chapitre 2 - Point de vue de Thibault - Regrets

5.5K 359 149
                                    

Média: Idée de Thibault, qui se rapproche beaucoup plus par rapport a l'homme dans le trailer.

Allongé dans mon lit, les yeux fixant le plafond, je songe à ce qu'est devenue ma vie depuis que je suis monté dans cet avion. Grâce à ce stage, je suis devenu un champion assez connu, puis j'ai été contraint de m'arrêter à cause d'une blessure, ça ne m'a pas trop attristé car l'idée de retrouver mon chéri me comblait de bonheur. Après huit heures de vol éprouvante, j'ai posé le pied sur le sol français. J'ai pris un taxi puis j'ai demandé au chauffeur de me déposer au coin de la rue, pour le surprendre. Je le voyais au loin dans la nuit noire, adossé conte la rambarde des escaliers devant chez lui, les yeux fixé sur son téléphone, j'avais oublié de lui dire que j'aurais du retard. J'ai donc accéléré le pas mais je me suis figé en voyant un homme sortir de la maison. Il a échangé quelques mots avec lui, que je n'ai pas pu entendre, me trouvant trop loin. Puis ce mec l'a enlacé dans ses bras, pendant qu'Alex posait sa tête contre son épaule...il m'avait dit qu'il m'attendrait mais il ne l'a pas fait...le voir dans les bras de ce type me détruit, il comptait me le dire quand?...

Je ne le saurais jamais puisque je suis parti sans rien dire et je me suis écroulé dans une chambre d'hôtel me vidant de toutes les larmes de mon corps. Dès le lendemain j'ai repris un vol vers Vancouver, j'ai retrouvé là-bas des connaissances qui faisaient de la glisse avec moi, j'ai ré-emménagé en colocation avec eux, Arthur et Clément, c'est vraiment des mecs sympa mais à part le snowboard, on a rien en commun. Je suis devenu moniteur, et quand j'avais du temps libre, je le passais dans les bars, là où y'a beaucoup de monde, je voulais éviter de me retrouver seul...mais a la fermeture, il fallait bien que je rentre. Alors quand je ne passais pas la soirée à discuter avec mes colocs, je me retrouvais dans ma petite chambre aux murs et au sol en bois, je glissais dans mon lecteur dvd, la vidéo qu'Alex m'avait offerte lors du premier noël qu'on avait passé ensemble. Cette vidéo ou il disait " Pour moi t'es pas juste un mec dont je vais être dingue pendant six mois, un an...le garçon d'une amourette de jeunesse, non toi t'es bien plus que ça...T'es mon Thibault, le mec que je veux, le seul et l'unique... Et je compte bien te garder près de moi le plus longtemps possible. Retiens juste l'essentiel, je t'aime plus que tout..."

J'avais souvent entendu dire " C'est quand on perd quelqu'un qu'on se rend compte à quel point on l'aime". Cette phrase n'a jamais été aussi vrai qu'en ces moment-là, ces nuits ou je n'arrivais pas à calmer ma peine, ces nuits ou, assis en tailleur sur mon lit, j'étouffais mes sanglots dans mon oreiller, que je serrais fort contre moi, de façon à ce qu'on m'entende pas. Un soir en rentrant j'ai vu Arthur avec sa petite amie, ils s'amusaient dans le canapé, il l'a chatouillait, elle riait aux éclats. Je me suis immédiatement souvenu de ce petit moment de bonheur ou je faisais des guilis à Alex pour qu'il arrête de me surnommer Caribou, mes larmes sont montées, je me suis précipité dans ma chambre et en apercevant mes coupes et mes médailles sur l'étagère, d'un coup de bras, j'ai tout envoyé par terre. Je ne pouvais plus les voir en peintures, c'était à cause de cette fichue passion pour le Snow que je l'avais perdu. C'est ainsi qu'au bout de deux ans, j'ai décidé de tout plaquer et de retourner dans ma ville natale.

Revenu en France pour de bon, après quelques nuits à l'hôtel, j'ai loué un petit appart avec les quelques économie que j'avais mis de cotés grâce à mes victoires, puis quand ma cousine Rose a décidé de partir vivre en Italie, elle s'est arrangé avec son patron pour que j'obtienne son poste, dans son magasin de sport. Seulement l'effet piston m'a gêné alors j'ai exigé d'avoir un vrai entretien comme les autres candidats, et me révélant être le plus sportif de tous, pouvant donner des conseils plus avisés sur le meilleur matériel, j'ai obtenu ce travail, mais ça c'est l'aspect positif de ma vie...

