TON CHARABIA DE MERDE ET REGARDE UN PEU MON PIED ! VOUS M'AVEZ COUPER LES ORTEILS BANDES DE FOUUUUS ! J'ALLAIS PAS MOURIR POUR DES ORTEILS BLESSES PUTAIN !

- Anissa ta mère !... on pouvait pas prendre de risque tu comprends ?! C'était les obus de la bombe qui te les ont arrachés, rajoute Sabry sans me regarder...

- Enfin pas exactement, rajoute Hayette en se tournant vers Sabry.

Celui-ci lui jette un regard noir qui fait peur à en crever. Il fait clairement comprendre à ma sœur que si elle parle, elle le regrettera toute sa vie. Mais Hayette déglutit puis sourit en se retournant vers moi, les yeux doux comme un agneau. Ses pupilles brillent, et elle a sûrement dût pleurer. Pas étonnant, si je me souviens bien de tout ce qui s'est passé. Mais elle a pas dût pleurer pour moi, c'est sûr et certain.

- Deux de tes orteils ont été arrachés, elle dit en ignorant Sabry qui se lève de toute sa hauteur à côté d'elle. Les autres ont dût être coupés par notre médecin car l'infection se propageait et tu aurait pu perdre l'usage de ton pied. Une chance qu'on ne t'a pas coupé tout le membre, soit heureuse !! Tout le monde n'a pas eût le même privilège, sache-le !

Mes yeux se remplissent de larmes et je regarde Sabry pour m'assurer que tout ceci n'est pas une blague. Il me répond par un regard sombre en mode : " qu'est-ce que t'as ?! C'est pas ma faute. "

- Alors... t'appelle ça un privilège, je réussis à murmurer. Vous auriez pu attendre que je me réveille pour me demander, et... j... je pourrai plus marcher...