L'autre il est là, cette jolie jeune femme aux cheveux doré à mes côtés...ou devrais-je dire ma fiancée...Revenu dans mon pays, ma solitude n'a pas changé mais l'idée d'avoir un autre mec qu'Alex n'était pas envisageable, c'est lui ou rien. Puis un jour cette fille est venue au magasin et sans aucune gêne a commencé à me draguer, n'ayant aucune vie sociale depuis que j'avais coupé les ponts avec mes anciens amis du lycée, j'ai accepté de boire un verre avec elle. J'avais vraiment besoin d'affection, et je me suis dit qu'avec un petit effort, je pourrais peut-être, être attiré par la gente féminine, alors après quelques rendez-vous, nous avons eu notre première fois, ça s'est fait de manière mécanique, sans amour, sans désir, sans attirance quelconque de mon côté...si je suis arrivé à lui faire l'amour, c'est seulement les yeux fermés me rappelant, les caresses et les baisers d'Alex.

Depuis cette fois-là nous faisons toujours l'amour dans le noir quasi complet, elle ne m'a jamais demandé pourquoi, ce qui m'arrange. Il est vrai que j'aurais pu la quitter mais je ne veux pas me retrouver seul, sinon je gamberge trop, Natacha parle beaucoup, ça me saoule des fois mais au moins en attendant je pense moins à lui. Ça fait déjà presque deux ans que je suis avec elle et y'a un an environ, elle a pris les devants et m'a demandé de l'épouser, sur le coup je n'ai pas réfléchit et j'ai dit oui... le mariage est prévu dans un mois, revenir sur ce genre de décision... c'est délicat puis elle avait l'air si heureuse... non, c'était une belle connerie que j'ai faites, de toute façon je ne fais que ça, depuis que je suis plus, l'élu de son cœur. Ah ça c'est clair, j'ai gagné pleins de médailles d'or, plein de fric mais j'ai perdu la plus grande de mes richesses, Alex.

Seulement, ma vie a pris une nouvelle tournure, il y a deux jours quand par le plus grands des hasards, mes anciens amis sont passés au magasin, c'est dingue mais les revoir ça m'a vraiment fait plaisir. Physiquement, ils n'ont pas trop changé, Jonas a toujours ses boucles blonde tirant vers le roux, ses yeux marrons, sont petit nez, ses lèvres fines et son corps mince. Seul son look a changé, il arbore un style dandy, pantalon coloré, chemise uni et veste de costard. Quand à Fred, c'est quasiment le même avec ses cheveux court ébène, ses iris d'un vert sombre, son petit nez discret et son teint pâle qui fait ressortir sa bouche rouge pastel. Il à un corps plutôt athlétique et élancé et coté fringues, c'est plus basique que son mec, pantalon, t-shirt et veste légère.

Je me demande souvent à quoi peut ressembler Alex maintenant, mais c'est évident il doit être plus que magnifique. Je n'ai pas osé parler de lui avec Fred et Jonas et eux non plus, ils m'ont parlé de leur vie à Paris, Jonas est devenu coiffeur-barbier et travaille comme employé dans un petit salon de la capitale. Fred quant à lui bosse dans une petite librairie. Ils sont heureux ensemble même si parfois Fred s'avère être un peu jaloux de l'attention que Jo réserve à ses clients. Je les envie tellement....Et voilà ça recommence, l'émotion me gagne et mes larmes coulent, je les sèche vite, Natacha commence à ouvrir les yeux. Elle vient se glisser contre mon torse et dépose un bisou dans mon cou.

- Salut beau blond, bien dormi?

- Pas terrible comme d'habitude...Au fait ce soir, tu fais toujours cette soirée entre copines?

- Oui, par contre je dormirais chez l'une d'elles, on risque de boire.

- Pas de problème. En fait, j'ai revu des vieux potes avant-hier, et ils m'ont proposé de venir boire un coup avec eux.

- Vas-y, toi qui ne veux jamais sortir, puis comme ça tu ne t'emmerderas pas seul ici.

- Oui tu as raison. Dis-je avant d'envoyer un texto à Fred pour confirmer ma venue.


Tu m'avais dit " Dans un an jour pour jour" ( Tome 2Alex/Thibault)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant